Amnesty International est une ONG oeuvrant pour la défense des droits de l’Homme partout dans le monde. À partir de là, toutes les causes humanitaires peuvent être de son ressort.
Tandis que les actualités en Europe ont chassé la question des réfugié•es loin des priorités médiatiques, des centaines de milliers de personnes continuent de fuir les zones de conflit, et tentent de reconstruire leur vie dans leurs pays d’accueil.
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Dans ces conditions, s’intégrer devient mission impossible
C’est déjà pas facile de s’intégrer dans un nouvel environnement quand on a le même niveau de vie et qu’on passe à peu près inaperçu. Mais quand en plus de la barrière de la langue, et des contraintes matérielles, on est victime de discriminations, stigmatisé en tant « qu’étranger•e » — voire pire : potentiel•le terroriste ! S’intégrer devient vraiment mission impossible.
Look Beyond Borders, porter son regard au-delà des frontières
Dans sa dernière campagne de sensibilisation, Amnesty International met face à face des réfugié•es, et des autochtones. Seul à seul•e, ils/elles doivent se regarder dans les yeux pendant 4 minutes. Une petite expérience qui se montre tout à fait concluante.
Draginja Nadażdin, directrice d’Amnesty International Pologne, d’où vient l’initiative de ce clip, explique son concept :
« Nous avons décidé de mener une expérience simple au cours de laquelle des réfugié•es et des Européen•nes sont assis•es l’un•e en face de l’autre et se regardent dans les yeux. Nous avons filmé ces rencontres empreintes d’humanité et le court-métrage parle de lui-même. Des personnes venues de continents différents qui ne se sont jamais regardées dans les yeux repartent en ressentant une connexion incroyable. »
Hanna Waśko, de l’agence de publicité Big Picture, l’une des organisatrices de la campagne, précise :
« Nous avons mené cette expérience à Berlin, ville symbole de la victoire sur les clivages. En ce sens, le plus important est de donner aux gens du temps pour mieux se comprendre et apprendre à se connaître. »
Se regarder pour se comprendre
Ils ne parlent pas la même langue, mais on l’aurait presque oublié : le langage n’est que la partie émergée de l’iceberg de la communication (cette métaphore est copyrightée par moi, merci bien). On se parle souvent sans mots, par les yeux, par les larmes et les sourires, par les gestes, par les caresses. Et toute cette communication non verbale casse la barrière de la langue sans effort.
Il suffit de prendre le temps, et de s’ouvrir à l’autre. En 4 minutes de face à face, ces gens ne sont plus des étrangers les uns pour les autres : ils se sont rencontrés.
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