Au début de l’été, les craintes étaient réelles. Les vacances avaient à peine démarré que les refuges étaient déjà surchargés, en raison d’une hausse dramatique des abandons d’animaux.
Les chiffres que la SPA a dévoilé en cette rentrée scolaire montre que la situation est loin de s’être améliorée : presque 17.000 animaux se sont retrouvés entre les mains les bénévoles de l’association dans toute la France entre début mai et fin août : 11.669 chats, 850 nouveaux animaux de compagnie dits NAC (rongeurs, lézards, tortues, ou autres oiseaux exotiques) et 4.360 chiens.
Dans le cas des chiens, il s’agit même d’un « retour malheureux au niveau des années précédentes » souligne la SPA qui avait observé une diminution des abandons l’an dernier et qui rappelle que l’identification de l’animal par une puce ou un tatouage a un effet responsabilisant et « incarne bien un des meilleurs remparts à l’abandon sauvage ».
Mais ce n’est visiblement pas suffisant.
Bientôt une loi pour lutter contre les achats irréfléchis ?
Au niveau local, plusieurs antennes SPA font état de refuges saturés, surchargés comme le raconte la responsable du refuge de Luynes en Indre-et-Loire, interviewée par FranceBleu :
« Je pense qu’on paye ici une sorte d’après-confinement. Beaucoup de gens ont pris des animaux durant cette période, mais pas forcément pour les bonnes raisons. »
Pour lutter contre les achats spontanées et irréfléchis d’animaux de compagnie qui engendrent des abandons, les associations misent sur la proposition de loi qui arrivera prochainement au Sénat concernant la vente d’animaux sur Internet et dans les animaleries.
La proposition a déjà été adoptée à l’Assemblée nationale début 2021, actant que la vente de chiens et de chats sera interdite en animalerie à compter de 2024. Concernant la vente en ligne, elle pourrait être soumise à un encadrement afin de mieux lutter contre les trafics d’animaux et les élevages clandestins.
Une façon de « stopper le business de “l’animal objet” », veut croire la SPA.
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Crédit photo : Tran Mau Tri Tam via Unsplash
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Les Commentaires
D'habitude on arrive à faire des sorties à la plage avec les toutous et bien là ce n'était pas possible.
Pas un jour sans un animal devant nos portes (quand on le dépose chez nous la nuit), puis avec le virus et les confinements on avait moins d'aide aussi.