Un lieu incertain, de Fred Vargas
J’aurais pu choisir n’importe quel roman policier de Fred Vargas, tant j’aime son style et ses intrigues. Je me suis décidé pour celui-ci, parce qu’il me semble que les personnages y sont particulièrement bien travaillés !
Les personnages principaux sont les policiers d’un commissariat parisien. D’abord le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, au caractère rêveur et original (il porte par exemple toujours deux montres au poignet). Il suit sa propre logique, basée sur une grande sensibilité et sur son intuition, qui se révèle toujours juste, bien que cela exaspère ses collègues. L’autre personnage que j’adore, c’est Danglard, son adjoint au savoir encyclopédique et aux cinq enfants, qu’il élève seul. Tous les dialogues sont drôles et savoureux !
Mais revenons à l’intrigue, car c’est aussi elle qui fait tout le sel des romans policiers. Fred Vargas associe toujours des mythes ou vieilles légendes à des crimes contemporains. Dans Un lieu incertain, l’histoire commence à Londres, lors d’un colloque réunissant des policiers…
Adamsberg et ses collègues anglais découvrent devant un cimetière une série de chaussures avec, dedans, des pieds coupés. Au retour en France, le commissariat fait face au massacre terrible d’un vieil homme, découpé en des centaines de morceaux. L’enquête de ces deux affaires va nous mener sur la piste de vampires et de chasseurs de vampires, et ce jusqu’en Serbie.
Je conseille ce roman à tous ! Je ne suis pas, à la base, une grande fan de romans policiers, mais Fred Vargas a réussi à me plaire par l’atmosphère qu’elle créée, ses intrigues et les caractères de ses personnages.
Emma, de Jane Austen
On connait généralement Jane Austen pour le livre Orgueil et préjugés (et son adaptation filmographique). Mais elle est une écrivaine anglaise fantastique et chacun de ses livres est une petite merveille d’humour et de douceur, selon moi !
L’histoire d’Emma se déroule dans la campagne anglaise, près du village de Highbury. Emma est la deuxième fille de Sir Woodhouse, propriétaire de la demeure de Hartfield. Elle évolue autour de son père, vieux veuf hypocondriaque, de sa sœur et ses neveux habitant à Londres, mais aussi de ses amis, le riche propriétaire Mr Knightley, et la jeune Harriet Smith qu’elle veut à tout prix marier. Sentiments et rivalités sont au programme.
Ce n’est pas le romantisme qu’il faut retenir des romans de Jane Austen, mais plutôt sa plume, qui critique avec humour et délicatesse les mœurs de la société de son époque. Pas grand-chose ne se passe, finalement, dans cette petite ville de province… Mais c’est justement cette vie quotidienne et les relations entre les habitants, de différentes classes sociales, qui sont parfaitement décrites.
Et dans sa critique, Jane Austen n’épargne pas son personnage principal : Emma est une jeune fille orgueilleuse, bien qu’attachante. Elle joue les entremetteuses en cherchant à marier tous ses proches, mais, n’ayant aucune expérience en la matière, peine à comprendre les sentiments des autres aussi bien que les siens.
Alors voilà, de Baptiste Beaulieu
Rien qu’en lisant le sous-titre, « Les 1001 vies des Urgences », on comprend exactement de quoi le livre parle. Ce bouquin, je l’ai lu cet été : c’est ma petite sœur, qui rentre en première année de médecin, que me l’a conseillé. Et je dois dire que ça m’a beaucoup plu !
À la base, Alors voilà
est un site Web sur lequel Baptiste Beaulieu cherche à réconcilier les soignés et les soignants. À partir de ce site, il a écrit un livre. Il s’agit du récit quotidien d’un interne dans les différents services des urgences.
