Le 23 mai 2019
Je kiffe binger du sale, et ça me fait parfois flipper sur ma personne.
Mais quand je vois le nombre de tueurs en série #DispoSurNetflix, je me rassure et me dis que je ne dois pas être la seule à être fascinée par d’odieux personnages !
Les tueurs en série sur Netflix : ma passion
Quand j’ai vu pour la première fois le teaser de Ted Bundy, autoportrait d’un tueur sur Netflix, mon sang s’est glacé d’un mélange d’effroi et d’excitation.
La vraie voix du serial killer le plus redoutable des États-Unis résonne dans mes oreilles.
Vite, vite, dès sa sortie je regarde tous les épisodes, horrifiée, et pourtant je ne peux pas m’arrêter ; je suis hypnotisée.
Mais ma connaissance pointue de chaque épisode de Faites entre l’accusé ne fait pourtant pas de moi la seule à me prendre de passion pour ces histoires… Et ça, Netflix l’a bien compris.
Déjà dans tueurs en série, il y a « série », c’est donc peu étonnant que la plateforme se soit approprié ces personnages !
En effet, depuis le phénomène Dexter (entre autres), j’ai l’impression que le serial killer est à la mode. Comprendre sa psychologie passionne les foules.
Netflix a donc décidé d’inonder mon profil de films, séries et séries-documentaires bien glauques.
Je change donc de point de vue par rapport aux séries policières, et je passe du côté des accusés. Il m’arrive même de ressentir de l’empathie pour ces tueurs en série, et de m’en sentir coupable…
C’est grave docteur ?
Mais avant ça, attends, je vais te présenter des contenus autour de ce thème, en commençant par deux séries se basant sur le dialogue avec des assassins.
Mindhunter sur Netflix
Mindhunter, de David Fincher, est une série fictive (bien que basée sur des faits réels) qui retrace les premiers pas du FBI vers le « profiling » à la fin des années 1970.
Des agents du Bureau partent en quête de témoignages de serial killers incarcérés pour mieux comprendre leur fonctionnement, et ainsi déceler plus rapidement les schémas des tueurs en série toujours en liberté.
Sans grand spoil, le personnage principal, interprété par Jonathan Groff (attention, c’est plus vraiment le même délire que Glee), se révèle de plus en plus louche au fil des épisodes…
Il prend un malin plaisir à parler à ces tueurs en série et en vient à se lier d’amitié avec eux. J’ai beau le juger, n’est-ce pas ce qui m’arrive à moi aussi ?
Est-ce que je ne suis pas captivée par l’impeccable Ed Kemper interprété par Cameron Britton ? Est-ce que je ne suis pas curieuse de découvrir la saison 2 de Mindhunter en août, avec Wayne Williams et Charles Manson en têtes d’affiche ?
Si.
C’est un peu comme les films d’horreur que certaines regardent par masochisme, par amour de se faire peur…
Les tueurs en série de Mindhunter reflètent un phénomène particulier et rare, qui terrifie, mais dont ma curiosité malsaine ne peut s’éloigner, surtout quand les faits sont réels…
I am a killer sur Netflix
Pour un frisson garanti, je te conseille fortement I am a killer, qui ne raconte pas tout à fait la même chose que Mindhunter — car tout d’abord, c’est une série-documentaire
.
Les témoins ne sont pas forcément des tueurs en série, mais « simplement » des meurtriers qui sont ou ont été dans ce qu’on appelle « le couloir de la mort » aux États-Unis.
Condamnés à la peinte capitale, ils reviennent face caméra sur leur parcours et ce qui les a conduits jusqu’ici.
Chaque épisode est consacré à un criminel, et le spectateur se retrouve confronté directement à lui, son histoire et la façon dont il la raconte.
Des témoignages de proches, d’agents de la justice et autres ponctuent le récit du tueur.
C’est une série-documentaire qui se démarque par l’absence très agréable de voix off, laissant complètement libre l’interprétation. Cela provoquera de grands débats passionnés avec tes camarades de visionnage !
En regardant I am a killer, je me suis un peu retrouvée dans la peau du FBI de Mindhunter et je me suis souvenue, avec horreur, que… les meurtriers sont eux aussi des humains. (Évidemment.)
