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Culture

5 légendes urbaines à raconter en fin de soirée pour faire flipper le monde

Tour d’horizon des légendes urbaines à raconter pour faire peur à tes invité•es après une excellente soirée raclette !

Initialement publié le 10 avril 2012

Dans un autre article, je vous parlais de comment se créait et se répandait une légende urbaine. La façon dont on en arrive à gober qu’en achetant un yucca, on encourt le risque d’adopter par la même occasion une colonie de mygales ou autres monstres tropicaux.

Voici aujourd’hui quelques exemples d’histoires dont la véracité reste encore à déterminer… Ou qui sont carrément fausses en fait. Des mythes qui alimentent les conversations de fins de soirées depuis la nuit des temps.

La légende urbaine parlant de mygales dans le yucca

yucca-plantePuisque nous en parlions en introduction, payons-nous une bonne tranche de nostalgie avec cette fameuse rumeur qui a fini par s’essouffler, celle des plantes tropicales infestées d’œufs de mygales.

L’histoire est souvent racontée de la manière suivante : un pote ayant lui-même eu un pote dont le pote avait acheté un yucca en jardinerie et avait eu la mauvaise surprise de constater, au bout de quelques jours, que sa plante était infestée de mygales. De petits monstres exotiques à huit pattes, donc.

Ces animaux avaient lentement proliféré dans le tronc de la plante avant d’infester tout l’appartement, créant une invasion digne d’Arachnophobia.

Dans certaines versions de l’histoire, on allait même jusqu’à prétendre que l’éclosion des œufs était liée aux arrosages.

Cela venait d’une mystérieuse théorie selon laquelle les œufs, privés d’eau pendant le transport, se mettaient à éclore lors des premiers arrosages effectués par le malheureux acquéreur de la plante.

Une anecdote qui nous apprend donc non seulement que le jardinage d’intérieur est une activité aux risques sous-estimés, mais aussi qu’il est très dangereux de nourrir son yucca après minuit.

Notons que, comme beaucoup de légendes urbaines, cette anecdote a connu de nombreuses variantes depuis son lancement (estimé au début des années 70) : après la mygale dans le yucca, nous avons eu droit au scorpion dans le ficus, à la tarentule dans le cactus et à autant de combinaisons interchangeables à souhaits.

L’essentiel étant de conserver le principe de la combinaison plante d’intérieur exotique / bestiole tropicale à plus de six pattes. Ça marche à tous les coups.

Les anti-vomitifs dans les hamburgers Mc Donald’s : une légende urbaine qui a traversé les générations

mcdonald-logo

Mc Do, c’est caca. C’est pas bon pour la santé, ça engendre des capitons incrustés et même le mec de Super Size Me ne s’en est jamais remis (une autre légende urbaine le dit mort) (et enterré dans le même cimetière que Benny B).

Mais comme si la composition des hamburgers Mc Donald’s n’était pas suffisamment dégueulasse en elle-même, l’histoire de cette légende urbaine a décidé d’en remettre une couche en attribuant à l’enseigne toutes sortes de pratiques douteuses.

On a donc entendu parler de l’utilisation de lombrics dans l’élaboration de ses steaks hachés (d’ailleurs Mc Do possède des fermes clandestines d’élevage intensif de lombrics, c’est bien connu) ou encore l’ajout d’anti-vomitifs dans ses hamburgers.

Voilà qui nous permet de percer le secret de la réussite du géant du fast-food : comme leur bouffe est à gerber, ils ont eu l’ingénieuse idée d’y inclure des anti-vomitifs pour obliger notre corps à la tolérer. Il suffisait simplement d’y penser, quel génie ce Ronald !

Pour appuyer leur propos, les narrateurs de l’anecdote n’hésitent pas à brandir l’argument suprême, la preuve irréfutable de la véracité d’un tel propos : la fameuse « pastille » blanche bien visible sous le pain des hamburgers.

Aaaah, cette fameuse pastille blanche. La pastille blanche dont la présence pourrait simplement s’expliquer par le processus de fabrication industrielle : une simple marque laissée par la machine ou phénomène lié au fait que cette zone précise ait bénéficié d’une cuisson un peu inférieure au reste du pain.

