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L’OMS ajoute l’addiction aux jeux vidéo à sa classification des maladies

L’OMS a reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie. Cependant ce choix ne fait pas l’unanimité. Pourquoi prendre cette décision ? Quelles en sont les implications ? Mathilde t’explique.

Lors d’une conférence de presse, jeudi 14 juin dernier, l’OMS a annoncé que l’addiction aux jeux vidéo était entrée dans la classification internationale des maladies.

Pourquoi cette décision ?

Le directeur du département de l’OMS en charge de la santé mentale et des toxicomanies a expliqué cette classification par les raisons suivantes :

« Les conclusions de publications scientifiques, les besoins ainsi que les demandes de traitements dans de nombreuses régions du monde, et les recommandations de notre groupe de scientifiques nous ont poussés à accepter que les troubles liés au ‘gaming’ soient ajoutés à la classification internationale des maladies. »

Il est possible de voir son allocution dans une vidéo relayée par BFMTV.

Cependant, un article du Monde nuance : ce trouble ne touche qu’une « petite minorité », et toujours selon le directeur de ce département de l’OMS, ils n’affirment en rien que « toute habitude de jouer aux jeux vidéo est pathologique ».

L’OMS souligne tout de même sur son site

que « tout joueur doit être attentif au temps passé sur les jeux, en particulier si ses activités quotidiennes en pâtissent ».

Quelles implications ?

Cette reconnaissance par l’OMS ouvre à la possibilité d’un meilleur traitement et d’un accompagnement plus qualitatif pour les personnes atteintes de ce trouble.

C’est aussi l’occasion de mettre en place une prise en charge spécifique, là où la maladie n’était jusqu’alors pas reconnue et donc souvent mal diagnostiquée — et mal traitée, de fait.

Cela ouvre aussi des horizons en termes de recherche, puisqu’une définition mondiale permettait aux chercheurs et chercheuses d’échanger des données au cours du temps, et de mieux appréhender ce trouble.

Enfin, grâce à cette reconnaissance, on peut espérer une meilleure sensibilisation auprès des personnes susceptibles de devenir addict aux jeux vidéo.

« Pratique régulière », « consommation excessive » ou « addiction » ?

Les industriels du jeu vidéo comme une partie de la communauté médicale sont en désaccord avec cette décision, comme l’explique cet article de 20 Minutes :

« Au-delà du lobby du jeu vidéo, la communauté scientifique n’est pas unanime : en 2012, l’Académie de médecine n’a pas retenu le terme d’ « addiction », lui préférant celui de « pratiques excessives » des jeux vidéo.

Si certains médecins alertent plus globalement sur les dangers d’une omniprésence des écrans, d’autres soignent grâce à des jeux vidéo. »

À lire aussi : Les jeux vidéo sont-ils dangereux ?

Je comprends qu’il puisse y avoir des réticences, d’autant plus que j’ai l’impression d’entendre de plus en plus parler d’« addictions » dans mon quotidien, au point que parfois je crois perdre le sens originel du terme.

Je suis également une grande gameuse, et je suis capable de passer des heures, des nuits entières à jouer quand je suis à fond dans ma partie.

Cependant, cette pratique ne nuit pas à ma santé — pas que je m’en rende compte, du moins. Je ne pense donc pas rentrer dans la définition de l’OMS, puisque celle-ci parle de conséquences délétères dans le quotidien des personnes atteintes de ce trouble.

Par exemple, je n’ai jamais manqué un examen parce que j’étais en train de jouer, ni oublié de manger jusqu’à en faire des crises d’hypoglycémie juste pour finir une quête.

Je reste mesurée, puisque la définition de l’alcoolisme, par exemple, est très différente de ce que je me représente à l’évocation de ce trouble.

Plus largement, je suis aussi presque toute la journée confrontée à des écrans : l’ordinateur au travail, le téléphone un peu tout le temps dans la journée… Je ne regarde pas la télé mais des séries sur mon PC.

Je comprends que cela puisse inquiéter, mais dans une société où les écrans sont omniprésents, sans que je ne puisse m’y soustraire, peut-on parler d’addiction ?

Honnêtement, je n’en ai pas la moindre idée.

J’aimerais bien connaître ton avis, je t’invite d’ailleurs à venir me le donner dans les commentaires de cet article. Te sens-tu concernée par l’addiction aux jeux vidéo ? Penses-tu que tu pourrais y être sujet·te ?

À lire aussi : Non, Valérie Pécresse, les jeux vidéo ne sont pas le boss de fin de mes résultats scolaires


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Les Commentaires

15
Avatar de FLYxAWAY
19 octobre 2019 à 10h10
FLYxAWAY
@Nienke Je sais pas du tout à partir de quand on peut appeler ça une addiction mais je me pose vraiment la question pour le portable... c'est sur que c'est très utile pour certaines choses, c'est un outil, comme tu dis pour réserver des rdv, etc...
Mais je fais beaucoup de choses qui pourraient être considérées comme "inutiles" avec, ou en tout cas beaucoup trop souvent dans une journée... J'arrive à m'en passer pendant quelques heures si je suis vraiment occupée, mais le reste du temps je le regarde toutes les 20min, voire beaucoup plus souvent, alors que j'ai aucune raison de le faire
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