En partenariat avec Believe (notre Manifeste)
La folk est un de mes styles musicaux préféré. Une belle voix, quelques accords de guitare, parfois un ou deux autres instruments, suffisent à me faire frissonner.
Alors quand on m’a proposé d’écouter le nouveau disque d’Alela Diane, chanteuse folk américaine dont les six premiers albums étaient d’une grâce incroyable, il ne m’a pas fallu longtemps pour l’écouter en boucle.
En plus, la saison s’y prête bien. Pour moi, la folk est une musique qui se marie à merveille avec l’automne
et l’hiver. Ce sont les mélodies qui viennent réchauffer le froid.
Cusp, le nouvel album d’Alela Diane est exactement ce dont j’avais besoin, un cocon dans lequel j’ai envie d’aller me lover pour n’en ressortir qu’au printemps.
Des mélodies enveloppantes au piano, à la guitare, des chœurs d’instruments à cordes qui vibrent ensemble et je suis vendue. Ajoutez à ça la voix d’éther d’Alela Diane, me voilà comblée.
Alela Diane et Cusp, hommage aux femmes de sa vie
Cusp est le premier disque d’Alela Diane depuis qu’elle est mère. Elle explique :
« Ces chansons parlent de maternité. Rien qu’en disant cela, j’ai peur d’être décrédibilisée… C’est comme si vous aviez soudain perdu le charme de la jeunesse. »
Sauf que le charme est là, ancré dans les moindres recoins des compositions d’Alela Diane. Sa voix, toujours aussi gracieuse, est plus profonde et assurée que jamais.
Ce disque n’est pas seulement celui d’une mère, c’est aussi et surtout celui d’une femme qui, à mes yeux, s’adresse surtout aux autres femmes.
Celles de sa vie, comme dans Never Easy, où elle pose un œil nouveau sur la relation (compliquée semble-t-il) qu’elle a avec sa mère ou dans Wild Ceaseless Song qui s’adresse à sa fille.
« And in your face I see my father’s eyes And in your daugther’s eyes, you may see me »
Elle rend aussi hommage à la chanteuse britannique Sandy Denny (du groupe Fairport Convention) sur Song For Sandy.
Alela Diane et Cusp, la poésie du changement
La force d’Alela Diane réside dans son écriture et la poésie qu’elle distille dans le quotidien.
Plusieurs des morceaux de cet album parlent du changement — en même temps « being on the cusp of » veut dire « être à l’orée de », j’imagine donc que le titre de son album n’est pas une coïncidence.
À propos du morceau Ether & Wood, la chanteuse explique à Paste Magazine :
« [C’]est une réflexion sur les différentes vies que l’on traverse durant notre existence. Les portes qui s’ouvrent et se ferment sans prévenir tout au long de notre parcours. »
Bien sûr, j’imagine qu’Alela Diane met beaucoup de ses expériences quelles soient musicales, amoureuses ou maternelles dans ce morceau. À moi, il me parle pour plein d’autres aspects, car la vie est faites de changements.
Et j’imagine qu’il parlera à bien d’autres personnes pour bien d’autres raisons.
Threshold aussi aborde la question du changement, de se trouver en période de transition.
Alela Diane est très transparente avec le fait qu’elle a du mal à partir en tournée, à voyager dans plein d’endroits en peu de temps. Récemment, sur Instagram, elle postait ceci :
« J’ai toujours eu du mal avec les tournées, je suis toujours à regarder en arrière au lieu d’être dans le moment — me concentrant sur les difficultés, plutôt que la lumière et la chance que j’ai. »
C’est un peu ce que j’entends dans Threshold, lorsqu’elle chante « In each I see a vision of something I hold true ». Deux amours viscéraux qui sont compliqués à lier : la promotion de sa musique l’obligeant à laisser ses filles durant plusieurs semaines.
Et je pourrais encore gratter et décrypter longtemps les belles paroles d’Alela Diane, mais il n’y a qu’une écoute attentive de cet album qui pourra te convaincre autant que moi que ce disque est trésor.
Tu pourras voir Alela Diane en concert le 26 avril à la Cigale et également sur au Printemps de Bourges, le 27 avril.
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- Toutes les dates de concerts d’Alela Diane sur son site
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https://open.spotify.com/embed/album/6jGsKEUE3weS6QBs5tR2M4
À lire aussi : Alela Diane chante « About Farewell » en acoustique
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