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Sexo

La nuit de sexe la plus dingue de ma vie

Épisode 4 de la série cul de l’été, à la découverte du BDSM : notre madmoiZelle aventureuse a passé la nuit avec un homme bien mystérieux…

En partenariat avec Love and Vibes (notre Manifeste)

Retrouve les autres épisodes de la série cul de l’été :

  1. Je t’emmène dans mon été du cul, à la découverte du BDSM
  2. J’ai testé un site de rencontres dédié au BDSM
  3. Le CV du cul, ma drôle d’idée pour pécho

J’ai une passion sans faille pour une sensation que j’appellerai : « C’était fou, mais c’était trop bien ».

Ça a tendance à me mener dans des situations improbables, mais je ne m’en rends pas forcément compte jusqu’à ce que je le raconte à mes amies le lendemain !

On n’est pas là pour te parler de mon entorse dans une fontaine, ni de la fois où j’ai fait monter 5 personnes sur une statue pour savoir si derrière on voyait des fesses.

On est là pour parler BDSM, alors je vais te raconter une de ces situations-là.

Rencontre sur OkCupid avec un homme mystérieux

Un soir de semaine, je vais faire un tour sur OkCupid, mon application de rencontre préférée quand il s’agit de trouver des partenaires de cul.

J’avais reçu un message d’un trentenaire au profil bien mystérieux (le mot « mystère » étant littéralement écrit dans son profil), qui m’informait de son passage à Paris pour quelques jours seulement.

Il rebondit sur un passage de mon profil assez peu subtil, où j’indique mes tendances BDSM : « Sub, joyeuse et curieuse. Une petite terrasse avant que tu m’attaches ? »

J’ignore mes autres conversations en cours car quelque chose m’intrigue chez lui. Déjà, sa disponibilité très limitée dans le temps.

Puis ses préférences sexuelles, disponibles sous forme de réponses à des questions proposées par l’appli. Il aime prendre le contrôle, les pieds, la domination…

Un pseudo à la place de son nom, une photo de dos, loin, qui n’indique rien sur lui à part qu’il aime probablement la nature. Il indique être marié, et non monogame. Je lui réponds.

On discute un peu pendant la soirée. Puis le lendemain matin, quand je suis dans les transports en commun.

On rigole du peu de temps disponible que j’aurai pour lui parler dans la journée, en nous demandant si ça pourrait suffire pour que j’ose le rencontrer le soir même.

Il me parle de sa relation avec sa femme, de ses besoins d’espace, me dit qu’elle comprend. Je le sens bien, et je décide de le croire.

Alors on va boire un verre.

Quand j’ai rejoint cet inconnu

Je le rejoins vers son AirBnb. Il n’a pas l’appli OkCupid sur son téléphone, ne me donne pas son numéro, donc on se met d’accord sur une heure de rendez-vous et une sortie de métro.

Je passe plus d’une demi-heure de trajet dans un mélange d’excitation de foncer vers l’inconnu (littéralement), de la petite peur qui précède tous mes dates, et d’auto-régulation pour éviter les faux espoirs.

Ma plus grande peur est celle qu’il soit quelqu’un qui ne comprenne pas que non, c’est non. Mais pour être honnête, je ne m’inquiète pas vraiment.

Je sors du métro, sans savoir s’il est déjà là. Je scrute les visages des gens qui squattent à la sortie. Deux mecs posés sur une rambarde, un mec debout tout seul avec un vélo, des passants.

Je les regarde, alors ils me regardent. C’est chelou.

J’attends moins de deux minutes, et je vois un mec s’approcher avec le regard légèrement plissé. Bingo !

Faire connaissance, avant le sexe

On se fait la bise. J’ai à peine de temps de l’observer qu’on commence à marcher pour trouver un bar.

Étrangement, la première chose que j’ai pensé, c’est « Ah ! Il a l’air normal ».

Je dis « étrangement » car « normal » n’est pas un qualificatif que je recherche chez les mecs. Au contraire, j’aime les obsessions inattendues, l’humour qui pique un peu trop, les passions débiles, l’honnêteté brutale, les talents inutiles.

