« Je ne me suis jamais pardonné ». Ce dimanche 18 février, Adrien Quatennens est revenu sur sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales en décembre 2022, qui lui avaient valu d’être mis à l’écart de La France Insoumise.
Dans une interview accordée à BFMTV, il est revenu sur la gifle assénée à son épouse : « J’ai pu commettre des erreurs, je ne les ai jamais banalisées et je les ai reconnues ».
Il a dit également regretter « les mots » choisis pour sa défense, notamment au lendemain de sa condamnation, où il avait déclaré qu’il vivait « avant tout une épreuve personnelle ». Tout en avouant que le premier conseil que lui ont donné certains de ses confrères après la révélation de l’affaire a été de nier les accusations. Ce qui ferait de lui quelqu’un de meilleur ? On en doute…
Selon Quatennens, beaucoup de Français attendent « son retour »
Désormais, le député, qui a suivi un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales pour réintégrer le groupe de La France insoumise à l’Assemblée Nationale en avril 2023, affirme vouloir mener son propre combat contre les violences sexistes et sexuelles (vous avez bien lu). Mais il dit avoir conscience de ne pas être « la figure de proue sur ces sujets ». Il a ensuite affirmé sans sourciller que « beaucoup de Français souhaitaient (s)on retour » et qu’il n’a pas pour priorité de « mener un combat pour (lui)-même ».
« Si l’idée c’est de mettre au ban ceux qui reconnaissent leurs erreurs (…) et veulent essayer de s’améliorer, alors je ne suis pas sûr que la société en soit améliorée », a-t-il continué. Selon lui, le débat ne peut pas simplement se placer du côté de la morale. « Si on se place sur ce plan, (…) dans ce cas-là, vous allez rendre impossible toute parole politique », estime, encore sans sourciller, Adrien Quatennens.
« Vouloir son retour serait la confirmation d’une société où l’impunité des agresseurs fait loi. »
Une interview qui a provoqué plusieurs réactions, notamment de la part de militantes féministes, dénonçant notamment son retour sur le devant de la scène politique, comme on peut le voir dans les tweets ci-dessous.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :
- Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
- Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
- L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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