Initialement publié le 20 août 2007
Au secours, Pardon : le nouveau roman de Frédéric Beigbeder
Entre Moscou et Saint Petersbourg, le dernier roman de Frédéric Beigbeder ne tient pas toutes ses promesses.
« Les seuls sujets intéressants sont les sujets tabous » écrivait le dandy parisien dans Windows on the World, son dernier ouvrage. Dans Au Secours Pardon, il nous raconte, à travers des confidences faites à un pope dans l’Église de Moscou, la suite des aventures de Octave Parango.
« Au secours, Pardon, parle de la marchandisation du corps humain, prostitutionnel, pornographique, publicitaire, de ces filles de l’Est que l’on va recruter de plus en plus jeune ». A travers le parcours d’Octave venu en Russie pour recruter le fille parfaite pour la marque de cosmétique l‘Idéal Paris, une critique de la société capitaliste et de la société du spectacle. « Savoir ce qui ferait bander les mecs était mon job. » décrit lui-même le héros.
Crise de la quarantaine à l’appui, Octave fait preuve d’une désinvolture qui contraste avec la pétillance qui le caractérisait dans 99 francs. Ce personnage aurait pu être créé par Houellebecq tellement tout lui passe au-dessus.
Dès la première page de l’ouvrage, on retrouve cette citation de Théophile Gautier « L’amour : sentiment ridicule accompagné de mouvements malpropres » qui résume très bien l’état d’esprit d’Octave. Seulement, comme Beigbeder n’est pas un auteur encore totalement blasé, il va faire entrer Lena dans la vie d’Octave. C’est elle, la beauté parfaite. Cette jeune fille de 14 ans, est la seule qu’Octave peut aimer.
Comme à son habitude, Beigbeder ponctue ses mots des mots des autres. On retrouve les grands classiques de la littérature russe éparpillés tout le long de l’ouvrage, comme une caution à cette diatribe anti-capitaliste.
L’idée est bonne, l’écrivain talentueux, mais pourtant la sauce ne prend pas. Trop de provocation, trop de jeu de mots sans intérêt, un suspense dont on ne voit pas le bout, des pseudo réflexions politiques sur la Russie, ou la Tchétchènie qui ne mènent pas loin.
Le pamphlet de Beigbeder est rempli de lieux communs et de plaidoyer pour la liberté qui m’ont laissée indifférente.
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Les Commentaires
Bien que ce soit mon premier Beigbeder, j'en ressort avec une impression plutôt psitive.