« Charade » : le renouveau de Jeanne Cherhal

Baptisé Charade, le nouvel album de Jeanne Cherhal évoquait plutôt des comptines et des souvenirs d’enfance acidulés… Et pourtant, il propulse la petite Nantaise bien loin de l’époque où elle portait de longues tresses. Sur la pochette, elle se trémousse, mi-acrobate, mi femme-fatale, en body couleur chair…

Du haut de ses 17 chansons, Charade est principalement consacré au thème des déceptions amoureuses et de la recherche (vaine) du Prince Charmant. À 32 ans, on dirait que ça la travaille, la Jeanne !

L’album est ponctué de quatre « charades » sur ce même thème : « Mon premier fait mal l’amour mais il est brillant / Mon second fait bien l’amour mais il est navrant / Mon troisième me fait fuir quand il est trop proche / Mon quatrième me fait rire mais il est trop moche / Mon tout je le cherche en vain, ici ou là-bas / Je le traque mais je crains qu’il n’existe pas ».

En vraie femme orchestre, Jeanne a tout fait elle-même sur Charade : paroles, instruments, … Ce nouvel opus ne pouvait pas être plus perso ! On y trouve de très beaux mots et de superbes mélodies, très travaillées. Parmi elles, une reprise en VF, périlleuse mais réussie de My body is a cage d’Arcade Fire, une ballade très juste sur l’adolescence, Cinq ou six années, et puis quelques morceaux dont Certains animaux, qui ont tout l’air de règlements de compte !

Cerise sur le gâteau, l’album se conclut par Brandt Rhapsodie, un duo jubilatoire avec Benjamin Biolay, qui raconte les échanges d’un couple à travers les post-it qu’ils se laissent sur le frigo. À mettre d’urgence dans son iPod et à écouter sans modération.

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