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Vivre de ma passion, même en galérant, ça m’épanouit !

À 22 ans, Eugénie était très malheureuse dans le cursus qu’elle a choisi. Elle a donc décidé de s’écouter et de quitter sa formation pour se lancer dans sa passion, non sans craintes et avec pour seul moyen sa motivation.

Il y a presque deux mois de ça, j’étais étudiante dans une école d’architecture d’intérieur et de scénographie (dit grossièrement design d’intérieur). Et ça ne me convenait plus.

Je faisais crise d’angoisse sur crise d’angoisse, la dépression me guettait de très près et j’étais en conflit permanent avec mes supérieurs hiérarchiques. On dialoguait, certes, mais c’était un dialogue… de sourds.

J’ai donc décidé d’arrêter. Et je le vois aujourd’hui : c’était pour mon plus grand bien.

Le jour où j’ai trouvé ma voie

J’ai toujours été dans des milieux artistiques, toutes mes études ont été centrées là-dessus. La création est ce qui m’épanouit le plus.

Donc comment te dire que j’étais totalement perdue et en plein questionnement à l’idée d’arrêter mes études… Je me retrouvais sans école, sans diplôme, sans « avenir » à 22 ans, pas joyeux quoi !

Mais bon, je suis optimiste. Pour la première fois de ma vie, alors que rien n’était sûr, j’étais confiante, j’avais un bon pressentiment.

Et un jour, l’interview de Costes et Billy sur madmoiZelle — deux filles dont j’adorais déjà le travail avant — m’a fait un déclic !

C’est ça que je veux faire ! De la photo ! Ça réunit beaucoup de passions que j’ai, dont le maquillage et la scénographie.

Et étant féministe et pour le body positive j’ai compris que c’était la bonne voie. J’allais pouvoir m’exprimer à travers des images, des corps, des pauses, des choix de composition et de décors.

https://www.youtube.com/watch?v=pEdX7uHXy9s

J’allais pouvoir me lâcher, m’écouter ! Et c’est ce que j’ai fait !

Comment je me suis lancée dans ma nouvelle passion

Très rapidement j’ai contacté ma cousine, avec laquelle j’ai une relation fusionnelle. Je lui ai demandé d’être mon cobaye et elle a accepté.

On a passé deux jours entiers à chercher des poses, tester des maquillages, des tenues, des coiffures, des décors, des choix de lumières. C’était deux jours extraordinaires.

Je me sentais vivante, je me sentais libre et remplie d’une créativité qui n’avait qu’une envie : exploser ! C’était génial.

On a eu un stock énorme de photos, ma cousine a été géniale, elle n’a jamais bronché alors qu’elle n’aime pas énormément son corps et qu’elle est plutôt complexée.

Plus les heures avançaient, plus je lui montrais les photos, et plus elle se détendait et prenait confiance.

C’est ça que j’ai adoré voir ! Redonner confiance aux gens qui ne l’ont plus par la photo, et montrer des corps non photoshopés, non galbés, mais vivants et naturels.

J’ai donc travaillé les couleurs, effacé les prises qui gâchaient le décor, et créé ma page Instagram : @objectifdevie.

C’est tout jeune, les premières photos sont prises avec mon téléphone (car je n’avais pas d’appareil), nous sommes encore très peu sur cette page mais je sens que je fais du chemin !

Je progresse de jour en jour, mes proches se prêtent au jeu pour se faire prendre en photo, je tente moi-même des choses devant l’objectif et j’adore.

J’ai envie de me professionnaliser et d’en faire mon métier

!

Mes objectifs professionnels

Je projette de faire une formation de photographe pour me professionnaliser, avoir un diplôme, même si j’apprends pour le moment en autodidacte et que c’est passionnant.

Actuellement, c’est très compliqué financièrement. Je vis grâce aux APL pour mon loyer, et grâce à mon dernier salaire de baby sitting.

Je tiens aussi grâce au prêt que j’avais fait pour mon école, même si je fais très attention à ce niveau-là.

Dans un avenir proche j’aimerais faire des photos pour des particuliers, que ce soit en shooting seul ou accompagné, pour les mariages et les évènements.

J’aimerais aussi proposer mes services à des marques que je sélectionnerais pour faire des partenariats par exemple.

J’aimerais beaucoup mettre des produits de marques que j’apprécie en valeur, comme les marques Meuf Paris ou Odette et Lulu ! C’est un de mes goals !

Je ne gagne pas d’argent, mais je suis épanouie

Ce que je fais aujourd’hui, même si ce n’est pas rentable financièrement pour le moment, me fait me sentir à ma place, ça me fait du bien, ça me booste chaque jour.

Il y a quelques mois j’étais complètement perdue, dénuée d’envie et de passion. J’avais l’impression d’être une machine vide de sens et d’énergie…

Je ne savais pas où j’allais, ce que je faisais. Alors qu’à ce moment-là ma vie était plutôt stable, j’étais en études, j’avais un petit boulot !

Et maintenant que j’ai arrêté tout ça, et que ma vie est beaucoup moins stable financièrement, mais que je fais ce qui me plaît, ça va mieux.

Je suis sereine, remplie d’énergie positive, je veux photographier tout et tout le monde. J’ai dix mille idées à la minute, je passe mon temps à noter et à imaginer. Et ça fait tellement de bien.

Je ne sais pas si cette activité va être rentable un jour mais ce que je sais, c’est qu’elle m’habite et me donne envie de déplacer des montagnes !

S’écouter soi-même est le meilleur des chemins

J’envisage l’avenir assez sereinement, étrangement (je suis une grande stressée).

Je fais mon petit bonhomme de chemin, je montre ce que je sais faire et ce qui me tient à cœur. J’y vais étape par étape, pierre par pierre, pour me créer une carrière.

Alors oui, ce n’est pas évident financièrement. Je cherche un travail alimentaire, ce qui veut dire je que vais avoir moins de temps pour mon vrai travail, mais je sais que c’est pour un temps. Je le sens.

J’ai toujours marché à l’instinct alors je fais confiance à l’avenir. Je saurai rebondir, c’est ce que j’ai toujours fait.

Je trouve ça génial, l’ère dans laquelle nous vivons aujourd’hui : pouvoir créer son propre emploi toute seule, pouvoir, de plus en plus, vivre de sa passion.

Je voulais passer un message positif car parfois on hésite et on prend des risques en décidant de tout quitter pour faire ce qui nous plaît. Mais mon expérience me dit que c’est positif, et que ça paye.

Je pense qu’il faut avant tout s’écouter et sauter le pas si on sent que c’est la bonne chose à faire !

À lire aussi : Je me suis trompée d’orientation et ça m’a fait souffrir

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Les Commentaires

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Avatar de ciel d'orage
18 mai 2019 à 13h05
ciel d'orage
@HellaSlytherin Les passions en tant que loisir, pas de problèmes (même s'il est vrai que l'élément limitant reste financier au final). Le problème se pose quand on choisit de faire de sa passion un gagne-pain.

Tu parles du JdR , faire du MJtage est une activité que tu exerces en tant que loisir car bien souvent le JDR est une passion. Mais si tu veux en vivre?

Vous me direz, pour certaines activités, c'est déjà le cas comme le sport, le jeu vidéo, la culture; avec toutes les dérives que cela comporte
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