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Culture

Les enfants terribles des séries animées

On sait déjà que les dessins animés, ce n’est pas QUE pour les enfants ; on sait moins que les dessins animés, c’est pour NE PAS avoir d’enfants. En voilà la preuve par cinq.

Il y a des films qui vous donnent envie de courir vous faire ligaturer les trompes en urgence, mais certaines séries animées sont assez douées pour s’assurer que vous ne vous reproduirez jamais. Ce n’est pas leur but premier, mais certains personnages créent un vortex en vous, qui aspire toute envie de materner pour la remplacer par un doute monstrueux : et si mon gamin s’avérait être comme ceux-là ? C’est un risque que nous ne sommes pas toutes prêtes à prendre.

Voici donc 5 bonnes raisons de continuer à prendre la pilule, sait-on jamais.

Bart Simpson — Les Simpson

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Dans le fond, Bart n’est pas un mauvais garçon : loin du sociopathe sans remords, il lui arrive parfois de laisser parler son coeur et de faire une ou deux bonnes actions par-ci par-là. Mais comme il passe le plus clair de son temps à faire le con, se mettre en danger, mettre son entourage en danger, mettre le monde entier en danger et globalement tout détruire autour de lui, c’est difficile de se concentrer sur ses bons côtés.

Et pourtant, nous sommes nombreu-x-ses à être passés par là, rêvant de quitter les bancs de l’école pour aller faire les cons dehors, pour toute la vie. Sauf qu’on a serré les fesses et les dents, qu’on s’est résigné-e-s et qu’on a accepté notre condition. Bart, lui, refuse de lâcher l’affaire et se bat depuis 24 ans contre le système — et si j’avais passé dix piges en CM2, moi aussi j’en aurais gros sur la patate.

Alors non, Bart n’est pas le pire des enfants de la télé, mais en s’imaginant à la place de Marge ne serait-ce que trois minutes, y a moyen de péter un gros boulon et de s’arracher tous les cheveux en hurlant à la mort jusqu’à la fin des temps.

Eric Cartman – South Park

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On monte de quelques crans pour se pencher sur le cas d’un psychopathe épanoui et décomplexé, Eric Cartman. Cartman est raciste, homophobe, antisémite, misogyne, sans pitié, sans remords, sans morale — et si on voulait vraiment faire du mal à quelqu’un, on le forcerait à l’avoir comme gamin. À vie.

Cartman est dangereux, n’a absolument aucune limite et ne supporte pas qu’on lui résiste. Il doit tout avoir, tout de suite, et ne recule devant rien pour obtenir ce qu’il veut. Son personnage a pris une dimension dix fois plus démoniaque à partir du quatrième épisode de la saison cinq, lorsqu’il se venge de Scott Tenorman (qui lui a vendu ses poils pubiens en lui faisant croire que ça déclencherait sa puberté) en lui faisant manger… ses parents. Ah, et il y a aussi la fois où il a tenté d’exterminer tous les roux. Et la fois où il a voulu célébrer le film La Passion du Christ en paradant en costume d’Hitler dans les rues. Et la fois où il a filé le SIDA à Kyle.

Nan, vraiment, avoir Cartman comme gamin doit être une véritable partie de plaisir, de reconnaissance et de moments Nutella.

Stewie Griffin – Les Griffin (Family Guy)

stewie

Stewie Griffin est un peu comme le cousin sophistiqué de Cartman : s’il ne s’abaisse pas aux mêmes actes de violence et de haine, ça ne l’empêche pas d’avoir ses propres griefs et ses petites pulsions malsaines.

Dans les premières saisons, Stewie était obsédé par une profonde envie de tuer sa mère – c’était le running gag de chaque épisode, on rigolait bien, on disait « Aaaah, mince, encore raté LOL » et c’était cool.

Et puis les scénaristes ont décidé de modifier un peu son personnage pour le rendre plus efféminé, plaçant des sous-entendus sexuels dans les trois quarts de ses phrases et remplaçant ses envies de meurtre par des trucs un peu moins marrants. Parce qu’un bébé qui parle de détruire le monde, de zigouiller sa mère et de faire péter le voisinage, c’est drôle. Mais un bébé qui parle de ce qu’il aimerait que le serveur brésilien du club d’à côté lui fasse dans les toilettes, c’est trèèèèès perturbant. Et pas perturbant-drôle. Perturbant-tout-court.

Le Stewie des premières saisons était vraiment maléfique, ne rêvait que de destruction et de laisser un sillon de cadavres sur son passage, et c’était cool. Mais même avec sa nouvelle identité, j’en voudrais même pas comme arrière-petit-cousin.

Louise Belcher — Bob’s Burgers

louise

Aaaah, Louise. Louise n’est pas le genre d’enfant qu’on aimerait avoir, mais plutôt qu’on aimerait être. Dotée d’une imagination à toute épreuve, à la personnalité inébranlable et au caractère bien trempé, Louise a un petit côté Calvin (de Calvin et Hobbes) qui fait rêver.

À neuf ans, Louise a déjà une confiance en elle en béton armé, voit le monde comme son terrain de jeu personnel et refuse de se plier aux règles imposées par les adultes, parce que la vie est vachement plus marrante quand c’est elle qui prend les commandes. Il arrive même que ses parents cèdent à ses caprices et se laissent aller à vivre quelques aventures à ses côtés (même s’ils se retrouvent forcés de réparer les pots cassés après coup, forcément).

Véritable tornade, Louise fait tout ça en hurlant constamment, et c’est quand elle se met à parler tout bas qu’il faut réellement se méfier d’elle. Mais elle est drôle et son imagination sans limite est finalement très enviable, alors on se laisse prendre au jeu et on tombe sous son charme en un temps record… jusqu’à ce qu’elle se remette à hurler.

Mais c’est aussi pour ça (malgré ça, ok) qu’on l’aime.

Angelica « Couette-Couette » Cornichon – Les Razmoket

angelica

Si vous avez grandi dans les années 90, vous avez sûrement été profondément marqué-e-s par la méchanceté d’Angelica, la cousine de Tommy dans Les Razmoket. Abusant de son grand âge (trois ans), elle prenait un malin plaisir à faire avaler n’importe quoi (parfois littéralement) à la petite bande de son cousin. Elle sautait sur toutes les occasions qui se présentaient pour les terrifier, les traumatiser, les dégoûter, les déprimer et en faire de bons petits névrosés dès le berceau. C’est la beauté du privilège de l’aînesse.

Enfant pourrie gâtée, capricieuse, avec un besoin d’attention constant, elle ne supportait pas que Tommy et ses potes mènent une vie tranquille, pleine de jolies aventures et de petites leçons mignonnes.

Toute enfance a besoin de son croquemitaine : Angelica était celui de La Binocle et compagnie. Le plus douloureux dans l’histoire, c’est de constater à quelle vitesse les Razmoket tombaient dans ses pièges, à quel point ils lui faisaient confiance et croyaient naïvement à ses petites histoires pleines de cauchemars.

Sans déconner, je lui aurais bien tiré les couettes façon Matilda si je l’avais eue sous la main.

Maintenant, y a plus qu’à prier pour ne jamais rencontrer leurs équivalents dans le monde réel, que ce soit lors d’une soirée baby-sitting ou PIRE : dans votre utérus.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

5
Avatar de Jamesie
14 juin 2013 à 21h06
Jamesie
Ah j'adorais Couette Couette, c'était mon modèle.

(non plus sérieusement, elle me faisait toujours rire)
0
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