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Cinéma

W.E., le nouveau film de Madonna

W.E. est le nouveau long-métrage de Madonna et sort aujourd’hui dans les salles obscures. Avant de ricaner tout de suite sur l’association des termes « Madonna » et « réalisatrice », lis donc ces trois points positifs et ces trois points négatifs sur le film.

« Madonna a refait un film ? Première nouvelle ! » Voilà ma réaction quand j’ai reçu l’invitation à l’avant-première du nouveau long métrage de la chanteuse. Après l’échec cuisant de son premier film « Obscénité et Vertu » et ses piètres prestations en tant qu’actrice, je n’attendais pas grand chose du nouvel opus de la Madonne.

Je me suis malgré tout rendu à la projection, par curiosité, et aussi grâce à cette bande-annonce qui a un peu calmé ma peur du navet :

W.E. raconte l’histoire d’amour entre le roi d’Angleterre Edouard VIII et une roturière américaine deux fois divorcée, Wallis Simpson. Romance interdite qui provoquera scandales et crise constitutionnelle jusqu’à ce que le Roi abdique. L’histoire du duc et de la duchesse de Windsor est retranscrite en parallèle de l’histoire contemporaine de Wally, jeune femme américaine, qui doit faire face à l’effondrement de son mariage.

W.E.

Alors que penser du nouveau film de Madonna ? Vaut-il tes malheureux petits deniers ? Voici une liste de trois bonnes raisons de s’y rendre et de trois bonnes raisons pour rester chez toi :

Pourquoi y aller ?

1. Pour les acteurs. Si Madonna n’est pas née avec une caméra dans les mimines, il faut bien lui reconnaître le pif pour choisir ses acteurs. Malgré quelques dialogues mous du genou, c’est vraiment grâce à son équipe charismatique que le film vaut le coup d’oeil. Particulièrement pour Andrea Riseborough, la révélation du film, et Oscar Isaac, le beau gosse déjà aperçu dans Drive.

2. Pour la richesse de la restitution des costumes et des bijoux. En bonne cliente des grandes maisons de couture françaises dans les années 1930, la Wallis Simpson du film se devait d’être crédible. Madonna et Arianne Philips (nominée aux Oscars pour la conception des costumes de « A Single Man

« ) ont réussi à mettre dans leurs poches les joailliers Cartier et Van Cleef & Arpels ainsi que les maisons de couture Vionnet, Dior et Prada pour reproduire les sublimes toilettes et parures de la duchesse. Les fans de mode d’il y a longtemps ne peuvent pas manquer ça.

W.E.

3. Pour avoir un autre point de vue de l’abdication d’Edouard VIII. Après le succès du Discours d’un roi, W.E. se place de l’autre côté du miroir en racontant l’abdication du point de vue D’Edouard et Wallis. Évidemment, Bertie et sa femme Elizabeth y apparaissent bien moins charmants et c’est doublement cocasse d’imaginer Colin Firth et Helena Bonham Carter sous un autre angle que celui que l’on a vu quelques mois plut tôt.

Pourquoi ne pas y aller ?

1. Parce que tu conchies la Madonne. Raison tout à fait respectable parce que si tu y es allergique, tu verras la Madonna’s touch partout dans ce film, de l’histoire qui s’attarde en particulier sur le bracelet à croix de Wallis (Madonna est loin d’en avoir fini avec son trip des crucifix) à la danse survoltée et langoureuse de la duchesse pendant une petite sauterie aristocratique.

W.E.

2. Parce que les clips de mode te donnent de l’herpès. Mêlant histoire contemporaine et histoire d’époque, W.E. est un grand gloubi-boulga de flash-backs qui finissent par donner mal à la tête. Difficile de s’y retrouver à certains moments : les deux histoires sont fracturées en plusieurs morceaux puis mêlées et montées entre elles dans le désordre. Effet de style très « tendance » qui peut te perdre comme un chaton abandonné sur le bord de l’autoroute. Quant à la photographie, dirigée par Hagen Bogdanski, elle pourra paraître très belle à certains et trop superficielle à d’autres.