Mais allez savoir pourquoi, on préfère l’associer à l’ajout sournois de produits voués à nous forcer à avaler de la merde.

J’ai travaillé chez Mc Do au cours de mes jeunes années (c’est-à-dire la semaine dernière) et j’en garde de très bons souvenirs (non je déconne : c’était l’enfer). Mon seul regret est de n’avoir été formée qu’aux postes d’encaissement, de prise de commandes, de préparation des salades, de nettoyage des tables et de compactage d’ordure.

J’aurais TANT aimé être formée au poste d’ « empastillage » des pains à hamburger, ça aurait été tellement plus cool de passer mes journées à dissimuler des anti-vomitifs dans les burgers plutôt qu’à vider les poubelles sous le regard de parents expliquant à leur rejeton : « Tu vois, si tu travailles mal à l’école, tu finiras comme la dame » (eux, ils méritent des pastilles de laxatif dans leur Big Mac, c’est moi qui vous le dis).

Les légendes urbaines racontant des étranges agressions

Il y a quelques jours, en parcourant mon fil d’actualités Facebook, je tombais sur ce message, partagé par un de mes amis puis relayé et confirmé, quelques jours plus tard, par un autre :

« LISEZ CE MESSAGE SVP ! Une jeune fille a été agressée samedi dernier sur le parking du Kinepolis.

L’agresseur s’était glissé à l’arrière de sa voiture ! Quand elle s’en est rendue compte, elle a provoqué un accident avec un autre véhicule ce qui a réussi à le faire fuir. Une fois sur place, la police a retrouvé des cordes et un couteau dans le coffre de sa voiture.

Alors soyez prudentes mesdemoiselles, quant à moi désormais, hors de question que je laisse une collègue de travail retourner toute seule à sa voiture sans la raccompagner ».

Alors de deux choses l’une : soit mes potes sont de sacrés petits saligauds qui ne reculent devant aucune occasion de raccompagner une jeune fille à sa voiture tard le soir, soit ils sont aussi crédules que des lapereaux de six semaines et dans les deux cas, je refuse d’y croire (non, pas vous les gars, PAS VOUS).

Car si l’information a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, forums et autres blogs perso, aucune agression ou tentative d’agression de ce type n’a été recensée et confirmée par le moindre média.

Or, quand on constate que le journal local s’efforce tant bien que mal de remplir ses pages avec des actualités aussi palpitantes que « Yvette, reine des mots croisés », on imagine bien qu’il ne serait pas du genre à cracher sur un fait divers ô combien plus captivant et inquiétant que l’aptitude exceptionnelle d’Yvette.

Pourtant, pas un mot, ni sur une agression quelconque ni sur quoi que ce soit du genre, ce qui nous amène en droit de nous demander : mais bon sang de bois, où avez-vous donc été chier une telle info ?

Cet article a été écrit en 2012. Aujourd’hui, les Fakes News qui circulent ne sont plus les mêmes, mais il y en a toujours (et beaucoup), comme par exemple cette histoire de publicité qui a été dénoncée comme raciste à cause d’un montage trompeur.

La légende urbaine disant qu’il y a du sperme dans la sauce kebab

kebab

Aaaah, encore une histoire à base de substance pas très ragoûtante introduite dans un aliment à l’insu du consommateur.

Quand j’étais enfant donc, ou du moins lycéenne (là encore, la semaine dernière, vous dis-je), le kebab était fortement tendance.

Plus qu’aujourd’hui je veux dire, car alors plus connoté comme un met dépaysant venu d’Orient (quand on a 16 ans, on cherche du dépaysement dans une baraque à frites, c’est comme ça) que comme une solution de secours quand tout est fermé à 3 heures du mat’, que le frigo est vide, qu’on a une dalle d’enfoiré, et que seul Le Roi du Kebab demeure en mesure de nous sustenter.

Pourtant, une rumeur aussi saugrenue que récurrente, défendue avec acharnement par ses colporteurs, a fini par me détourner du kebab, en ces sombres années où nous ne pouvions pourtant nous résoudre à manger à la cantine du lycée.

