CanneSeries : chroniques d’un festival pop et branché, jour 1

Ce matin, mon réveil a sonné très tôt. À 4h50 pour être précise.

Un voyage m’attendait, plutôt long pour n’aller finalement pas très loin.

Je suis désormais à Cannes, et t’écris de la petite terrasse de ma chambre d’hôtel, d’où je vois la mer, les passants et où je me prends des rafales de vent en pleine pomme.

Mais peu importe la météo capricieuse, je suis ravie d’être enfin arrivée dans le sud, pour assister à l’évènement que j’attendais depuis des mois, et dont madmoiZelle est la TRÈS fière partenaire…

CanneSeries, un festival moderne et pop

CanneSeries, le festival GRATUIT qui présente des séries venant des quatre coins du monde, a donné son coup d’envoi le 4 avril, sous les applaudissements et les sourires ravis.

Je me l’étais fantasmé, et il est exactement conforme à mes attentes : coloré, moderne, original, et surtout accessible.

Ce qui est loin d’être le cas du festival du long-métrage qui se tient tous les ans dans la même ville, et que je n’ai pas besoin de te présenter.

D’ordinaire, au mois de mai, les échelles ont envahi les rues, pour que les passants et fans de la planète entière puissent apercevoir leurs stars favorites. D’ordinaire les robes longues lèchent la Croisette et caressent le tapis rouge. D’ordinaire, la ville prend des allures de boule à facettes.

Il n’en est rien aujourd’hui. CanneSeries se veut plus pop, plus jeune, plus électrique.

Déjà en arrivant au Palais des festivals, le changement frappe : le rose pétant a remplacé le traditionnel rouge carmin.

Les festivaliers marchent çà et là, libres de découvrir les séries qui leur plaisent, libres de pénétrer dans ce lieu iconique qu’est le Palais. 

Tout à des airs de fraîcheur et de renouveau

, dans cette ville mythique, où chaque coin de rue semble abriter une légende.

Tel propriétaire de bistrot a rencontré Cate Blanchett, tel hôtelier a vu Penélope Cruz déambuler juste à coté.

Ici, tout porte l’empreinte du glamour. Mais il est cette fois-ci transcendé par un je-ne-sais-quoi d’encore plus pétillant.

Si mon corps crie au repos, mon esprit est agité par l’impatience. Dans quelques instants, je découvrirai une série allemande, qui déjà me séduit sur le papier.

Ce soir, entre une balade sur la mer et l’écriture d’une critique, j’irai voir Killing Eve, LE produit télévisuel que tout le monde attend, et qui signe le retour de Sandra Oh (Cristina dans Grey’s Anatomy). 

Cette série américaine fait partie de la compétition officielle, et concourt donc pour un joli trophée lumineux, en forme de palmier ! 

En attendant, la Croisette me fait de l’oeil. Elle me fredonne des ballades, me susurre des mots tout doux :

« Va t’acheter une robe, Kalindi, va t’acheter une robe. »

Oui, Cannes comble mon besoin d’images, mais me donne aussi des envies de mode. 

Comme je n’aurai pas mille fois l’occasion de fouler un tapis plus rose que la panthère psychédélique de notre enfance, je pense qu’il est temps de céder au chant des sirènes et foncer au Zara le plus proche.

Je te laisse, chère lectrice, mais emporte mon ordinateur avec moi, collé contre ma poitrine, au cas où quelque chose se passe qu’il me faudrait absolument te confier.

Comme croiser Patrick Dempsey, par exemple (je sais qu’il est là, quelque part).

Mes pensées s’envolent vers toi, et devraient arriver vite, vu le mistral qui secoue la ville !

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