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Links The Sun persiste et signe : oui, il était important de parler de féminisme !

Links the Sun parle de sexisme et de harcèlement de rue dans sa vidéo sur les clichés de super-héros. L’occasion de mieux comprendre l’engagement du vidéaste.

Mise à jour du 12 septembre 2016 — Comme souvent, Links the Sun s’est fendu d’un live sur YouTube suite à sa vidéo sur les motifs dans les films de super-héros. Le but : répondre en direct aux commentaires des internautes présent•es sur le tchat.

Links The Sun assume sa position sur le féminisme

Et vous vous en doutez, le questions ont surtout tourné autour d’un thème : le féminisme. Le vidéaste a dû s’expliquer face aux nombreuses questions de ses abonné•es, pour beaucoup peu familiarisé•es à ce sujet. Si les réactions suite à la vidéo d’origine sont parfois très virulentes, la discussion pendant le live est plutôt apaisée et surtout curieuse !

Vous retrouverez donc des réponses de Links the Sun quant à son point sur le sexisme, disséminées à plusieurs moments de la vidéo. Au tout début, il explique par exemple d’où vient sa prise de conscience. Il affirme aussi à 9:24 que que le test de Bechdel n’est qu’un outil, et qu’il n’est pas fiable à 100%.

Il ajoute également à 14 minutes que le public est à éduquer. Et c’est ça la remarque la plus importante de cette vidéo selon moi : si un film avec une super-héroïne n’a pas de succès, ce n’est pas forcément parce que l’actrice joue mal ou qu’il est bâclé. C’est aussi parfois parce que le public le boycotte, refusant de voir un premier rôle féminin dans ce type de films.

Il est encore difficile pour certaines personnes d’admettre qu’une femme peut jouer un rôle fort et prédominant.

Cette nouvelle vidéo prouve que malgré les commentaires négatifs qui ont déferlé sur lui, Links The Sun assume et campe sur ses positions. Et ça, ça fait plaisir !

Links the Sun parle sexisme & harcèlement de rue (avec talent)

Initialement publié le 9 septembre 2016 — Vous connaissez forcément Links the Sun

si vous traînez régulièrement sur les Internets. Ce youtubeur de talent s’illustre au travers de Points Culture, longues vidéos où il approfondit un sujet jusqu’à la moelle. Comme je suis rédactrice jeux vidéo, je l’ai évidemment découvert il y a quelques années avec sa vidéo sur les Pokémons !

Mais le bonhomme parle aussi entre autres de super-héros, et c’est justement le sujet de sa dernière production.

À lire aussi : LinksTheSun décortique Maître Gims et son titre « Est-ce que tu m’aimes »

Ce qui nous intéresse particulièrement ici, c’est son point numéro 7, traitant des personnages « valise ». Links the Sun en vient à expliquer qu’un personnage féminin dans un comics a été remplacé par un homme dans le film. Et s’ensuit une réflexion particulièrement intéressante sur le sexisme en général.

https://www.youtube.com/watch?v=DhTlYVAMtJ4

Ça commence à 10 minutes

Links the Sun explique que selon lui, il n’existe pas de sexisme inversé. L’argument selon lequel les mots « sexisme inversé » sont eux-même sexistes, parce que ça signifierait que le sexisme envers les femmes est normal, je n’y avais jamais pensé mais c’est très malin ! Et oui, j’ai écrit vraiment beaucoup de fois sexisme dans cette phrase.

Et quel plaisir de voir enfin quelqu’un fermer la bouche de ceux qui disent « Mais c’est pas grave que les hommes sifflent les femmes dans la rue ! Moi si une femme me sifflait je serais content ! ».

big-harcelement-de-rue-drague

Links the Sun ajoute aussi que ces remarques viennent d’une prise de conscience progressive (à 11:58 : « Vous n’êtes peut-être pas d’accord — j’ai longtemps pas été d’accord »). Et c’est ça qui est intéressant : quand on est un homme, il est sans doute moins évident de réaliser combien les femmes sont opprimées dans notre société, puisqu’on ne vit pas directement cette oppression.

Mais il n’est jamais trop tard pour s’informer et se faire un avis.

À lire aussi : Messieurs, l’égalité hommes-femmes ne se fera pas sans vous

Links The Sun a le mérite de prendre parti de façon claire et sans équivoque, face à un public très large qui n’est pas forcément familier de cette cause. D’où le texte défilant fréquemment au bas de l’écran pour bien préciser que cet avis n’engage que lui.

Malgré cela, les commentaires sont plutôt salés et nous rappellent qu’il reste un sacré chemin à parcourir. Vous passez une bonne journée ? Vous devriez peut-être éviter de les lire.


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Les Commentaires

52
Avatar de Teratogene
15 septembre 2016 à 10h09
Teratogene
Si on part du postulat de base ultra simple du patriarcat, on comprend facilement - à mon sens - pourquoi ce fameux sexisme anti-hommes n'existe pas (et thumbs up @Kleiner Apfel pour le lien de l'article).
On considère deux choses : masculin > féminin, et les caractéristiques qu'on attribue à chacun de ces deux termes.

Le sexisme vise justement à faire en sorte que tout ce qu'on associe comme féminin soit inférieur à ce qu'on associe comme masculin. De ce fait, les hommes/AMAB/personnes à présentation masculine
vont subir le sexisme par des injonctions à la masculinité et des differences de droits – souvent des privilèges, parfois des differences de traitement comme le dit @Alicia Maria pour le congé paternité – mais jamais dirigé contre eux. Les seuls dommages qu’ils essuient sont en fait dus à la comparaison entre féminin et masculin telle que le patriarcat l’entend : si tu es “masculin” tu es “meilleur” donc tu ne dois pas avoir de caractéristiques “féminines”. Et c’est là la genèse des pressions sur la virilité, ne pas montrer ses émotions, être exempt de remarques sur une sexualité libre (hétéro, parce qu’on n’a toujours pas inventé l’eau chaude, et qu’être non-hétéro pour un homme, c’est être un sous-homme moins viril… Donc plus féminin… Donc non, surtout pas ), ou les différences quant à la gestion de la parentalité citée plus avant (la grossesse, l’éducation, c’est bien connu que ça n’incombe qu’à la bonne femme Donc c'est elle qu'on privilégie pour les congés et les gardes. Et ce n'est pas juste à tous les coups).

Je le redis : le sexisme anti-hommes n’existe pas, car il n’a jamais visé les hommes. Ce qui les touche – et je ne nie pas que ce soit source de souffrances, ça l’est ! – ce ne sont “que” des dommages collatéraux visant à les épargner de toute odieuse “féminité”.
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