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Il décrit avec humour aussi bien ses patients que ses collègues. Le texte est simple et vivant, très facile à lire. Les situations et anecdotes sont réelles (et parfois fort cocasses), ce qui rend ce roman extrêmement touchant. L’auteur mêle l’humour, le tragique, le pathétique et l’autodérision avec tendresse. Même si ce n’est pas forcément fait pour nous (quand un peu de sang nous angoisse par exemple…), on se dit qu’être médecin, infirmier ou aide-soignant, c’est un fort beau métier !
Cent ans de solitude, de Gabriel García Márquez
Cent ans de solitude raconte l’histoire d’un village imaginaire sud-américain, au travers d’une famille. C’est José Arcadio Buendia, l’ancêtre, qui fonde avec sa femme Ursula le village de Macondo, complètement isolé du reste du monde. Les générations vont se succéder, et en parallèle le village traversera les guerres, l’âge d’or, le déluge…
C’est l’un des livres les plus incroyables que j’ai jamais lus. Gabriel García Márquez écrit à la fois avec un réalisme surprenant, au niveau des détails ou des sentiments humains, mais aussi avec de la magie, une atmosphère extraordinaire, voire sacrée. Il est difficile d’en parler, de le résumer, tant ce livre est particulier !
Cette véritable épopée fait passer de nombreux messages, une grande réflexion sur le genre humain. Je suis encore jeune, alors je ne les ai peut-être pas forcément tous perçus, mais ce n’est pas gênant. Je le relirai avec plaisir dans quelques années, et je découvrirai sûrement de nouvelles choses !
Vive la république !, de Marie-Aude Murail
Pour terminer, j’aimerais parler de Vive la République !. Ce bouquin, à la base, est pour un public adolescent : j’ai dû le lire vers mes 14 ans. Pourtant, je le relis très souvent, et il me plaît encore énormément ! Normal, me direz-vous : c’est du Marie-Aude Murail…
J’ai lu et relu les romans de cette auteure, durant mes années collège, lycée et encore aujourd’hui. Marie-Aude Murail ne prend pas les jeunes pour des idiots, elle arrive à leur parler de sujets de société importants, parfois difficiles, mais avec tendresse et humour. Par exemple, dans La fille du docteur Baudoin, elle aborde la question de l’avortement, tandis que dans Simple, elle nous parle de deux frères dont l’un est handicapé, déficient mental. C’est écrit simplement, avec beaucoup de dialogues très vrais, et des personnages attachants.
Dans Vive la République !, Marie-Aude Murail raconte l’histoire de Cécile, 22 ans, qui débute en tant que maitresse d’école. Elle doit affronter l’angoisse de sa première rentrée des classes, les parents, et les dix-huit petits CP face à elle. Mais très vite, l’intrigue prend une autre tournure : Cécile s’attache aux enfants de la famille Baoulé, qui étudient à l’école, viennent de Côte d’Ivoire mais sont menacés d’expulsion. Cécile et son ami Eloi entament donc un combat, pour garder la famille en France.
Bien que datant d’une dizaine d’années, Vive la République ! pose des questions actuelles : celles de la surconsommation, de la place des étrangers en France, de la corruption en politique… Parfois un peu manichéen, sans être nunuche, ce livre fait du bien, donne de l’espoir. Je le conseille aussi bien aux adultes, qu’aux enfants !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Vous pouvez y lire ses nouvelles sur www.alorsvoila.com. Ca permet de se réconcilier avec les medecins et infirmiers pour celles qui sont un peu apeurées par ce milieux. C'était mon cas avant, je détestais le monde médicale (bien que je respecte et je tire mon chapeau à ceux qui travaillent dans ce domaine, juste que je suis toute fébrile dès que je dois passer la porte d'un cabinet ou d'un hôpital), et c'est juste après une opération, pendant ma longue convalescence que j'ai découvert par hasard son blog. Il y a des pépites de bonheur, j'y ai versé quelques larmes également.
Le livre est très facile à lire, vous pouvez le lire histoire par histoire. Personnellement, je l'ai englouti en moins de deux! J'ai vraiment eu l'impression d'être proche de l'auteur durant tout le récit, sa plume est superbe.