Équilibrés avec du normal, oui, mais certainement pas en qualité principale.

Je ne me trouve pas très normale, et n’ai aucune envie d’être « la meuf cheloue » dans la relation, même pour une nuit !

La terrasse d’un bar-pizzeria nous accueille. Avec une table un peu isolée, même si on vérifie de temps en temps que les dames derrière moi ne nous écoutent pas.

On fait les présentations. Nos vies, nos tafs, son couple, mon célibat. Il me pose beaucoup de questions, répond un peu aux miennes, mais je crois que j’en pose pas trop.

Nos visions du BDSM collent, ce qui veut dire, je le sens, que nos visions du monde aussi.

Il a le teint adorable, un air si calme que ça frôle la désinvolture, et une voix un peu cassée qui lui offre un charme indéniable.

Je ne saurai même plus te dire s’il a une barbe ou non, te parler de la couleur de ses yeux…

Ma mémoire a tout zappé. Même comment il était habillé. Tout ce que je sais c’est qu’il avait une ceinture, puisque j’ai joué avec plus tard !

Mais attends, je vais trop vite…

Dans l’appartement de mon amant d’une nuit

On se met d’accord sur une bouteille de vin « chez lui ». J’aimerais être plus éméchée, plus désinhibée. Je me sens trop timide pour l’ampleur de la situation.

Après tout, je m’apprête à entrer dans l’appart de location d’un mec que je connais à peine, pour probablement coucher avec lui. Je n’ai même pas appris son prénom. Je ne le lui ai pas demandé.

Aujourd’hui, je ne sais toujours pas comment il s’appelle.

Dans le studio, je suis curieuse comme une fouine, vu qu’on n’est pas vraiment chez lui. Que des bouquins sur les serial killers et des polars, super ! Je papillonne, je me remaquille, il casse le bouchon de la bouteille de rosé…

Je me sens à l’aise, en fait. Étrangement à ma place dans ce terrain neutre et mal décoré.

Le BDSM s’invite dans la soirée

Le presque-inconnu rebondit sur une de mes vannes : je regrette de ne pas avoir claqué les bas résilles, et enfilé une plus jolie culotte.

Forcément, il demande à voir ce que je porte.

Jusqu’ici, je ne sais pas si j’ai envie qu’il se passe quoi que ce soit. Ni si lui en a envie. Dans ma tête, je tâte encore le terrain : même chez lui, j’ai toujours le droit de dire « non » !

Mais à ce moment-là, je m’exécute, sans me poser de question. Deux secondes plus tard, je suis à demi-nue.

3 minutes. 3 minutes de discussions et me voilà debout, en sous-vêtements devant lui, toujours tout habillé, posé dans le canapé.

Pourquoi aimer la soumission ?

Il me demande pourquoi. Toute la nuit, il me demandera pourquoi.

« Pourquoi tu fais ce que je te dis ? »

« Pourquoi t’es d’accord ? »

« Comment tu te sens ? »

« Dis-moi. »

(À lire avec une jolie voix, pas une voix cliché d’acteur X avec une pornstache !)

Me connaissant, ces questions devraient me faire paniquer. Mais quelque chose dans ce contexte m’a débarrassée de ma peur.

Ma sale petite peur traditionnelle d’être jugée, de donner une mauvaise réponse, de ne pas savoir, d’avoir honte.

Je prends mon temps, mais je réponds à tout.

La soirée s’est enchaînée et dans mes souvenirs, tout se mêle. Mon cerveau était occupé à répondre honnêtement à toutes ses questions, ça l’a épuisé ! Mon corps, lui, s’exécutait avec joie.

Des situations BDSM inédites pour moi

Cette nuit-là, je me suis retrouvée dans des situations que je n’aurai jamais imaginées.

À quatre pattes. Dans un coin de la pièce, puis l’autre. Quand j’ai soif, il verse du vin dans ma bouche… avec la sienne. Puis pose ses pieds sur mon dos.

