Il faut savoir un truc sur moi : j’adore les télé-crochets. Depuis que je suis gamine, je n’ai pas le souvenir d’avoir raté l’existence d’un seul de ces programmes. Je crois que ma toute première fois devait être la Star Academy, la toute première saison (oui, oui, celle avec Jean-Pascal, ou Jenifer si vous préférez), avec les premiers candidats et donc les premiers primes… J’avais entre cinq et six ans et je devais déjà saouler mes parents avec ces « émissions à la noix », comme ils les appelaient !
Depuis, je me suis découvert bien d’autres passions télévisuelles (coucou les séries sur M6 et Canal +), et je n’ai plus vraiment eu le temps – voire l’envie – de suivre les émissions de divertissement. SAUF les télé-crochets. Je n’y peux rien, c’est mon plaisir de la honte à moi ! Avoue, toi aussi tu en as un. Genre connaître les chansons de Taylor Swift par cœur ou aimer regarder Hannah Montana en te goinfrant de Nutella. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est de nature purement fortuite.
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Tiens, d’ailleurs, je ne sais même pas qui est cette personne.
Bref, où j’en étais ? The Voice, Nouvelle Star, X-Factor, la Star Ac’… J’avoue, j’ai tout regardé. Alors quand vers mai-juin, j’ai appris que la Nouvelle Star made in D8 organisait une étape du casting dans MA ville, mes petites neurones n’ont fait qu’un tour. En moins de temps qu’il en faut pour dire « André Manoukian », j’étais inscrite sur le site Internet de la chaîne.
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L’inscription
J’ai rempli les formulaires d’inscription, sans trop de paperasse puisque je venais d’être majeure. Notez en effet pour les madZ mineures qui voudraient tenter l’expérience qu’une autorisation parentale est nécessaire, ainsi que des photocopies diverses genre livret de famille et tout le bazar.
Et voilà : quelques semaines après j’ai reçu un petit mail de D8 pour m’informer de la date du casting, du lieu et de toutes les autres infos nécessaires. Ainsi qu’un autre élément auquel, c’est vrai, personne n’aurait pensé :
« Quelques conseils : répétez bien la chanson que vous avez choisie. »
L’attente
Me voilà donc, mi-septembre, à huit heures du mat’, à faire la queue derrière environ 800 personnes pour passer le fameux casting à Bordeaux. J’avais convaincu une amie de faire de même (« Mais ouiiii, allez viens ça va être drôle ! Mais noooon, tu ne passeras pas dans les inoubliables ! »), mais visiblement, mes super arguments n’avaient pas vraiment fait mouche… Enfin bref, deux autres amis étaient volontaires pour m’accompagner braver la file d’attente, qui faisait un joli escargot le long de la Place de la Bourse.
Une petite précision s’impose ici. Je veux avant tout préciser que si j’ai fait ce casting, c’est surtout parce que je suis une addict de l’émission, et que je trouvais que c’était l’occasion de passer un dimanche cool, qui permettrait de rire un bon coup et d’avoir des souvenirs sympas de ma propre expérience.
Contrairement à pas mal de candidats (avec beaucoup de talent, c’est vrai), je n’espérais absolument rien de l’audition, mis à part le fait d’être toute excitée avec le fameux autocollant bleu sur mon t-shirt. J’aime bien chanter et faire un peu de musique, mais bon, soyons honnêtes… J’étais là en touriste !
Dans la file d’attente, il y avait vraiment une ambiance bon enfant : on chantait autour du premier qui sortait sa guitare, on criait quand la caméra passait, et quelques-uns s’essayaient même aux mini-interviews d’une animatrice. En même temps, cinq heures… C’est long.
Le moment de gloiiire
Je suis finalement arrivée dans la salle d’attente des auditions vers une heure de l’après-midi, souriant comme une nouille en baissant les yeux sur l’autocollant portant mon numéro de candidate. Une quarantaine d’autres prétendants au titre de « Nouvelle Star 2015 » était là, révisant leurs chansons, grignotant ou simplement attendant leur tour.
Ce n’était qu’une phase de pré-casting pour sélectionner ceux qui passeront plus tard devant le « vrai jury », mais honnêtement, on sentait qu’il y avait du stress dans l’air.
J’ai rempli un papier avec mes infos perso et des indications sur mes goûts musicaux (si vous vous posez la question, non je n’ai pas mis Taylor Swift ou Miley Cyrus). Les candidat-e-s se succédaient les uns après les autres dans les deux salles mitoyennes, avec plus ou moins de déceptions.
J’ai entendu pas mal de voix qui, à mon humble avis, envoyaient du pâté mais qui n’étaient pourtant pas retenues. À un moment, on a pu entendre derrière la porte une version vraiment originale de Hit The Road Jack, avec une belle voix, puissante et tout ce qu’il faut. Je me suis penchée vers mon voisin en riant : « Si LUI il n’est pas pris, nous on peut passer dans les inoubliables ! ». Bon, j’espère que je ne passerai pas dans les casseroles de l’émission car « LUI » n’a pas été sélectionné…
Sur les cinquante personnes qui passaient avant moi, seules trois sont ressorties avec le précieux sésame pour la suite du casting. Je commençais sérieusement à me demander ce qui m’avait pris de m’inscrire parce que j’étais bien partie pour me ridiculiser monumentalement devant la galaxie toute entière (non, je ne verse pas du tout dans le drama), quand mon numéro a été appelé. J’ai bondi de ma chaise, et je me suis retrouvée en riant devant un fond violet avec « Nouvelle Star » écrit en gros derrière.
Le monsieur qui s’occupait de mon audition, que nous appellerons René pour plus de convivialité et d’anonymat, m’a expliqué que je ne chanterais qu’une seule chanson, a cappella ou accompagnée de ma guitare si je le souhaitais.
En réalité, j’étais toujours dans ma dimension un peu parallèle parce que dans ma tête tournait en boucle « Oh là là c’est trop génial ! Je passe la Nouvelle Star ! Tiens, c’est marrant ce truc qui clignote, là ». Bon à savoir : ce « truc qui clignote », c’était le voyant de la caméra…
Ma tête de ravie de la crèche a dû un peu étonner René, qui avait dû voir défiler depuis 8h une ribambelle de candidats plus ou moins angoissés. « Quand tu veux », a-t-il soupiré.
J’ai commencé à chanter Valerie, d’Amy Winehouse, en souriant et en regardant la caméra. Franchement, je me suis sentie plutôt à l’aise et j’ai vraiment passé un moment sympa !
Quand la chanson a été terminée, René m’a fait un court débrief :
« Bon… C’est plutôt pas mal et vous chantez juste, pas de problème à ce niveau-là. Après, ça va être un peu fragile pour l’émission, mais c’est frais, ça fait plaisir à écouter. Merci mademoiselle ! »
Je suis sortie de la salle toute guillerette en remerciant René et en souhaitant bonne chance aux suivants — ce jour-là, sur les 900 candidats présents, il n’y a eu qu’une petite quarantaine d’élus. Puis mes amis et moi sommes allés boire un café, parce que bon, on l’avait tous bien mérité… Merde quoi, on venait de faire le casting de la Nouvelle Star !
Je garde un super souvenir de cette journée vraiment dense. Après tout, je m’en fiche un peu si je passe dans les casseroles tant redoutées et je m’en fiche d’avoir attendu toute la matinée. Je serais même presque prête à dire que je m’en fiche qu’on sache que OUI, j’aime bien Hannah Montana ! Parce qu’en fait j’ai un peu réalisé une envie de gamine ce jour-là…
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Les Commentaires
cet article est vraiment chouette et fidèle à la journée passée !