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Amours

Par amour, elles ont coupé les ponts avec leurs familles

Deux lectrices ont, à l’instar des héroïnes du joli Carmen et Lola, coupé les ponts avec leur entourage pour vivre leur amour comme elles l’entendent. Découvre ces histoires touchantes, dignes de vrais films !

En partenariat avec Eurozoom (notre Manifeste)

Qu’est-ce que tu fais, chère lectrice, le 14 novembre prochain ?

Personnellement, je retourne en salles voir pour la seconde fois Carmen et Lola, la jolie création d’Arantxa Echevarría, sélectionnée cette année à la Quinzaine des réalisateurs, en marge du festival de Cannes.

Carmen et Lola, de quoi ça parle ?

Carmen vit dans une communauté gitane à deux pas de Madrid.

Elle est destinée à reproduire le schéma suivant : se marier et élever autant d’enfants que possible. Jusqu’au jour où elle rencontre Lola.

Cette dernière, gitane également, rêve d’aller à l’université, fait des graffitis d’oiseaux et aime les filles. Elles développent toutes deux une vraie complicité qui les mènera à être victimes de rejet…

Ce film est une PÉPITE dont madmoiZelle est la très fière partenaire.

Pourquoi je te parle de ce film ? Parce que l’histoire de Carmen et Lola a inspiré des lectrices, qui ont tenu à témoigner à leur tour.

Chacune de ces deux jeunes femmes a coupé les ponts avec sa famille, pour vivre son amour au grand jour.

L’une s’appelle Lila, l’autre Iris, et voilà leur histoire.

Couper les ponts avec sa famille par amour

Quand l’amour chamboule tout

Lila est tombée amoureuse d’un homme plus âgé qu’elle. BEAUCOUP plus âgé qu’elle.

« Il y a un an, j’ai rencontré un homme. Un homme plus âgé que moi. Et je ne parle pas de 5, 10 ou même de 20 ans d’écart.

Puisque les chiffres sont importants, soyons précis : 33 années exactement nous séparent. »

Elle poursuit :

« Je ne sais pas comment l’expliquer mais il a ce petit « je ne sais quoi » que les autres n’ont pas. Il me plaît. Pour lui, je suis prête à braver l’interdit.

Je parle d’interdit car évidemment une fille de 25 ans et un homme de 50 ans passés, ça choque. Pour beaucoup, cela relève de l’immoral voire de la perversité. »

Le cas d’Iris est très différent :

« Commençons par le début. Je m’appelle Iris, j’ai 18 ans et ma vie a basculé il y a quelques mois de cela. »

La jeune femme continue et précise un détail très important : elle et toute sa famille font partie d’une secte.

D’après le dictionnaire Larousse, une secte est un ensemble de personnes professant une même doctrine (philosophique, religieuse, etc.)

« Je suis en couple depuis un an et quelques mois, cela se passe très bien et je suis vraiment heureuse.

Tomber amoureuse de cet homme est l’une des meilleures choses qui me soit jamais arrivées, car cela m’a fait prendre conscience que le groupe auquel toute ma famille et moi appartenions était en réalité une secte… »

Lorsque l’on a été élevée dans une secte, se lier à quelqu’un d’extérieur au groupe peut créer un déclic permettant de comprendre la situation. Et d’ainsi s’en extirper.

L’amour est mis à rude épreuve

Les parents de Lila n’ont pas vu d’un bon œil le gros écart d’âge qui sépare leur fille de son petit ami.

À tel point qu’ils ont fini par lui poser un ultimatum…

« Autant vous dire que cela a été très très très compliqué à gérer. Mes parents n’acceptent absolument pas mon choix. Je les déçois. Pire, je les dégoûte.

Je suis leur fille mais ils ne me verront plus jamais avec les mêmes yeux, ce sont leurs mots.

Ces phrases résonnent encore en moi. D’une manière quelque peu détournée, ils ont fini par me poser un ultimatum : c’est lui ou nous. »

De son côté, Iris a été interrogée par la secte qui la manipulait :

« La secte en question a découvert que j’étais en couple avec quelqu’un qui n’appartenait pas au groupuscule. Ont suivi des conseils disciplinaires pervers et indiscrets… puis j’ai été virée.

Enfin pour être honnête, c’est plutôt que je n’ai pas voulu répondre à leurs questions malsaines et j’ai exprimé clairement mon envie de partir.

Ils ont préféré de leur côté faire croire que mon départ était le fruit de leur décision. »

Le temps est venu de faire des choix

Lila a fini par prendre une décision. Et celle-ci excluait désormais ses parents :

« J’ai réfléchi, j’ai pris le temps de m’interroger sur mes sentiments et sur ce que je voulais réellement.

Je l’aime… Je l’aime malgré ses petits défauts, son fichu caractère et surtout notre différence d’âge. Cela m’a semblé être une raison légitime.