Dans sa démarche, il n’y a pas de volonté de m’humilier. L’objectif est plutôt de me mettre dans une position dévouée. Je découvre que ça me va. Et même, ça me plaît.

En toile de fond, revenant comme un mantra, l’obsédante question :

« Pourquoi tu fais ça ? »

Comment connaître mes limites au niveau du BDSM

Première pause. On discute des limites, de jusqu’où je pourrais aller. Problème : je n’en ai… aucune idée.

Récemment, j’ai constaté quelque chose au sujet de ma sexualité, et je le lui explique. J’ai remarqué que la liste de « trucs que je ne VEUX pas faire » était en train de disparaître.

En fait, j’ai découvert que ces pratiques que je rejetais (le sexe anal, les gorges profondes, etc.) n’étaient pas le problème. Le problème c’est que je les avais subies de manière trop rapide, sans être en conscience.

Avec l’expérience et une meilleure connaissance de ma sexualité, les limites que je pensais avoir ont fini, assez naturellement, par sauter. Et je n’ai aucune idée d’où placer une nouvelle frontière !

Par contre, je respecte mes propres règles. Notamment : pas de sexe oral sans protection. Alors on se caresse. Beaucoup.

Des heures de sexe sans jamais être pénétrée

Il constate vite que je suis trempée. Évidemment, il pose des questions.

— Pourquoi t’es mouillée comme ça ?

— Parce que je sens ton pouvoir sur moi. J’ai pas peur. Ça me plaît. Beaucoup. Vraiment beaucoup.

— C’est bien.

Parfois, je n’arrive pas à répondre à ses questions.

Il me demande de compter combien de doigts il a en moi, je sais que c’est beaucoup (sans non plus être la main entière), mais je n’ai pas plus précis que ça.

— Combien ? Compte.

— Je sais pas…

— C’est pas grave. T’as essayé, c’est ça qui compte.

Alors là, la petite écolière en moi, celle qui a un bon gros syndrome de la bonne élève, est RAVIE !

Fière d’être soumise, c’est possible ?

Régulièrement, il me demande de me mettre dans sa « position préférée ». Jambes écartées, pieds sous les fesses, mains sur la tête.

Ouverte, soumise, offerte. Aucun espace où se cacher.

Surexposée.

Il me fait me regarder dans la glace, m’observer. Je suis nue, à part mon collier ras-le-cou resté à sa place.

Encore un ordre, encore une question. Celle qui m’a suivie le plus longtemps .

« Regarde-toi. T’es fière de toi ? Moi je suis fier de toi. »

Fière ? J’aime vivre ce moment, mais est-ce que j’en suis fière ? Je ne suis que rarement fière de ce que j’accomplis dans ma vie. Je me sens séduisante, sexy, mais rarement belle.

Je suis contente de moi. Fière ? Je ne sais pas être fière, moi. Va falloir travailler là-dessus…

Mais à-genoux-jambes-écartées-mains-sur-la-tête en face d’un miroir bien plus grand que moi, c’est pas le meilleur moment pour faire du développement personnel !

Alors je réponds juste que je ne sais pas.

Avoir confiance en un inconnu pour faire du BDSM

Cette nuit-là, je me sens apaisée, entourée, dominée. À peine un peu étonnée.

Je comprends pas pourquoi, mais j’ai une confiance infinie en lui. L’envie de le suivre. Un feeling, une intuition, qui me disait de ne pas trop réfléchir, et de juste y aller.

Je ne sais plus comment, on finit par parler de fétichisme des pieds.

J’en avais déjà parlé sur madmoiZelle : ma première expérience avec un fétichiste des pieds était négative, car ce type m’avait imposé ce fantasme. J’avais eu l’impression d’être un accessoire.

Donc a priori, ce n’est pas mon truc. Mais moi, j’ai envie de COMPRENDRE, de piger tous les fétichismes de la Terre !

Lui ne m’impose pas ce fétichisme. Il me propose de me montrer, d’essayer, d’inverser les rôles. J’accepte, c’est intéressant, j’aime bien imiter, tester, reproduire.

