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Trois raisons d’aimer les festivals de musique

Les festivals musicaux, c’est une institution qui fédère des milliers de personnes chaque année. Mais pourquoi donc ont-ils autant de succès ?

Cette semaine a été annoncée la programmation du célbre festival de Glastonbury qui a lieu chaque année au mois de juin, au Sud de l’Angleterre. Glastonbury est connu dans le monde entier pour faire baver les gens avec sa programmation depuis plus de trente ans. D’autre festivals encore, tels que Coachella ou, plus proche de nous, le Main Square, les Vieilles Charrues ou le Rock en Seine sont l’occasion pour des dizaines de milliers d’amateurs de musique live de se réunir et de partager des concerts parfois exceptionnels.

Mais… Pourquoi les gens aiment-ils autant les festivals ? Après tout, on passe plusieurs jours debout dans un champ boueux à écouter de la musique au milieu de gens parfois très alcoolisés et avec des toilettes dégoûtantes. Qu’est-ce qui fait que l’on aime autant ces évènements ?

Pour beaucoup de fans de musique, la période estivale est comme la période de Noël pour un enfant. Ayant frétillé d’impatience tout l’hiver à la perspective de ces heures de live, ils voient l’été arriver comme une délivrance et l’occasion de s’éclater les tympans et s’éclater tout court d’ailleurs. On va tenter de comprendre pourquoi tant d’entre nous sont dans ce cas.

tupac

Je vois des gens qui sont morts.

Le cadre, l’ambiance, la vibe quoi !

On a en tête cette image de Woodstock à la fin des années soixante, des tas de hippies réunis dans un champ à écouter de la musique rock. Le cadre des festivals aujourd’hui n’est pas très différents bien qu’un peu moins enfumé et psychédélique.

Le site d’un festival est un microcosme à lui tout seul dans lequel il serait possible de faire une étude anthropologique. Écrire une typologie du festivalier pourrait être assez amusant. Il y a des règles, des codes, des comportements et des individus-types qui, sans rentrer dans la généralisation, se retrouvent tout de même. Voici quelques-uns de ces clichés.

  1. De la bière, de la bière, encore de la bière. Il est vrai que dans de nombreux festivals, la bière est la boisson sponsor. Si en abuser est mauvais pour la santé, et aussi pour l’ego car on fait parfois des trucs pas très flatteurs pour nous-même, elle fait pourtant partie du folklore. Et voir deux mecs qui ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam danser un slow tendrement enlacés sur du Liam Gallagher et finir par se faire un gros câlin est assez cocasse, c’est vrai.
  2. Il pleut tout le temps lors de festivals. Pour le coup, ce n’est pas faux. Comme la bière, la pluie fait partie de l’ambiance de pas mal de festivals, surtout ceux ayant lieu dans le Nord de l’Europe et dans les Îles Britanniques, climat oblige. A Glastonbury, la boue fait même partie de la tradition puisqu’ils organisent des concours de mud-surfing, du surf sur la boue, un sport pressenti pour devenir une discipline olympique. Il y a aussi des festivals où le soleil et la chaleur sont écrasants et là, c’est autre chose.
  3. Woodkstock n’est jamais loin. On a parfois l’impression que voir autant de personnes venues écouter des concerts dans un même endroit pour partager le même amour de la musique sonne un peu comme une réunion de gens peace and love. Il est vrai que l’atmosphère des festivals est souvent électrique, comme chargée d’une excitation et d’une impatience latante de découvrir ces artistes et groupes que l’on aime. C’est vrai que parfois, on assiste à des moments de communion parfaite, quand par exemple vous vous retrouvez au milieu de soixante mille personnes à entonner le refrain de Born In The USA. On se laisse porter par la musique et l’engoument du public… C’est un peu le monde des Bisounours, en fait.
ladygaga

La programmation !

De décembre à avril/mai, on assiste à la révélation des noms qui composeront la programmation des festivals de l’été suivant. Souvent attendue, parfois redoutée, cette annonce est souvent l’occasion d’émotions fortes

: de la déception – « Mouais pas top la prog cette année », de la joie – « Oh mon dieuuu, c’est où que j’achète mon pass ? », du désespoir – « Han non c’est trooop cher, trooop loin ou le même week-end que le mariage de la cousine Berte et si j’y vais pas elle va me maudire sur 43 générations ! ».

Il est vrai que le prix et la distance sont les plus grands freins à l’achat d’un billet ou d’un pass. Parfois, on en vient même à taper des pieds, à s’arracher les cheveux en criant que la vie est trop injuste. Quand on a la chance de pouvoir assister à un festival et qu’on parvient à obtenir un billet, on se sent alors comme un-e gagnant-e au loto.

L’attente jusqu’à juin, juillet, août, parfois septembre est longue, longue longue… Alors quand le moment arrive, que l’on fait la queue pour se faire scanner son pass et fouiller notre sac, on se sent comme au matin de Noël. Et quand la première note de guitare retentit ou que le premier tintement de cymbale de batterie résonne, on est au paradis !

Une excuse pour retomber en enfance…

Les festivals sont souvent l’occasion de moments entre potes et des barres de rigolades, des délires qui vont avec. Le plus souvent, on régresse à l’âge mental de quatorze ans. On fait les groupies devant nos groupes préférés, on s’habille n’importe comment : K-Way turquoise s’ouvrant sur un t-shirt de Muse, short en jean très court et bottes en caoutchouc à fleurs multicolores…

mud

On peut aussi se déguiser, se rouler dans la boue sans passer pour un-e grand-e enfant, chanter – que dis-je, beugler – affreusement faux des paroles en yaourt, manger tout un tas de cochonneries… On fait même du camping, ça fait un peu colonie de vacances. Ben si, c’est sympa, le camping dans un champ gadoueux au milieu d’individus alcoolisés entonnant des chansons paillardes jusqu’à six heures du matin. Non ?

Les festivals sont donc l’occasion de passer des tas de super moments, qu’ils soient de musique, d’amitié… On en ressort souvent pleine de boue, sourd-e, aphone et plein-e de courbatures comme si on avait fait le premier jours des soldes dans un grand centre commercial, couru le marathon de New York ou survécu à une grosse rave party mais ce sont des souvenirs auxquels on repense toujours avec plaisir !


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Les Commentaires

19
Avatar de Juste Nastou
9 avril 2014 à 22h04
Juste Nastou
Perso, rien ne vaudra jamais les Eurockéennes :rockonfor éveur in my hart!) mais si vous ne savez pas trop par où commencer dans cette jungle musical, j'ai trouvé un petit test qui pourrait intéresser certain(e)s d'entre-vous sur
http://sourdoreille.net/quizfestivals/
mais de toute façon, où que vous alliez, les festoches c'est de la bière, des potes, des fous-rires, de la musique, du kiffe...bref c'est la vie et on s'en rappelle longtemps avec un sourire béat collé sur notre face! aillettes:
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