La stagiaire est un astucieux parasite qui se nourrit principalement de buffets gratuits dans lesquels elle picore telle un moustique dévorant votre peau bronzée. Et je suis un très gros moustique.
Pour un insecte de ma carrure, il faut plus que du mousseux de fin de vernissage et des petits fours au pain de mie mou de pot de départ. Je me suis donc rendue à la mecque de la bonne chère : Tournus, ville la plus étoilée au guide Michelin, avec 4 restaurants pour seulement 6000 habitants.
On vous en avait parlé la semaine dernière avec l’annonce du programme et l’interview de la chef Flora Mikula : c’était le festival des Francos Gourmandes !
Et je n’ai pas été déçue : j’avais enfin un buffet à la hauteur de ma réputation de goinfre.
Un lieu à taille humaine pour une ambiance familiale
J’arrive une petite heure avant le début du festival. Tout de suite, je suis séduite par le cadre : de la taille d’un terrain de foot, l’espace est harmonieusement distribué entre la scène centrale où les artistes vont se produire le soir même, la petite scène où les cuisiniers vont rivaliser d’adresse face à leur public, et les différents stands de vente de produits gastronomiques ayant tous signé une charte de qualité.
La solitude. Heureusement ça va pas durer !
On ne s’y perd pas et surtout cette installation de taille modeste se prête à des sorties familiales : les enfants jouent à courir partout pendant que les plus âgés s’allongent dans un coin pour bronzer…
Peu après mon arrivée j’assiste à la première conférence de presse.
Madame le Député, Monsieur le Maire et autres responsables politiques se bousculent pour souligner leur participation respective au financement du festival sous l’oeil amusé du parrain Yves Camdeborde, dans son beau pantalon rouge. J’ai eu l’occasion de l’interviewer en personne
peu après, mais c’est une autre histoire, bientôt publiée sur madmoizelle !
Une scène qui fait tout comme les grandes
Tout familial qu’il soit, le festival des Francos Gourmandes n’est pas un amateur. La scène, toute droit débarquée des Francofolies, offre une qualité vraiment agréable pour la vieille ronchon que je suis. Je n’aime pas les pogos et je préfère regarder le show que de me faire verser de la bière chaude dessus, mes rêves sont exaucés : le terrain de foot est d’une proportion telle que, depuis n’importe quel endroit du festival, vous avez vue sur ce qu’il se passe sur scène.
J’ai quand même mis de côté mon agoraphobie pour me rapprocher de la scène le temps du concert des Wampas ! C’est impressionnant à quel point on peut chanter n’importe quoi (mention spéciale à la chanson « yaya » où le titre résumait également l’ensemble des paroles) et pourtant mettre une ambiance de folie. Didier Wampas est décidément un vrai showman !
Et comme ce festival a tout d’un grand, on a eu le droit à une manifestation des intermittents du spectacle. D’ailleurs, on va revenir sur le sujet dans un prochain article.
Mais surtout de la bonne chère !
Entrons à présent dans le vif du sujet. Aux Francos Gourmandes, pour entre 15 et 30€ vous mangez les repas préparés par les brigades de quatre chefs étoilés : Jean-Michel Carrette, Yohann Chapuis, Sylvain Gohier, Valéry Meulien.
Les desserts de trois des grands chefs.
Sur cette scène s’affrontaient en battle différents chefs étoilés, le tout projeté sur écran géant : idéal pour apprendre les gestes des vrais pros !
Voici une idée de salade vraiment cool présentée au stand Lesieur. J’étais dubitative, je pensais que c’était juste pour faire parler de son huile mais en fait les recettes valaient vraiment le détour. Ici une tomate mozza-kiwi avec pignons : ça change !
Seconde proposition : un pain d’épice toasté au beurre et à l’huile (on a jamais dit qu’on était là pour la diététique), une touche de mascarpone vanille ou de simple fromage blanc pour les ruinées, une framboise et voilà !
Le clou du spectacle, c’était évidemment la box de mon petit Yves Camdeborde chéri-d’amour. Elle coûtait 15€ et on pouvait la transporter partout avec soi pour grignoter sur une table ou carrément allongé dans l’herbe. Pour avoir rencontré le bonhomme, je ne peux que vous inciter à découvrir également sa cuisine : elle est aussi authentique et généreuse que lui !
Riz en salade, crémeux de basilic, pickles de légumes
Volaille de Bresse pochée avec légumes en vinaigrette de cidre, éclats de noisettes et coriandre
Perles du Japon au lait vanillé, framboises, crème de cassis et pain d’épices. Mais entre festivaliers, on appelait ça « le paradis » : ça allait plus vite.
Vous l’aurez compris, ce festival a pris possession de mon petit coeur et de mon estomac gargantuesque.
Je vous invite donc toutes et tous à participer à l’édition 2015, celle de 2014 ayant été un franc succès avec plus de 18 000 réservations : ce festival a de beaux jours devant lui !
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