Une étude du ministère de la Santé parue ce mercredi s’est penchée sur la santé physique de plus de 7000 collégiens et collégiennes dans toute la France.
Parce que la santé a un impact sur la qualité de l’apprentissage des élèves – remember les décrochages en cours de maths après une nuit trop courte – le ministère mène cette observation depuis plusieurs dizaines d’années avec l’appui de Santé Publique France.
Des élèves de 3ème de tous milieux ont donc répondu à un questionnaire sur leur poids, leur taille et leurs habitudes de vie. L’idée ? Observer l’évolution de la santé physique des jeunes français et françaises.
Et les résultats méritent qu’on s’y attarde.
Les ados français sont en meilleure santé
Première conclusion positive : l’étude souligne que les adolescents sont en général en meilleure santé physique qu’auparavant
.
La couverture vaccinale a légèrement augmenté, et la santé bucco-dentaire des ados interrogés s’est améliorée.
Mais les résultats soulèvent malgré tout quelques points de vigilance.
Alors que le vaccin contre le papillomavirus est recommandé pour toutes les jeunes femmes de 14 à 25 ans, moins d’un quart y ont eu recours, par exemple.
Les filles et les ados de classe ouvrière plus souvent en surpoids
Pour analyser la corpulence des répondants, l’étude distingue le surpoids et l’obésité en prenant appui sur l’IMC, l’Indice de Masse Corporelle, selon les normes mises à jour de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Comme tu peux le voir ci-dessous, il y a légèrement plus de filles en surpoids ou obèses que de garçons.
Autre constat : les enfants de classe ouvrière sont plus souvent en surpoids ou en obésité.
La prévalence de l’excès pondéral reste socialement très marquée.
En effet, celle-ci est plus élevée chez les adolescents issus des milieux sociaux les moins favorisés : elle concerne un adolescent sur quatre parmi les enfants d’ouvriers, contre un sur neuf parmi les enfants de cadres.
Ados en surpoids : la faute des écrans ?
Pour trouver la source de cette augmentation moyenne de la corpulence, l’étude a croisé les données physiques avec les pratiques de loisirs des adolescents.
On y découvre notamment que les filles passent en moyenne plus de temps devant les écrans que les garçons… et surtout que les deux genres n’y consomment pas les mêmes contenus.
Les filles consomment plus d’écran que les garçons, la moitié d’entre elles passant au moins 4 heures devant les écrans en semaine, contre 3 heures pour la moitié des garçons (tableau 2).
Ces écarts de consommation s’expliquent par un usage différencié des écrans selon le sexe : les filles ont tendance à privilégier les réseaux sociaux, accessibles, notamment, de leur téléphone portable et les garçons les jeux, plutôt sur écrans fixes.
Côté sport aussi, les pratiques diffèrent légèrement selon les genres. 74% des élèves déclarent pratiquer un sport : 81% pour les garçons contre 67% pour les filles.
Selon le rapport :
La limitation du temps quotidien passé devant les écrans, la pratique d’un sport et la prise régulière d’un petit déjeuner sont liés à une moindre prévalence de la surcharge pondérale.
Comment être en meilleure santé ?
Si tu t’interroges sur tes pratiques, tu peux trouver sur madmoiZelle quelques pistes de réflexion :
- Tu peux essayer d’introduire plus de fruits et légumes de saison dans tes repas grâce à ces idées de recettes
- Tu peux réfléchir à ton rapport au sport grâce aux riches débats sous cet article sur l’EPS
- Tu peux suivre ces conseils pour réduire ton temps passé devant un écran
- Tu peux débunker les clichés sur le vaccin contre le papillomavirus en t’informant auprès de sources fiables.
Et toi, t’es-tu déjà demandé si tu étais en bonne santé physique ? Te sens-tu « en forme » ? Viens en discuter dans les commentaires !
À lire aussi : Comment être en bonne santé en 2019, selon Santé publique France
Les Commentaires
Je suis d'accord avec ce que tu dis, ça n'était pas mon propos en fait.
Je ne parlais pas de gens qui faisaient un régime, mais de gens qui vont perdre du poids rapidement, parce que moral à zéro.
(ex : une copine avait perdu 10-15 kilos suite à sa rupture. Ca n'était pas grave en soi, mais c'était le reflet de son mal-être et donc inquiétant. De même, une copine s'est mise à beaucoup sortir, suite à une rupture, et je m'en suis inquiétée aussi. Ce n'est pas se focaliser sur le poids, c'est se focaliser sur les changements de comportement).
Je voulais juste dire qu'une remarque sur le poids, dans ce genre de condition, même si c'est maladroit, ça n'est pas nécessairement un jugement.
Mon point sur l'anorexie était juste de dire que ça n'est pas parce qu'on n'est pas extrêmement maigre qu'on ne développe pas une anorexie, vu que Clémence faisait ce parallèle.