Tu as peut-être récemment vu passer sur Internet le témoignage d’une femme, expliquant sur Facebook qu’elle aurait été au contact d’une nouvelle forme de GHB utilisée par des agresseurs pour droguer plus facilement leur victime.
Du GHB en crème qu’il suffirait d’appliquer sur la peau ou les vêtements pour instantanément provoquer somnolence, étourdissements et vertiges.
Le GHB (acide gammahydroxybutyrique), est une drogue de synthèse aux propriétés sédatives et amnésiantes.
En France, il est utilisé en médecine pour le traitement de la narcolepsie (trouble du sommeil chronique) et comme anesthésiant préopératoire. (source)
Depuis une vingtaine d’années, il est appelé « drogue du viol ou du violeur », car utilisé à des fins d’agressions sexuelles.
Sous forme de poudre ou liquide, il a (à forte dose) les mêmes effets qu’un somnifère puissant.
Le GHB ou « drogue du violeur » en crème existe-t-il vraiment ?
À la demande des internautes, Check News, le moteur de recherche de Libération, a publié aujourd’hui un article avec l’intervention d’un expert pour retracer d’où vient cette rumeur, et démêler le vrai du faux.
Le 17 août dernier, une jeune femme publiait un message d’alerte sur son compte Facebook : elle aurait été droguée par un inconnu à une soirée, et aurait ressenti les effets du GHB au simple contact de son verre avec sa main.
Après avoir posté ce message, la jeune femme a reçu des messages de haine et d’insultes l’accusant de mentir.
Check News a donc fait une enquête en contactant l’hôpital de Vannes dans lequel la jeune femme avait été reçue le soir de la tentative d’agression, et en contactant le Dr Pierre-Antoine Peyron, médecin auteur d’une étude sur le GHB.
Le docteur Peyron a déclaré à Check News que :
« Cette voie d’administration (ndlr : en crème) ne correspond aucunement à celle du GHB. Une administration percutanée n’est pas susceptible d’aboutir aux effets décrits. »
Une exposition au GHB par la peau (ou les vêtements) ne causerait donc pas les effets décrits, et il n’existe aucune preuve qu’une telle forme de cette drogue existe, ni aucun cas avéré d’exposition au GHB par voie cutanée.
L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies contacté par Check News indique également n’avoir « jamais entendu parler de la propriété transdermique du GHB. »
Pour plus d’informations, je t’invite à lire l’article complet sur Libération !
À lire aussi : L’usage de la drogue du violeur devient répréhensible par la loi
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