Ce week-end, je branche ma culotte en mode éponge méga absorbante, je prépare mes cordes vocales à hurler à la mort, je demande à ma vessie de ne plus fonctionner pour quelques heures et je me lance : je pars assister à la tournée Dance Machine, avec Charly, Lulu, Gala, World’s Apart et tout le gratin des années 90. Alors, comment faire ressortir toute la beauté cru 90 de ma personne ? Comment faire des madmoiZelles un public de choix pour les abdominaux huilés du seul boys band dont les membres sont encore vivants ?
Une crinière soignée
Les années 90 furent celles de l’expérimentation capillaire : la découverte des colorations fluos, des colos en mousse (de n’importe quoi tant que ça colore les tifs) fut un drame pour bien des mères de famille. Preuve en est, il existait même une Barbie à colorer en rose, la classe ultime.
Alors que les Color Pulse ne se vendent plus, et que les mascaras cheveux ont trouvé une seconde naissance dans les marchés douteux des villages de vacances (1€ dans un bac en plastique jaune), la seule option encore envisageable à notre époque reste les bonnes vieilles mèches postiches de chez Claire’s. Faux chignon, méga tresse platine, barrettes multicolore à fixer partout, c’est parti ! Ah oui, et on n’oublie évidemment pas de porter son chouchou bien volumineux au poignet, signe d’une féminité libre qui ne se permet des extravagances capillaires, ou non.
Une peau lumineuse
Enfin, par lumineuse, je veux dire paillettée
. On sort son attirail de lumière, Paradisio doit pouvoir remettre en place sa perruque en se regardant sur ta peau ! Dans les années 90, les paillettes ont su donner le meilleur d’elles-mêmes et se décliner sur moult supports : le spray, le gel collant, l’eye liner, la poudre libre, le spray pour cheveux… Autant d’atout dans ta trousse de toilettes pour devenir radieuse sous les spotlights.
Du gloss, du gloss, du gloss
Les femmes ont vu leur monde changer le jour où le gloss est apparu sur terre. Une texture collante qui fait briller les lèvres telles des coupes de miel au soleil de Picardie ? Il n’en fallait pas plus pour conquérir les lèvres de toutes. Les années 90 ont été très riches en gloss : c’est la décennie de la rolette, des juicy tubes, des gelées diverses et variées. Pas question de chanter la Macarena sans sentir ses cheveux se coller à la bouche ! On le choisit bien crémeux, de préférence pailleté pour les raisons que l’on sait, ou mieux : irisé.
Un regard envoutant
Le secret du regard de biche in da house party de 95 ? Le mascara de couleur, violet, bleu roi, vert… Aujourd’hui beaucoup moins répandu (ou bien dans des teintes plus sourdes), le mascara coloré était pourtant un must. On en trouvait dans à peu près toutes les marques, à tous les prix. Rien de mieux pour montrer qu’on aime la mixité et les couleurs qui flashent sur le dancefloor !
Un tatouage pour montrer ton clan
Mais non, pas un vrai ! Maman n’était pas d’accord à l’époque du Hit Machine. Les Malabars ayant changé trop de choses pour devenir une référence honnête, remontons le temps avec les faux tatouages qui ont fait notre gloire dans les cours de récré. On se souvient encore avec émotion des bracelets tatoos, des machins extensibles à l’infini, noirs, marron ou arc en ciel… Façon bracelet tribal ou ras de cou gracieux. Minute de silence pour cette prouesse technologique qui n’est plus : le tatoo-qui-roule de Bourjois ! De quoi s’imprimer des motifs grâce à une roulette, effaçable sous la douche, juste après le concert.
Voilà, si je reviens en vie, j’espère que les implants de pectoraux de Nathan ne m’auront pas explosé à la figure lors d’une choré. Ou sinon, je reviens aux valeurs sûres : Matt Pokora, ses tee-shirts qui s’enlèvent tout seuls et ses tatouages qui ne roulent même pas.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Putain ça y est je suis trop nostalgique