Initialement publié le 9 mai 2016
Dans ma vie de sériephile, j’ai dû faire mes adieux à plusieurs séries. Quand le programme a déjà vécu, le pincement au cœur est là, immense bien sûr, mais surtout nostalgique. Mais quand la série méritait plus, la douleur est encore plus intense et un peu colérique.
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Bon, The Good Wife rentre dans la première catégorie, mais je persiste à penser qu’elle aurait pu durer plus longtemps.
J’ai connu plusieurs séparations difficiles. Récemment, il y a eu la fin de Parks and Recreation qui m’a déprimée.
Sinon, quand j’ai senti qu’une partie de moi mourait avec la fin d’une série, c’était avec Firefly (qui m’a fait comprendre que j’aimais les séries) qui date quand même d’il y a plus de dix ans. En plus, elle ne compte que quatorze épisodes (et un film)…
Dans une moindre mesure, mais qui m’ont tout aussi remuée, il y avait eu les fins de Charmed et de Being Erica.
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Bref, cette fois-ci, il s’agit de la fin de The Good Wife, dont le dernier épisode a été diffusé hier. Et je sanglote encore.
Deux types de réaction existent : le déni de cette fin en ne regardant jamais le dernier épisode, ou alors l’acceptation en se refaisant l’intégrale par la suite.
Deux types de réaction existent : le déni de cette fin en ne regardant jamais le dernier épisode, ou alors l’acceptation en se refaisant l’intégrale par la suite. Je pleure car je ne reverrai plus chaque semaine ces personnages auxquels je me suis attachée, qui faisaient limite partie de mon quotidien, quand j’étais en train de me demander comment réagirait Machine.
The Good Wife, une GRANDE série de Network
The Good Wife, c’est le symbole même que les grandes chaînes publiques de Network font un boulot monstre.
Les gens acclament HBO, Starz, Showtime, et toutes les séries du câble, ce qui est normal car elles fournissent des produits de qualité. Mais The Good Wife, c’est une série de vingt-deux épisodes de quarante-deux minutes par an, voire plus, d’une qualité d’écriture extraordinaire, qui a réussi pendant sept saisons à donner le meilleur d’elle-même. Contrairement à ses collègues…
Les créateurs et scénaristes principaux de la série, Michelle et Robert King, parviennent à transformer un univers bourgeois et pas toujours chaleureux en un monde ouvert au grand public, avec des personnages dont les hauts et les bas nous intéressent.
Sur le plan artistique, dans les dernières saisons, beaucoup de gens se sont plaints de la baisse de la qualité d’écriture, mais je mentionnerai surtout la créativité artistique qui a permis des épisodes hallucinants (comme celui où Alicia ne parle pas une seule fois).
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Alicia Florrick de The Good Wife, mon modèle, mon mentor, mon inspiration
L’héroïne, Alicia Florrick, interprétée par l’incomparable Julianna Marguiles, pourrait résumer une génération de femmes.
L’héroïne, Alicia Florrick, interprétée par l’incomparable Julianna Marguiles, pourrait résumer une génération de femmes. Une génération de femmes qui ont soutenu leurs maris et qui ont fait passer leur devoir familial avant leur bonheur personnel.
Elle représente une femme qui a compris avec le temps que parfois, il faut se montrer égoïste pour se sentir bien dans la vie. Mais ça ne veut pas forcément dire blesser les autres. Ça veut dire qu’elle est en droit d’avoir un travail où s’épanouir hors du cadre familial. Et même au niveau de l’amour, qui fait partie forcément de l’équation, elle sait qu’elle a le droit de le connaître.
Le public a rencontré Alicia quand elle était aux tréfonds de son mal-être en tant que femme trompée, et cette dernière saison boucle ironiquement la boucle. À nouveau, elle se place derrière son mari, mais en étant devenue une femme différente. Mais entre temps, elle a ouvert les yeux de plusieurs millions de personnes.
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The Good Wife : des problématiques pertinentes et réalistes…
Que ce soit l’arc narratif autour de la NSA ou encore les violences des policiers quant à la population afro-américaine, The Good Wife a toujours su placer au-devant de son intrigue les vraies problématiques modernes.
À chaque saison, des épisodes se distinguaient du lot par leurs sujets. Que ce soit l’arc narratif autour de la NSA ou encore les violences des policiers quant à la population afro-américaine, ou d’autres sujets chauds de l’actualité comme le port d’armes ou les violences sur les campus scolaires, The Good Wife a toujours su placer au-devant de son intrigue les vraies problématiques modernes.
Slate a par exemple sorti un article analysant la représentation des réseaux sociaux et de l’Internet en général dans The Good Wife ; malgré un sous-titre un peu condescendant, il est vrai que la série a totalement rendu justice à l’ère numérique.
En plus, reconnaissons que le programme a réussi depuis le début à garder un cap réaliste. Ses créateurs ont bien écouté les commentaires des gens qui leur disaient de faire attention à ce que le cabinet ne remporte pas toutes leurs affaires, ce que les King ont rectifié de suite (par rapport à la première saison où les épisodes loners se finissaient tout le temps par Lockart Gardner qui empochait des sous).
Au fur et à mesure que les fils rouges se sont étoffés et ont pris toute la saison, The Good Wife confortait sa position dans la cour des grands.
…et des invité•es de qualité
Vous avez conscience de tous les gens qui sont passés dans cette série ? Une liste longue comme m… mon bras, avec des personnalités de qualité comme Michael J. Fox, Carrie Preston ou encore Matthew Goode. On y trouve aussi Dylan Baker, et Pedro Pascal.
Ce qui est beau, c’est qu’ils ne restent pas un seul épisode et hop, emballé, c’est pesé avec l’affaire. Non, non, ces invité•es reviennent parfois quand Lockart and Gardner fait appel à leurs services à nouveau.
Personnellement, je pensais décrocher de la série après le départ de Josh Charles, puis je me suis dit pareil pour Archie Panjabi, mais en réalité, après un temps d’accoutumance, Julianna Marguiles porte la série malgré tout le talent des personnages secondaires.
Alors, merci les King d’avoir créé cette superbe série aux épisodes intenses, sur laquelle on ne parierait pas forcément en voyant le titre et le sujet. Ils se penchent d’ailleurs sur un nouveau projet qui sera diffusé cet été sur CBS encore, BrainDead, une comédie horrifique de treize épisodes.
Pour remplacer Alicia Florrick, Elizabeth McCord de Madam Secretary a encore un peu de chemin à faire, même si les espoirs sont permis.
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