Harold et Maude, de Colin Higgins
J’ai découvert cette merveille en cinquième (c’est-à-dire il y a 11 ans : coucou le coup de vieux !), grâce à ma prof de français. On devait lire la pièce de théâtre pour en jouer quelques scènes en classe et je me rappelle avoir été très marquée par l’originalité de cette oeuvre. Du coup, j’ai voulu en connaître toute l’histoire et je me suis procuré le roman le plus vite possible !
Déjà fascinée par les romans assez tordus et noirs (et ça ne s’est pas arrangé avec le temps, vous allez voir), j’ai été plutôt gâtée puisque celui-ci commence par la tentative de suicide d’Harold, un jeune homme de 19 ans qui aime rouler en corbillard et (vous l’aurez compris) mettre en scène de faux suicides. Contre toute attente, il tombe amoureux de l’excentrique et pétillante Maude, qui a cinquante ans de plus que lui….
On suit donc le développement de leur histoire d’amour qui, évidemment, ne plait pas à tout le monde.
Je trouve que ces deux personnages sont extrêmement touchants : Harold incarne la jeunesse et la vie et pourtant cherche sans cesse à s’en débarrasser, et Maude, arrivée à la fin de la sienne, en savoure chaque moment (madame vole quand même des voitures qu’elle conduit sans permis…). Du coup, ils ont chacun un rôle à jouer dans la vie de l’autre et même si cinquante années les séparent, je trouve qu’ils vont parfaitement ensemble.
De plus, cette histoire satisfera aussi ceux qui n’aiment pas lire (et qui du coup ne lisent certainement pas cette rubrique) puisqu’elle a été adaptée en un très bon film en 1971 !
La Cité des Livres qui Rêvent, de Walter Moers
Une illustration originale de Mademoiselle Sheena, que vous pouvez retrouver sur son blog !
Je pense sérieusement que j’étais destinée à lire ce livre. Il est de loin le meilleur et le plus original que je n’aie jamais lu !
Tout a commencé lors d’un séjour à Berlin, où un graffiti a attiré mon attention : il s’agissait d’espèces de gnomes avec un œil énorme au dessus de la tête. J’étais passée plusieurs fois devant ce dessin et je ne pouvais pas le quitter des yeux.
Quelle surprise alors de reconnaître ces créatures dans la liste des livres préférés de Zoé ! Sa description ayant titillé ma curiosité, je l’avais commandé et dévoré dans la foulée. Je ne vais pas en raconter l’histoire puisque Zoé l’a déjà très bien fait, mais je peux juste vous rappeler que vous devez absolument lire ce livre! Il est incontestablement écrit par un amoureux des livres, pour les amoureux des livres. Impossible pour moi de le parcourir sans esquisser un sourire de la première à la dernière ligne.
Je dévore d’ailleurs actuellement la suite (en V.O.), intitulée Le Labyrinthe des Livres qui Rêvent
.
Les amateurs de romans graphiques devraient se réjouir, puisque le dessinateur Florian Biege travaille sur son adaptation BD depuis plus d’un an (2 tomes de 120 pages sont prévus d’après le site officiel de l’auteur). Donc ça devrait être pour bientôt!
Le Moine (de Lewis), raconté par Antonin Artaud
Préparez-vous aux « Aah la grosse dégueulasse, t’as pas honte du lire un porno sous mes yeux ? » de votre entourage !
Étudiant la littérature allemande, j’étais forcément amenée à entendre parler du romantisme. Et autant vous dire que ça a été la grande révélation, puisque les bouquins romantiques regorgent de vices, de meurtres, de fantômes, et de créatures diaboliques, c’est-à-dire à peu près tout ce que j’aime (je vous avais prévenues) !
J’ai donc découvert l’existence du Moine de Lewis (qui a écrit ce livre à 20 ans pour divertir sa maman : WTF ?) et comme j’avais la version d’Antonin Artaud à la maison, c’est celle-ci que j’ai lue.
