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Culture

Boss, une série politique sans concession

Boss est incontestablement l’une des toutes meilleures séries de la rentrée 2011. Découverte et présentation.

Je vous avais parlé d’Homeland comme la très bonne surprise de cette rentrée 2011, mais ne misez pas tout sur le rouquin et la blondinette Claire Danes – d’autant plus que les derniers épisodes de la saison ne sont pas spécialement au niveau du début.

Boss fonctionne à l’envers d’Homeland : la série démarre mollement — même si le pilote est fantastiquement réalisé par Gus Van Sant — pour laisser l’intrigue monter crescendo, jusqu’à finir en feu d’artifice lors des deux derniers épisodes.

[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/xjanw8_boss-teaser-starz_shortfilms[/dailymotion]

Oui, si vous deviez consacrer un peu de temps à une série « made in 2011 », vous devriez regarder  également du côté de Boss, starring Kelsey Grammer, acteur peu renommé en France mais qui a connu ses heures de gloire aux US dans le rôle de Frasier naguère.

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C’était y’a un bail

Au-delà de son personnage principal incroyable, Boss est à la croisée de pas mal de séries.

Boss, c’est un peu de Breaking Bad d’abord.

L’histoire de Tom Kane, maire de Chicago, dont on apprend la maladie incurable dans les toutes premières secondes du pilote. Un dérivé d’Alzheimer, qui va très vite lui attaquer le bulbe et le rendre aussi inopérant qu’un légume au rayon primeur chez Carrouf. Il y a aussi un peu de Walter White chez Tom Kane dans son obsession à cacher sa maladie à ses proches — et à inévitablement finir par les trahir, tour à tour, pour préserver son secret (et son pouvoir). Le moins qu’on puisse dire, c’est que Kane n’a pas un rapport facile à ceux qui l’aiment (et qu’il aime) et que le scénario l’exploite parfaitement (sa relation à sa fille est… dingue) (attention, ça peut piquer les plus bisounours d’entre vous).

Boss, c’est aussi quelques similitudes avec The West Wing, La série est certes moins didactique et bien plus violent – humainement parlant – qu' »À La Maison Blanche », mais on retrouve pas mal de similitudes dans les comportements du Président Bartlet et Kane dans leur exercice du pouvoir. Une mise en scène du quotidien de la politique sans faux semblants, sans bons sentiments. Bien sûr, 21ème siècle oblige, la série de Starz est bien plus vile. Des jeux de pouvoir, des jeux d’influence, des coups de pute, des coups dans l’eau. On pourrait en traduire un peu trop rapidement « tous pourris » mais ça serait terriblement réducteur.

Boss, c’est aussi pas mal de The Wire. Chicago est à peu près aussi présente et pesante que dans Baltimore dans Sur Écoute. « The city », comme on l’appelle plusieurs fois par épisode est – tout comme dans le tv show de David Simon – un personnage à part entière. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’action se déroule à Chicago, ville bien connue pour ses pratiques de barbouzes.

On retrouvera aussi des similitudes avec la série d’Omaaaar dans l’implication des médias, des différents « acteurs » de la ville — à un moindre niveau que dans The Wire bien sûr, Boss ne pouvant pas lutter avec ses 8 petits épisodes contre la saga de Jimmy McNulty.

Si vous ajoutez à ça que Gus Van Sant a réalisé le pilote, qu’esthétiquement, la série est magnifique, que le season finale vous mettra une fantastique tarte dans la tronche  — j’ai été surpris de voir qu’une saison 2 était annoncé d’ailleurs, elle aurait pu se terminer de la sorte, on pourra affirmer que Boss est une trèèès belle surprise de 2011 côté séries tv.

Bonus track — Kathleen Robertson, le bras droit de Kane, a joué dans Beverly Hills. Dingue.

https://www.youtube.com/watch?v=CBzooW9HFw8


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Les Commentaires

1
Avatar de Fab
30 décembre 2011 à 02h12
Fab
J'ai adoré Homeland (moins que 24 mais quand même) donc je vais m'y mettre dès que possible.

Ah bah écoute tant mieux Pour ma part, la deuxième partie de la saison d'Homeland m'a VRAIMENT déçu, ou disons plutôt qu'elle était loin d'être au niveau de la première partie (et le final m'a fait pleurer tellement c'était grandiloquent)

Boss, c'est tout l'inverse : ça démarre mollement et ça finit très fort.
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