Nom d’un chien galeux en santiags* ! Quand je pense que j’avais éludé cette partie du programme, j’aurais presque envie de me faire tatouer l’appareil génital de Satan en guise d’auto-flagellation. Un cas très intéressant & très répandu que nous allons donc étudier aujourd’hui : les Attention Whores.
Le terme – que vous avez peut-être vu passer sur Internet ou lu dans une biographie de Tila Tequila en V.O. – est difficilement traduisible en français, mais enfin essayons d’en donner une définition : une Attention Whore (littéralement « prostituée de l’attention ») est une personne qui a un besoin maladif d’attirer l’attention sur elle. Pourquoi ? Comment ? A quelle occasion ? seront les questions auxquelles nous tenterons de répondre ici.
L’Attention Whore cherche par tous les moyens à attirer le regard sur elle, quitte à en faire trop et à sombrer dans le ridicule. Son but est de faire réagir : que ce soit de la compassion, de la haine, de la pitié, de l’amour, peu importe, rien ne compte plus pour elle que de susciter un intérêt, aussi minime soit-il. Son champ d’action est souvent proportionnel à son ego et à votre indifférence. Que pensait Freud d’un tel comportement ? Je n’en sais fichtrement rien, mais si j’étais parent d’une Attention Whore, je n’aurais pas la conscience tranquille. Passé la théorie, comment cela se manifeste-t-il concrètement ?
– en postant des statuts facebook cryptiques sur son état émotionnel (« très déçue par tous ces gens qui prétendaient être mes amis » ; « voilà que ça recommence… le moral dans les chaussettes ce soir »). De quoi parle-t-elle ? Que nous veut-elle ? Personne ne sait vraiment. Qu’elle fasse référence à son hamster José qui a des coliques ou qu’elle cite Laurent Ruquier, elle espère une réponse en prenant soin de rester évasive.
– en faisant des annonces que ses parents ne voudraient pas lire, type « CE SOIR, JE MONTRE MES ARÉOLES », dont acte deux heures plus tard, quand tout le monde peut admirer ses vilains tétons sur sa webcam.
– en s’incrustant sur toutes les photos de soirées façon « REGARDEZ ! JE TIRE LA LANGUE POUR MONTRER MON PIERCING ! JE SUIS TROP ZINZIN ! ». Non Marie-Soizic, tu nous fais peur, arrête.
– en provoquant un drame à partir de rien jusqu’à en faire une affaire d’Etat (« ATTENDEZ ! ARRÊTEZ-TOUT ! QUI M’A VOLE UN MOUCHOIR EN PAPIER ? ALORS LA ÇA VA PAS SE PASSER COMME ÇA ! »)
– flirte en permanence, par exemple en riant très fort à une blague nulle de Jean-Raoul alors qu’elle est sobre (précision : ce symptôme doit être accompagné d’un comportement agaçant général pour pouvoir être pris en compte)
– en donnant bien trop d’informations sur sa personne (« et donc, j’attendais le bus tu vois, pour aller chez le médecin parce que j’avais un bouton de fièvre sur le derrière, quand soudain… ») (Même remarque que pour l’exemple cité ci-dessus)
– en monopolisant la conversation pour ne parler que d’elle.
– en ayant une attitude saugrenue lorsqu’elle n’est pas le centre de l’attention (touche à tout, se tortille sur son siège, a des gestes brusques, pète).
!!! ATTENTION !!! Certaines personnes peuvent en revanche n’avoir que des instants « Attention Whore ». Ceux-ci se manifestent rarement et dans des moments de baisse de confiance en soi (pluie intempestive, adolescence, dimanche après-midi, alcool triste, abus de musique déprimante). L’exemple le plus célèbre étant « lachez vos comms ! » apparu sur les skyblogs en 2006.
Bien entendu, l’Attention Whore peut être également de sexe masculin. En général, il choisira la politique ou la création d’un personnage très très méchant sur Internet pour assouvir sa soif d’attention. Voyez le schéma ci-dessous :
La prochaine fois, je vous parlerai des gens qui s’auto-qualifie de pétasses en pensant que ça fait cool (si c’était le cas, m’est avis que Paris Hilton ne le ferait pas).
*Je vous vois en train de dire « n’importe quoi, un chien galeux en santiags n’a jamais existé ». Eh bien si, incrédules que vous êtes : dans le Tennessee, des tee-shirts arborant des chiens en chapeau de cowboy et santiags sont en vente dans le commerce. Je les ai touchés de mes propres mains pour vérifier que ce n’était pas encore l’alcool qui me jouait un tour.
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Les Commentaires
Au lieu de blâmer (très souvent des femmes (=et c'est la société qu'il faut blâmer car elle fabrique ces personnes) en utilisant un mot anglais qui ne qualifie que des femmes) , il serait mieux d'utiliser le terme narcissique qui est plus juste et non insultant. :-o
Je suis choquée de trouver un article comme ça sur ce site... dommage. :-(