C’est peut-être ça qui m’intrigue autant, cette capacité à m’identifier ou à compatir avec ces personnes, qui me rappelle que nous ne sommes pas SI différents.
Quand les tueurs en série deviennent des fantasmes
Ted Bundy, le serial killer qui fascine
Ted Bundy : Autoportrait d’un tueur est une série-documentaire qui retrace le parcours d’un célèbre tueur en série américain.
Les épisodes comportent des enregistrements qui sous-entendent sa confession, récoltés par un journaliste avant sa mort en 1989. C’est assez incroyable comme concept, et sa voix glace réellement le sang.
Il confesse ses crimes à la troisième personne, et le journaliste le décrit avouer ses crimes en berçant le dictaphone doucement, la pupille dilatée comme un animal sauvage en pleine chasse.
Aujourd’hui, malgré des accusations avérées, Ted Bundy parvient encore à faire tourner la tête d’un fan-club qui le trouve « sexy » !
Objectivement, je peux dire que c’est un bel homme. C’est juste le terme « sexy » qui me chiffonne, car à la minute où j’ai su ce qu’il avait fait, sa beauté n’a fait qu’accentuer la peur que j’avais de lui…
Appelé parfois le « tueur de femmes », Ted Bundy a été en son temps un sujet de fantasmes pour de certaines jeunes femmes.
Beau-parleur, élégant, charismatique… nombreuses sont celles qui refusaient de le reconnaître coupable à cause de son physique avantageux.
Il n’avait pas la tête de l’emploi, car comme chacun sait, les gens beaux ne sont jamais méchants ni vicieux.
Dans le film Netflix, Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile, cette partie « adoration » du tueur par les foules est abordée.
Ted Bundy, incarné par Zac Efron, est éperdument amoureux d’une femme jouée par Lily Collins.
Ce choix d’acteur m’a fait tout drôle, car Zac Efron est mon amour d’enfance. C’estTroy des Wildcats, dans High School Musical !
Le fait qu’il joue un tueur m’a en quelque sorte permis de ressentir ce que certaines femmes de l’époque ressentaient envers Ted Bundy : de l’empathie et de l’attirance.
Petit bémol, je trouve qu’il faut attendre LONGTEMPS (la toute dernière scène) pour que Zac Efron apparaisse un peu plus dangereux, mais il ne l’est jamais autant que le vrai Ted Bundy de la série-documentaire.
Le séduisant tueur de You
Cette fascination amoureuse pour un tueur en série m’a rappelé You, une fiction qui met en scène un garçon bien zinzin, Joe Goldberg. Il est lui aussi joué par une des figures masculines de mon enfance : Penn Badgley de Gossip Girl.
Je l’ai regardée pour voir comment un homme clairement flippant parvient à obtenir la confiance d’une femme qui aurait pu être moi.
Et c’est flippant !
Malgré tout le marketing accompli autour de la série, clamant clairement que Joe est un danger public, certaines jeunes femmes continuent à dire que la série était « romantique ».
Heureusement, Penn Badgley, alarmé par la situation, a tenu à insister sur le fait qu’il faut savoir oublier son joli minois, et comprendre que cette relation entre Joe et Beck dans la série n’est pas normale.
Les tueurs en série sur Netflix : to watch or not to watch ?
BIEN SÛR que je peux regarder les tueurs en série sur Netflix.
En effet, ma fascination n’est jamais romantique, même si parfois je me trouve vraiment étrange à apprécier mater ce genre de programmes le dimanche aprem sous la couette…
Mais je ne pense pas être la seule, quand je vois le nombre de tueurs en série fleurir sous toutes les formes et sur toutes les plateformes SVOD.
Je ne t’ai cité que quelques programmes, mais tu peux en regarder beaucoup d’autres, tels que Making a Murderer, Killer Women, The Confession Tapes, mais aussi d’autres qui ne sont pas sur Netflix, comme True Detective.
Je voulais simplement m’interroger sur cette figure du serial killer, qui me fascine autant qu’elle me révulse, et son traitement dans la pop-culture, notamment par le biais d’acteurs séduisants.
Est-ce que cet article t’a fait réfléchir ? Est-ce que toi aussi tu aimes regarder du sale le week-end, sous ton plaid ?
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Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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