Publié initialement le 21 juillet 2015
Ça suffit, on a assez parlé de ces animaux qui nous flanquent les jetons. Du varan de Komodo à la limule, sans parler de l’araignée parce que nous resterons poli-e-s, je pense que nous avons fait le tour pour un bon moment. Il est temps de détendre l’atmosphère, et de s’intéresser au contraire à ces animaux qui nous inspirent confiance de manière innée !
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Et comme les chats cons, les bébés loutres et les renardeaux jolis dominent déjà l’Internet, je me disais qu’on pourrait donner leur heure de gloire à des animaux moins connus. Pour changer.
Ceci est un spoiler.
Voici donc ma première sélection personnelle d’animaux avec lesquels j’irais bien boire des coups. Dans la mesure du possible.
La jorunna, le lapinou des mers
La star du moment, c’est cet animal que j’appelle la « limace-lapin » faute d’être fichue de retenir son nom plus de 5 minutes… Et dont vous avez probablement vu des images tourner sur le Web ces derniers jours. J’avoue, il risque d’être compliqué d’aller boire des coups avec elle. D’abord, parce que nous ne partageons pas le même type d’environnement (les fonds marins, très peu pour moi). Et ensuite, parce que je ne pense pas qu’elle boive de la bière.
Voici 4 minutes de limace qui bouge. C’est cadeau.
Je pourrais vous faire pleurer en prenant un ou deux paragraphes pour vous parler en détail de la classification scientifique de cet animal de la famille des discodorididae, de l’ordre des nudibranches et… Mais écrire le premier terme syllabe par syllabe m’a déjà plongée dans la dépression, aussi allons-nous nous en tenir à du concret.
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La limace-lapin, ou lapin des mers, ou, en fait, jorunna parva, est une espèce de limace maritime qui n’a guère que l’allure d’un lapin aquatique. Elle peut atteindre les 20 cm de longueur, ce qui n’est pas mal pour une limace, et ses oreilles de lapin sont en vérité ce que l’on appelle des rhinophores — des antennes multi-sensorielles, dont elle a plus besoin qu’un lapin pour se déplacer, et vivre.
Voilà qui casse un peu le délire, mais la jorunna reste un animal bien cool, auquel je serais presque prête à proposer de le gratter derrière les oreilles. Et puis, je ne sais pas, on peut toujours lui donner une paille avec sa bière.
L’olinguito, petit mammifère discret
Sortons des fonds marins pour aller voir du côté de la cordillère des Andes, entre la Colombie et l’Équateur. On y retrouve mon pote l’olinguito, un petit mammifère que je qualifierais de « mignon », et qui jouit actuellement d’une certaine notoriété en raison du fait qu’il a été redécouvert en 2013. Oui, redécouvert.
Certains médias ont pris un raccourci, et l’ont présenté comme une nouvelle découverte de fifou. Or l’olinguito avait déjà été découvert depuis plus d’un siècle, plusieurs de ses congénères ayant même fini empaillés dans quelques musées américains… Mélangés avec des spécimens d’olingos, avec lesquels on les avait confondus pendant tout ce temps. Bof, c’est un genre de chat qui ressemble à un ours, en fait, hein.
J’avoue, petit côté « peluche ».
C’est en 2013, en refaisant le tri dans tout ça, que l’on s’est rendu compte que ce petit animal de 30 cm de long environ (75 cm avec la queue) représentait une espèce à part entière. Et bim : le monde reconnaît désormais l’existence de l’olinguito, ou petit olingo, cet animal sympa qui mange ses fruits et ses insectes à plus de 1500m d’altitude dans les Andes.
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Comme il aime aussi le nectar, semble-t-il, on peut se débrouiller pour trouver une terrasse et chiller ensemble en Colombie.
Le regard de braise de l’ibijau gris
Mon ami pour la vie suivant est un oiseau. Non, je ne fais pas d’infidélité au kakapo. Je vous promets qu’un jour, je partirai en Nouvelle-Zélande et réaliserai un reportage sur le kakapo en allant à sa rencontre dans une réserve. En attendant, j’ai le droit d’avoir une vie sociale, et il se trouve que j’aime bien l’ibijau gris. En plus, en anglais, son nom, c’est « potoo bird ».
Héhéhé. Potoo.
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Hum, bref. Cet oiseau est formidable notamment pour deux raisons. La première, c’est que c’est un véritable ninja. Pour un piaf qui atteint tranquillement les 30 cm de haut, et qui possède de grands yeux jaunes expressifs, il faut admettre qu’il est doué. Voyez plutôt dans cette vidéo comme il sait si bien se faire passer pour une branche :
Et la seconde raison… C’est que malgré ses skills de ninja, cet oiseau est totalement flippé. Une fois n’est pas coutume, je vous renvoie vers cet article Buzzfeed, dont les photos se passent de mots et résument assez bien la situation.
Mon petit psychopathe.
J’aime tellement cet oiseau. Je serais prête à aller le chercher en Amérique centrale, et lui faire des mini-flips pour voir sa réaction.
L’indétrônable quokka, star des selfies
J’avoue tout : Jack Parker vous avait déjà parlé du quokka il y a quelques temps. Mais vous auriez pu l’oublier. Et puis, le quokka, c’est mon meilleur pote, je ne pouvais pas ne pas parler de lui, laissez-moi. Une seule photo de quokka met de la joie dans nos existences.
Vous venez de gagner 10 points de vie.
Pourquoi ? Parce que le quokka est un petit marsupial peu farouche, et qui bat tous les animaux du monde à plates coutures au concours de la meilleure bouille, homo sapiens compris. Originaire d’Australie, et surtout du côté de Perth, c’est une petite boule de poils dépassant difficilement les 30 cm qui sautille, grimpe aux arbres… et qui sourit. Oui, qui sourit. Associé à son petit côté curieux, ça en fait le meilleur compagnon pour selfie.
Alors on reparlera du dik dik, du solénodon et d’encore plein d’autres animaux avec une sacrée bonne bouille. Mais pour l’instant, comme aucun d’eux ne saurait prendre la place du quokka dans mon coeur, nous allons en rester à ces photos qui nous font aimer les selfies de parfait-e-s inconnu-e-s.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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