Et pour cause : il était question de certains propriétaires de döner kebab qui, pour se venger d’une clientèle pas sympa ou impolie (ou pire : pas sympa, impolie et raciste), s’adonneraient à des choses pas très très religieuses lors de la préparation de leurs sandwiches.

Et comme, par définition, la légende urbaine fait rarement dans la dentelle, il y était question de sperme présent dans la sauce blanche servie avec les kebabs (inutile de te faire un dessin concernant le parallèle entre sperme et sauce blanche hein).

Bien évidemment, lorsque l’histoire était relayée, elle était défendue avec foi par le conteur qui n’hésitait pas à raconter l’histoire de la fille qui met son kebab au frigo et qui, deux jours après, ne peut se résoudre à le manger tant l’odeur qu’il dégage est abominable.

Ce n’est qu’après ça qu’elle se rend au laboratoire pour le faire analyser, se voyant alors confirmer qu’il contient effectivement des traces de sperme. Parce que oui, c’est bien connu, quand t’as un truc qui pue dans ton frigo, au lieu de le balancer à la poubelle, tu cours au labo pour le faire analyser.

La femme du nécrophile, une légende urbaine bien dégueu (quelle surprise)

C’est l’histoire d’une fille qui rencontre un damoiseau dans un bar ou une boîte de nuit. Ramenant le damoiseau chez elle et oubliant tout ce que la catéchèse lui avait enseigné, la fille le jette dans son lit.

Elle en profite pour oublier tout ce que l’infirmière scolaire lui avait également appris, à savoir la nécessité de se protéger le kiki pour ne pas attraper de microbes ou de MST.

C’est qu’elle aurait mieux fait d’écouter tout ce beau monde la bougresse, car le lendemain, v’là-t-y pas que ça se met à lui gratouiller le berlingot, au point qu’elle n’a d’autre choix que de courir à l’hôpital pour une consultation d’urgence.

Et là, les résultats d’analyse tombent et révèlent que la bactérie responsable de l’infection est une bactérie que l’on ne trouve que sur les corps en décomposition.

Ce qui signifierait que la veille au soir, elle se serait tapé un salopard de nécrophile. Pas de bol avouons-le.

Certaines versions de cette rumeur vont jusqu’à remplacer les démangeaisons et l’infection gynéco par une colonie de vers se faisant la malle du voisin de la pauvresse lorsque celle-ci prend sa douche après l’acte sexuel.

Et dans tous les cas, on explique bien évidemment ces évènements sordides par le fait que le type (qu’il s’agisse d’un mec rencontré en soirée ou du propre mari de la victime) travaille en contact direct avec les macchabées, étant, selon les versions, croque-mort, médecin légiste ou encore homme de ménage dans une chambre funéraire.

Une histoire dans tous les cas fort appétissante dont la morale est double : on n’oublie pas de mettre un préservatif et puis aussi, on ne gangbang pas les morts, nom de Dieu.

Les légendes urbaines, des histoires FAUSSES (ne l’oublions pas)

Voilà, c’est la fin de cette chronique sur les légendes urbaines.

J’avais prévu de conclure le tout en vidéo, n’hésitant pas à mettre ma propre vie en jeu au nom de mes investigations. Le but était alorsde tester cette légende urbaine que j’affectionne et selon laquelle l’ingestion d’un bonbon Mentos suivie d’une rasade de Coca-Cola peut entraîner la mort.

Vous auriez ainsi pu assister en direct live à ma survie ou mieux, à ma sordide agonie  pour cause de non respect des règles de sécurité élémentaires énoncées par les rumeurs urbaines, suivie d’un plan de pierre tombale sur laquelle on aurait pu lire « Ci-gît Eve Gratien, morte pour sa patrie ».

Amen.

À lire aussi : Le paranormal, j’y crois pas… mais j’en ai peur


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

40
Avatar de poupettasse
16 octobre 2017 à 01h10
poupettasse
@mélishnek j'ai beau connaitre cette histoire et SAVOIR que c'est une légende urbaine, elle me fait toujours autant peur, je ne me l'explique pas !
0
Voir les 40 commentaires

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