Plus que le nom de famille du pseudo d’autrice érotique de Marlène Schiappa, Minelli reste d’abord et avant tout connu en France comme une marque de chaussures au rapport qualité/prix moyenne gamme. Mais comme tout le secteur, l’enseigne a violemment vécu la crise et frôlé la fermeture définitive. Déjà, en 2022, elle avait été sauvée par sa concurrente San Marina, laquelle a finalement été placée en redressement judiciaire (puis liquidée), emportant sa nouvelle recrue dans sa chute en septembre 2023. Mais le 8 janvier 2024, le tribunal de commerce de Marseille a officialisé avoir trouvé trois repreneurs : la marque Mes Demoiselles, ainsi que les investisseurs DS Invest et Union Brothers.
Pour permettre la reprise de Minelli, deux tiers des salarié·e·s licencisé·e·s
Pour sauver la mise, plusieurs décisions drastiques ont dû être prises. Pour assurer cette reprise, 73 magasins ferment définitivement (39 magasins et 8 corners dans des centres commerciaux subsisteront sur les 120 points de vente), et 213 postes sur 600 se suppriment. Pour le dire autrement, près des deux tiers des salarié·e·s se retrouvent licencisé·e·s afin de permettre cette reprise.
Auprès de l’AFP, notamment relayée par francetvinfo, Christian Macquaire, délégué syndical et vice-président de l’union syndicale nationale chaussures du syndicat CFE-CGC, a résumé ainsi la situation : « C’est une saignée au niveau social qui est dure à vivre, mais elle était quasi obligatoire quand on voit (…) la crise traversée par le secteur. »
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La marque française fondée en 1973 va donc changer de nom, mais pas trop, puisqu’elle devient « Maison Minelli ». Espérons qu’elle pourra retrouver chaussure à son pied. En attendant, plein de personnes se ruent dans les boutiques en voie de disparition (le site de Minelli n’est pas concerné) pour profiter de leur liquidation, en s’achetant des chaussures à prix cassés, sans forcément d’égard pour les vendeuses.
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