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Sport

Cinq réflexions que je me suis faites en retournant à la piscine à l’âge adulte

Depuis qu’elle va à la piscine, Lucie a un tout autre regard sur ce lieu qui lui a causé tant de tourments à l’adolescence !

Je fais partie de ces personnes dispensées de sport depuis 1998 (je salue mes consœurs et confrères) et qui ont un mal profond à s’identifier à celles qui se lèvent à 6h du matin pour aller courir à l’aube au lieu de dormir.

Puis l’idée m’a attrapé l’esprit d’aller patauger à la piscine sur ma pause du midi, avec le sentiment que je devais commencer à me bouger un peu.

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De mon côté, dans mon désir soudain de piscine, j’ai vu d’abord l’énergie du désespoir d’avoir mal au dos et d’avoir des genoux en papier mâché.

Il faut dire que la piscine, à mes yeux, c’est surtout le cauchemar du collège. Celui où tu t’enroules dans ta serviette de bain pour dissimuler le plus longtemps possible le plus de peau.

Le même où tu as besoin d’aide pour enfiler ton bonnet qui t’arrache les cheveux jusqu’au bulbe.

Celui aussi des prépubères au ricanement aussi agréable qu’un crissement de craie sur tableau noir, qui posent leurs yeux sales et malsains sur les filles.

Lesquelles s’arrangent pour avoir leurs règles plusieurs fois par mois, et vous ne pouvez rien dire car c’est marqué dans leur carnet de correspondance.

Bref, ma décision de replonger dans l’eau traitée n’était attendue par personne, ni par mes proches, ni par moi-même. Mais parfois le corps le réclame et il faut savoir l’écouter.

Alors du haut de mes 26 ans et demi, mon regard a changé sur tout un tas de choses. Je suis très fière de m’y rendre et ne manque jamais de le dire à tout le monde.

Et voici le genre de réflexions que je suis amenée à me faire quand les effluves de chlore me chatouillent aujourd’hui le nez.

À lire aussi : Ces trucs du collège qu’il faudrait réhabiliter à l’âge adulte

Est-ce que je vais réussir à mettre mon bonnet toute seule ?

Voilà ce qui était un vrai stress le premier jour dans mon vestiaire individuel (faut pas déconner), alors que je me remémorais qu’à l’époque des vestiaires collectifs (l’enfer), il fallait qu’une acolyte se saisisse des bords du bonnet pour que je puisse y enfiler mon crâne poilu.

En 2018, je me retrouvais subitement à devoir gérer mon bout de silicone qui pendouille toute seule.

Allait-il inlassablement glisser sur mes cheveux gras (car il est absurde de les laver avant d’aller à la piscine, ça coûte cher l’après-shampoing) ?

Une métaphore

Bilan : non, en fait tout se passe toujours très bien, aucun besoin d’assistance.

Est-ce que c’est gênant que je fixe ce cul devant moi ?

Allant barboter le midi, je suis toujours (beaucoup trop) accompagnée par tous les heureux travailleurs qui souhaitent également s’immerger sur leur pause déjeuner.

Comprenez ici qu’on est à la queue leu-leu les uns derrière les autres, dans un ballet de battements de pieds désynchronisés peu esthétique.

Je ne m’étais pas rendue compte à l’époque (peut-être parce qu’on était plus étalés ?) mais à la piscine, on a sans cesse les mêmes fesses devant nous au cours de longues minutes qui semblent durer des heures.

Que voulez-vous regarder d’autre ? C’est embarrassant (astuce : nager sur le dos en cas d’inconfort insurmontable).

Une autre métaphore

Mais le plus gênant, c’est de se dire qu’il y a quelqu’un derrière soi qui pense sans doute la même chose. Et au moment où on se rend compte de cela, c’est généralement le même moment où on réalise que son maillot est légèrement rentré dans son SIF.

Or faut-il le sortir à l’aide de palpation pas très élégante de ses fesses, ou laisser une partie de son galbe à découvert ?

Que de prises de tête au premier abord. Jusqu’à ce que…

Dois-je me sentir honteuse de ce poil qui dépasse ?

Je ne manque ni de complexe, ni de paranoïa au quotidien, alors la perspective de me mettre en maillot de bain en compagnie de parfaits inconnus tout autant presque nus que moi, ça ne me mettait pas dans la plus grande des sérénités le premier jour de mon retour à la piscine.

Pourtant, je ne me suis pas enroulée comme un maki dans une serviette de bain. Rapport au fait que je m’en tamponnais sévèrement le coquillard.

Ma quasi-nudité entourée de cadres supérieurs ne m’inspirait pas un sentiment de félicité, mais honnêtement : qu’à cela ne tienne.

Mais il y a tout de même eu la problématique de la duveté. Je n’avais pas particulièrement envie que trois poils perdus dépassent de mon aisselle épilée aléatoirement. Jusqu’à ce que je me dise que si des gens les remarquaient, c’est qu’ils étaient sacrément chelous. En fait. Donc ça va.

À lire aussi : Mes poils, l’été, et moi, la jolie réflexion anti-complexes de Léa Castor — strip et vidéo !

Ces gens se croient-ils en pleine épreuve des JO ?

Je pourrais vous faire tout un article sociologique sur les règles tacites qui régissent la piscine : c’est fascinant.

Mais je vais me contenter de pointer cette catégorie, massive, de la population aquatique qui semble vivre par procuration ses rêves olympiques dans une petite piscine de quartier.