Pour la première fois donc, je me suis littéralement opposée à mes parents. J’ai rassemblé mes affaires et je suis partie. Je n’ai laissé derrière moi qu’une lettre leur expliquant mon point de vue et mon ressenti.

Après tout, ils m’ont condamnée avant même de me juger, ce qui est tout simplement intolérable pour la juriste que je suis. »

Iris a quant à elle rompu tout contact avec la secte, et par extension avec sa famille proche. Elle raconte :

« Mon copain a été mon déclic, face à l’ultimatum. C’était lui et mes valeurs ou les autres et leurs valeurs.

Le choix a été vite fait mais pas sans conséquences.

Je savais qu’en étant exclue je perdrais contact avec mes amis et amies, mais aussi avec ma famille.

Depuis mon exclusion je n’ai plus eu de contact avec ma grand-mère, mon oncle, ma tante, mon cousin, et mes relations avec mes parents se sont détériorées. »

Des décisions bénéfiques ?

Lila a finalement recontacté sa famille, mais ses relations avec celle-ci ne seront plus jamais les mêmes :

« Je pense que seul le temps apaisera les esprits et atténuera les tensions. Au fond, je crois qu’ils caressent toujours l’espoir de me voir revenir à la maison…

Ce qu’ils ne savent pas, c’est que je m’en sens incapable. Ils n’acceptent pas cette relation, ce que je comprends tout à fait. En revanche, ce que je ne comprends pas, ce sont les proportions que cela a pris.

Je ne regrette en rien mon choix. S’il était à refaire, je le referais sans hésiter. Je suis heureuse et épanouie. 

Toute cette histoire, plutôt que de nous séparer avec mon conjoint, nous a au contraire rapprochés. Nous avons noué des liens encore plus forts. Il est mon pilier. »

Un discours qui semble sage et surtout raisonné.

Iris est également heureuse d’avoir pris cette décision. Elle confie aimer toujours son petit copain, qui a même fini par rencontrer un membre de sa famille :

« Si je n’étais pas tombée amoureuse, je serais encore enfermée à suivre des rites que je n’ai jamais vraiment compris. Je suis convaincue que l’amour peut nous faire faire de grandes choses.

Si je suis heureuse d’avoir pris cette décision ? Bien évidemment.

Il est possible que l’on se sépare, l’amour n’est pas éternel je crois, mais cet homme aura marqué ma vie à jamais et m’aura permis de faire des choses dont je ne me sentais même pas capable.

Il y a une semaine mon père l’a d’ailleurs rencontré pour la première fois. Même si je sais que mon entourage n’acceptera et ne respectera jamais mon choix, j’ai été heureuse que cette étape soit franchie.

Aujourd’hui je suis plus qu’épanouie. J’ai un copain parfait et je fais des études qui me plaisent. En plus, j’ai un bébé chat trop mignon même s’il mord les orteils pendant la nuit.

Comment être plus heureuse ? »

Quand l’amour triomphe

Finalement, aucune des deux jeunes femmes ne regrette sa décision. Au contraire ! Elles sont toujours en couple avec l’homme qui a bouleversé leur vie.

Lila explique :

« Notre couple dérange, nous le savons, mais nous avons décidé de ne pas y prêter attention.

Nous voulons aller au bout de notre relation et donner une chance à notre histoire. Si elle doit s’arrêter demain, ce sera notre choix et en aucun cas celui de tierces personnes.

La vie est faite d’erreurs. Toute relation n’est pas destinée à fonctionner. Parfois, elle est uniquement destinée à t’apprendre quelque chose. »

Elle termine :

« Il serait donc dommage de ne pas tenter, vous ne croyez pas ?

C’est sur cette interrogation que je te laisse, chère lectrice, et t’encourage à filer dès le 14 novembre découvrir Carmen et Lola au cinéma !

Voilà d’ailleurs la liste de tous les cinéma qui projetteront cette pépite :

carmen-lola

À lire aussi : À 15 ans, je suis tombée folle amoureuse de ma prof d’anglais

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Les Commentaires

4
Avatar de visenya.
14 novembre 2018 à 11h11
visenya.
Cet article me remet à ma place, j'avoue tout. Hier, en marchant, j'ai croisé un mec plutôt agé avec une nana toute jeune. Je sais absolument pas pourquoi mais le premier truc qui m'a traversé l'esprit c'est une relation "sugar daddy" alors qu'en fait bah ils étaient peut-être tout simplement amoureux. Je peux vraiment être stupide parfois.

Pas stupide non, ça montre l'impact que ce que pensent la majorité des gens a sur les différences quelles quelles soient a sur un individu et c'est dégueulasse :/
Au moins tu t'es rendue compte que ce à quoi tu pensais n'était pas correct mais faut pas se flageller pour des pensées.
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