Je crois que c’est ça qui me plaît chez lui, que je trouve proprement fantastique : sa façon à la fois libérée et très tolérante de vivre sa sexualité.

Ivre de soumission pendant une nuit de BDSM

J’ai l’impression d’être dans cette chambre depuis des jours. Ma tête commence à fatiguer. Mon corps en veut toujours plus.

Ça fait longtemps que je suis nue, longtemps que je suis là avec lui. Longtemps que je réponds à ses questions. Longtemps que mon quotidien et mes pensées habituelles ont quitté la pièce.

J’ai l’impression d’avoir touché la fin de ma soumission. Une nouvelle forme de torture. Je n’avais jamais connu ça avant.

J’ai pas encore joui, et psychologiquement je m’en fiche : mon cerveau est épuisé. Mais mon corps, excité depuis des heures, a d’autres projets.

Il a envie d’être malmené, pénétré, beaucoup, vite, fort. Il n’en peut plus. Je le dis.

Mon amant n’avait pas forcément prévu de me pénétrer, même si toute cette séance ne l’a clairement pas laissé indifférent…

Je profite à fond des quelques va-et-viens qu’il m’offre. Il jouit très vite, ça me va très bien.

Beaucoup de premières fois sexuelles en une nuit

Si cette rencontre a été si intense, ce n’est pas seulement parce qu’elle a été émotionnellement puissante.

C’est aussi parce qu’à la réflexion, j’ai testé en une nuit plus de « premières fois sexuelles » que depuis… bah… depuis le début de ma vie sexuelle !

J’ai doigté mon partenaire, j’ai tenté de me fouetter toute seule (avec sa ceinture), j’ai expérimenté (de façon consentie cette fois) le fétichisme des pieds, j’ai léché une aisselle… entre autres.

C’était une incroyable suite de nouveautés qui m’a rappelé qu’en matière de sexualité, on n’a jamais vraiment « fait le tour » et qu’il y a toujours des choses à découvrir.

Une nuit de BDSM intense dont je garde de tendres souvenirs

Je garde de cette soirée un souvenir très positif, mais assez étrange.

Des flashs, des sensations fortes, des actes que je n’aurais jamais imaginé accomplir un jour. Et aussi des blancs, du flou. C’était trop intense pour réussir à en garder un souvenir linéaire.

J’espère revoir cet homme un jour, retrouver cette parenthèse. Elle sera forcément différente si elle s’ouvre à nouveau, mais je meurs d’envie de voir jusqu’où ça peut aller.

Et puis peut-être me créer un souvenir plus clair de son visage… au moins pour le principe !

Par contre, je suis ravie de ne pas connaître son nom. Je ne le veux pas. Je n’ai pas eu besoin de son identité pour laisser mes murs tomber, alors je n’en n’aurai jamais besoin.

Ce que je retiens, c’est les sommets d’une soirée improbable. Où j’ai pu rentrer chez moi, épuisée, et me dire avec joie :

« C’était fou, mais c’était trop bien ! »

Cette madmoiZelle viendra tous les mercredis te livrer un des 5 chapitres de cette nouvelle série dédiée à sa découverte du BDSM.

Site de rencontres spécialisé, équipement adapté, nuit de folie… Tu vas voir, tu ne resteras pas sur ta faim !

N’hésite pas à lui envoyer du love ou des questions dans les commentaires : c’est courageux de se mettre autant à poil… au sens propre comme au figuré ♥

Sélection shopping autour du BDSM

J’ai été piocher sur le sexshop Love and Vibes, le partenaire de cette série, quelques merveilles que j’aimerais m’offrir et qui pourraient bien t’intéresser !

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Les Commentaires

57
Avatar de Mymy Haegel
23 août 2019 à 08h08
Mymy Haegel
On a bien bien dévié de l’article, ce serait possible de continuer le débat « Âge de la 1e fois » dans un autre topic, par exemple dans le forum Sexe ? Merci
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Voir les 57 commentaires

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