Ces gens cherchent-ils à prouver une quelconque valeur aux bienheureux nageurs ?

C’est proprement insupportable, surtout quand on aime nager tranquillou sans miser sur la performance, et qu’une espèce de fausse Laure Manaudou débarque dans la ligne des nageurs lents parce qu’il y a davantage de place pour nager.

Les nageurs rapides dans la ligne des nageurs pas rapides

Enfin, c’est quelque chose qu’il faut prendre le temps d’accepter, et qui finit par apprendre à ne pas céder à la pression de la masse rapide. Je bats lentement des jambes sans palmes, et je l’assume.

Mais en fait, tu trouves pas que c’est agréable ?

Oui. Le plus dur dans le fait d’aller à la piscine, eh bien c’est d’y aller. Après c’est facile. Sauf si l’eau est frisquette, mais ça n’arrive pas souvent.

Mais quand je ressors de là, mon dos n’est plus en compote, je me sens moins stressée après m’être dépensée, et j’ai la sensation d’avoir fait du bien à mon outil précieux qu’est le corps. Et je trouve que j’ai toute la légitimité du monde pour manger de gros tacos.

Du coup ça me fait du bien au corps comme à la tête. Chose que j’étais loin de penser au collège.

Alors si tu penses que la piscine c’est vraiment l’horreur, je t’avoue qu’il y a des inconvénients, mais beaucoup plus d’avantages. Donc n’hésite pas à retenter l’expérience post-scolarité, tu pourrais bien y trouver du plaisir !

Et toi, tu vas à la piscine ? C’est quoi les trucs qui te font du bien ou qui t’énervent ?

À lire aussi : Conseils pour se (re)mettre à la natation


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Les Commentaires

15
Avatar de Lacus_Clyne
14 avril 2018 à 20h04
Lacus_Clyne
Comme dans l’article, la piscine était ma hantise à l’école et au collège (coucou les complexes et le manque de confiance globale). J’ai eut plusieurs fois mes règles par mois (sauf que presque toutes les semaine elles ne tombait que le mardi c’est fou) durant le seul module de natation ou je n’ai pas pu échapper.

Me complaisant sans soucis dans ce rôle d’intello à lunette nulle en sport que j'assumais très facilement à la fac, c’est seulement après être déjà tombée amoureuse de ce geek à lunettes qui se baladait toujours avec des bouquins improbable sous le bras genre, “art de le taille de la pierre chez les Celtes de la Tène” qui j’ai appris que c’était un nageur très expérimenté.

Me faisant la réflexion que si je voulais partager le reste de mes jours avec une personne qui est allé toutes les semaines à la piscine depuis l'âge de ses 4 ans il faudrait que j’y aille un jour ou l’autre, j’ai volontairement répondu par l’affirmative lorsqu’il m’a proposé d’y aller.

Je ne sais pas si c’était un signe du destin, mais quelques semaines plus tôt en prenant des cosmétiques pour l’anniversaire de ma mère dans une boutique j'avais reçu en cadeau un bikini noir, bien que n’aillant aucune idée sur le coup de quoi en faire ben c’était gratuit, donc je l’ai gardé.
Il me restait l’excuse du bonnet et des lunettes, qui n’a pas fait long feu, vu qu’il m’a gracieusement prêté une paire de lunette ainsi qu’un superbe bonnet qui tire cheveux, jaune et bleu de sa collection, sur lequel était fièrement écrit “Meurthe et Moselle, le conseil général”.

Si le bikini était offert c’est probablement parce qu’il ne revenait pas cher niveau tissus.

On dit que l’amour donne des ailes (voir des nageoires dans ce cas), je ne sais pas si c’est vrai mais ce jour la moi et mon obésité on est sorties de la cabine de change avec un bikini qui couvrait juste assez pour ne pas être refoulée de la piscine pour impudeur et ce superbe bonnet jaune et bleu qui tirait les cheveux. J’étais prête à sacrifier mon amour propre sur l’autel de mon couple.

Et je me suis rendu compte qu’en fait tous les gens ne venaient pas à la piscine exprès pour mater mes poils, mon ventre et ma cellulite mais pour des activité variées :
Épuiser leur enfant pour avoir un peu de calme à la maison après, faire de l’aquagym, nager, discuter entre madames Michut (celles que @TennanTe nomme les madames prout prout, même si j’ai vu quelques hommes le faire aussi).

Et personne ne faisait attention à moi trop occupés à surveiller que leur gosses ne se noient pas, nager en jetant le plus d’eau possible en dehors de la piscine ou discuter des derniers ragot concernant Simone de la rue de l’horloge.

Le moment d'horreur tant attendu n’a jamais eut lieu. Et en fait ben c’était agréable d’être dans l’eau (et en compagnie du garçon qui me faisait chavirer) et depuis et bien on essaie d’y aller le plus régulièrement possible à la piscine.

Depuis j’ai un superbe maillot de bain vert et son bonnet assorti. 8) Je ne nage pas très vite mais je double parfois les madames Michut.

Et si l’ancienne moi se pointait à la piscine… et bien je ne la verrai même pas, trop occupée à surveiller mon gosse ou le faire jouer.

Après j’ai encore des séquelles que je juges graves. Mon chéri me laissant la liberté totale au niveau de ma pilosité, seule l’éventualité d’aller à la piscine me fait me précipiter sur mon matériel d’épilation.
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