J’aime Marc Jacobs. Peut-être pas autant qu’un car de touristes japonaises ou que Victoria Beckham, mais je l’aime. Pour sa fantaisie, pour son humour, pour ses prix parfois cassés, surtout. Jusqu’ici tout va bien et puis je tombe sur ça : le maillot de bain de mes rêves (de quand j’avais 5 ans). Emotion.
Je l’ai attendu longtemps et enfin il est là. Le maillot pour lequel j’aurais hurlé à la mort ; pour lequel je me serais roulée sur le sol comme un chaman diabolique ; pour lequel enfin je serais devenue délinquante en tentant de le voler. Aujourd’hui je suis grande et je jouis d’un pouvoir d’achat disponible de plusieurs dizaines d’euros par mois. J’ai un appartement, un savon intime, des recettes de cuisine, bref, je suis une adulte maintenant et je peux m’acheter ce maillot aussi facilement qu’un sandwich au thon. Pour autant je ne le ferai pas. Quand c’est l’heure, c’est l’heure, quand ce n’est plus l’heure, ce n’est plus l’heure. Trop tard Marc ! Et toi tu le trouves comment ce maillot ? La mode régressive montre-t-elle ici ses limites ?
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