Je dois lire ce livre environ une fois par an, c’est dire à quel point il est unique. Je ne sais même pas comment le résumer tellement il se passe de choses, mais en gros, on y parle du plus saint et plus merveilleux des moines, Ambrosio, qui, comme tout le monde, n’est pas aussi sage qu’on le croit puisqu’il va céder aux avances de la belle et jeune Mathilde, le diable en personne. Je vous laisse donc imaginer la suite…
En gros, il y a du sang, du meurtre et du viol. Ce n’est pas bien beau, Ambrosio.
L’Étrange Histoire de Peter Schlemihl ou l’Homme qui a Vendu son Ombre, d’Adelbert von Chamisso
« Ne jugez pas un livre à sa couverture »… Voici le genre de bouquin qui reste des années dans ta bibliothèque et qui te donne une claque monstrueuse au visage lorsque tu te décides à lui accorder une chance. Ce roman a été écrit en 1813 et je dois dire qu’il n’a pas pris une seule ride, à tel point qu’il est selon moi le meilleur de la littérature allemande classique (et c’est une experte qui parle).
Encore une fois, c’est une oeuvre romantique : lors d’une petite fête bourgeoise, Peter Schlemihl fait la rencontre de « l’homme en gris », un personnage bien louche qui sort de la poche de sa veste des objets de plus en plus gros (d’abord un pansement, puis un tapis, une tente, trois chevaux…). La lecture de cette scène est à la fois fascinante et dérangeante, puisque Peter est le seul à se rendre compte de l’étrangeté de cet individu.
Et comme Peter n’est pas très malin, il accepte d’échanger à ce vilain monsieur son ombre, contre la bourse de Fortunatus, de laquelle il peut tirer des pièces d’or à l’infini. Mais il va vite se rendre compte qu’il a fait une grave erreur…
Bref, vous l’aurez deviné, c’est encore une histoire qui finit mal.
L’Éveil de votre Puissance Intérieure, d’Anthony Robbins
Le livre suivant est complètement différent des précédents puisque ce n’est pas un roman. Mais si comme moi, vous appréciez le genre de bouquins que j’ai décrit plus haut, il est fort probable que vous ayez à un moment donné besoin d’aide dans votre vie et que du coup, vous lisiez aussi l’ouvrage suivant.
C’est le genre de livre dont je me serai moquée il y a quelques années, mais comme je m’intéresse au développement personnel, je suis tombée sur le nom d’Anthony Robbins. Je dois dire que les commentaires des lecteurs que j’ai trouvés sur le Net m’ont vraiment intriguée. Les gens disaient que ce livre avait changé leur vie et que grâce à lui, ils avaient une vie heureuse et paisible… Ils m’ont tellement vendu du rêve que j’ai sans hésiter commandé ce bouquin.
Après l’avoir lu, vous allez considérer Anthony Robbins comme votre pote, vous savez, celui qui te saoule bien jusqu’à ce que tu sortes tes fesses de ton lit pour aller faire un footing avec lui à 7h du matin ! L’auteur est, selon la quatrième de couverture, coach, entrepreneur et enseignant en motivation (forcément). Dans ce pavé de presque 800 pages, il vous aide à changer et à atteindre vos rêves, puisque selon lui, on a chacun les ressources en nous pour y parvenir : il suffit simplement de se poser les bonnes questions.
Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la façon dont il s’exprime : il sait trouver les mots exacts pour ouvrir les yeux de son lecteur, mais aussi pour expliquer le fonctionnement complexe de notre cerveau. Grâce à lui j’ai surmonté assez facilement et rapidement de rudes épreuves cette année, comme une dépression, un décès, deux ruptures et un licenciement, et je me suis mise au sport. Dès que je me sens mal, je replonge mon nez dans cette bible et tonton Anthony guérit mes maux !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je reconnais que ma formulation peut paraître maladroite, mais je voulais tout simplement dire en une phrase en quoi la lecture de ce livre avait changé ma vie.
Je suis contente que vous ayez envie de le lire et ça me ferait plaisir de savoir ce que vous en pensez