Ta chambre, tu l’aimes (j’espère). Mais si tu es comme, à l’aube de tes dix-huit ans, encore frêle et ingrate envers ceux qui te laissaient pourtant la re-tapisser de posters (y compris au plafond), tu l’as quittée.
Depuis, mes parents l’ont transformée en chambre d’amis. Voilà, au revoir SOAD sur la porte et mes reliques du premier concert de Tokio Hotel (un paquet de chips et un bâton lumineux) posés sur la commode.
Parfois, quand la nostalgie m’assaille, j’aimerais me réfugier dans ce petit cocon de douceur à la couette molle et au lit grinçant.
Je me rappelle de ces soirs passés à fixer les murs, casque (offert en cadeau après une commande sur L’Indien) aux oreilles, m’imaginant mon propre clip dans les couloirs du collège, avec les cheveux très très lisses.
Ou m’imaginant m’incruster dans le générique de la saison 5.
Du coup, cette semaine, je te propose de te replonger dans cet univers gouverné par les lois du rideau de fils et les archives Skyblog.
Revoyons ensemble les codes de ce mouvement artistique « chambre d’ado des années 2000 », malheureusement en déclin.
Ma chambre d’ado des années 2000
Au départ, ma chambre était beige. Ses murs étaient neutre. L’idée de départ était qu’on ne puisse plus distinguer le moindre morceau de papier peint une fois le processus de décoration enclenché.
Posters, dédicaces, dessins sur copies simples petits carreaux, tout était bienvenu. Le but ? Ne laisser aucune espace vide, en comptant la tête de lit et l’armoire à chaussettes.
Ensuite, le grand truc, c’était les miroirs en pied, pratiques pour réaliser au mieux l’ancêtre du selfie en Converse pimpées. Un classique : le lot de deux vagues KRABB chez Ikea.
Malheureusement, il s’agit aujourd’hui d’une relique.
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Pour les plus téméraires (et ceux que la prof d’Art Plastique montrait en exemple devant toute la classe) il y avait la personnalisation au marqueur ou blanc correcteur.
Les motifs les plus prisés étaient :
- le « A » anarchique
- un coeur brisé avec une flèche
- un smiley les yeux en croix.
Ajoute à ça une guirlande lumineuse, un ciel de lit dans lequel m’emmêler le matin, une lampe à effet ramenée d’une escapade chez Nature & Découvertes et voilà.
La magie des années pré-2010.
Shopping déco « retour au collège »
- Un poster d’Emily the Strange, All Posters (4,54$, environ 4€)
- Un tube de correcteur blanc liquide, Bureau Vallée (1,49€)
- Un ciel de lit rouge sang, Cdiscount (62,50€)
- Une guirlande de lumières à motifs, Tati (9,99€)
- Un miroir à suspendre au mur « LUNDAMO », IKEA (5€)
- Un pêle-mêle à photos « Graphique », Maison du Monde (22,99€)
- Un tapis rayé à poils ras « GÖRLÖSE », IKEA (19,95€)
- Un coussin batterie, avec LE petit détail qui tue (je te check si tu l’as vu), Society6 (16,80€)
- Une pile de Rock One de 2005, dispo dans toutes les bonnes brocantes (moins de 50 cts les 10, sinon c’est de l’arnaque)
- Un foulard keffieh, Dessous à deux sous (6,90€)
- Une peluche Diddl en salopette, Jouet et Cie (29,10€)
- Une lampe Lava, Amazon (19,99€)
- Une étagère à caisson rouge mat, Gifi (45€)
Alors, prête à lancer la playlist Skatepark de Spotify ? Car oui, elle existe.
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Les Commentaires
et mes parents étaient super fières.