Cela ne fait qu’un mois que Sadiq Khan est maire de Londres et il décide déjà de passer à l’action.
Il a ainsi annoncé vouloir bannir les publicités génératrices de complexes du réseau Transport for London, la société de transports en commun de la ville. Une information qui nous est transmise par le Telegraph.
L’année dernière, la régie publicitaire londonienne a reçu 378 plaintes à propos d’une campagne pour un produit amincissant. Le slogan de cette fameuse marque était « Are you beach body ready ? » (« Votre corps est-il prêt pour la plage ? »).
Sadiq Khan a déclaré :
« En tant que père de deux adolescentes, je suis extrêmement préoccupé par les propos de ce genre de publicités qui peuvent faire du mal aux gens, en particulier aux femmes, et leur donner honte de leur corps. Il est temps d’arrêter ça.
Personne ne devrait se sentir sous pression alors qu’il voyage en métro ou en bus, ou se retrouver confronté à des attentes irréalistes à propos de son corps, et je veux envoyer un message clair à l’industrie publicitaire sur ce point. »
Graeme Craig, le directeur commercial de Transport for London, a d’ailleurs ajouté qu’à la différence de la télé ou des magazines papier et en ligne, les personnes qui sont face à la publicité dans le métro ne peuvent pas zapper ou tourner la page.
Le maire se veut rassurant et annonce qu’il n’y aura aucun impact sur les revenus de la compagnie de transports.
Les pubs complexantes interdites ? Pas une première
L’initiative n’est pas inédite dans le monde : en mai dernier, la municipalité de Trondheim, troisième ville de Norvège, annonçait déjà vouloir bannir les publicités génératrices de complexes.
Le journal The Independent avait alors interrogé Caitlin Roper, manageuse du collectif Shout, une association qui se bat contre l’objectivation et la sexualisation des femmes dans le but de vendre des produits et des services.
« Depuis trop longtemps, les publicitaires règnent en toute liberté. Dans le combat pour apprendre à aimer son corps, une approche nouvelle de la société toute entière est requise.
Ce n’est qu’une pièce du puzzle, mais elle est importante. (…) »
Alors, on y croit ?
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