3. Pour les nombreux clichés. Madonna l’a dit et répété en conférence de presse : elle est littéralement obsédée par Wallis et son histoire d’amour. À tel point qu’elle glisse comme une savonnette sur l’accointance du duc et de la duchesse avec le parti nazi et Hitler. Elle fait de Wallis Simpson un personnage transcendé par l’amour et porté aux nues par Edouard, et sans crier gare on finit par se prendre d’affection pour elle, alors qu’un livre d’histoire t’apprendra qu’elle était une femme très ambiguë, amoureuse, certes, mais certainement pas toute rose.

L’histoire parallèle, qui se passe à notre époque, ne manque pas de clichés non plus et plombe parfois le sujet principal (la romance de Wallis et Edouard) : la vie de Wally, une femme qui abandonne sa carrière pour fonder une famille mais se rendra compte que son mari est violent, manque clairement de nuances.

natalia dormer

Natalie Dormer, a. k. a. la femme de Bertie, mais aussi Margaery Tyrell de Game of Thrones et Anne Boleyn des Tudors

Alors, tentée ou pas du tout ?


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Les Commentaires

6
Avatar de borislovesvodka-india
11 mai 2012 à 18h05
borislovesvodka-india
Je suis allée voir ce film en avant-première, et pour rester polie, nous dirons que je me suis vraiment ennuyée. Mais alors vraiment.

Au point que j'ai envoyé une flopée de SMS à mes potes pendant la séance (chose que je ne fais jamais, parce que pour moi le cinéma touche au sacré et qu'on n'envoie pas de textos pendant qu'on communie avec l'être suprême, woila). J'ai poussé le vice jusqu'à envoyer à une amie assise plus loin dans la salle "si on la voit encore une fois marcher au ralenti, je te préviens, je me pends".

Bon, pourquoi je l'ai trouvé si mauvais ?
Franchement, c'est un beau film, esthétiquement rien à redire, mais j'ai eu la très nette et désagréable impression de voir un pub pour parfum, mais une publicité de 2h (DEUX HEURES), avec du placement de produits de luxe en veux-tu en voilà (et vazy que je te zoome sur le sac Vuitton, et hop le focus sur les lunettes RayBan,...) : ça m'a très vite saoulée.

Les acteurs sont beaux, mention spéciale à Abbie Cornish que j'ai toujours trouvée sublime et à Oscar Isaac, qui est juste...graouh.
Le couple Wallis-Edouard est à peu près crédible, on ne verse pas trop dans le pathos (ma grande crainte), et la rencontre, les mécanismes de la séduction, sont plutôt bien portés à l'écran (Wallis et son Edouard sont carrément attirants et séduisants)
Mais alors l'autre couple, la "version moderne", c'est un gros désastre, une avalanche de clichés, une rencontre à laquelle on ne croit pas une seule seconde et en plus, c'est cadeau une bonne grosse esthétisation de la violence conjugale (Super ! Regardons donc cette femme se prendre des coups au ralenti pendant que du verre cassé vole dans la pièce et qu'un filet de sang coule artistiquement sur sa peau blanche).
Bref, un mélange qui me donnait envie de me lever toutes les deux minutes pour crier "watte ze feuck ???". Enfin, ça a juste duré 30 minutes, après je me battais pour ne pas glisser dans les bras de Morphée.

En résumé : un film à interdire à tous ceux qui ne sont pas fétichistes de la mode, car risque d'overdose à coup de robes longues haute couture, de trenchs ceintrés et de gros plans de 5 secondes sur les bijoux de xxx carats.
Pour les autres, allez y prudemment et avec 15 heures de sommeil dans les jambes.

C'est dommage parce que le matériau de départ est intéressant et que l'esthétique du film aurait pu être utilisé à bon escient. Là c'est juste une splendide gâteau à la crème qui t'écoeure au bout de 2 bouchées. Et on t'en ressert 4 fois
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