Cette émission est responsable de mon embonpoint ce matin. Hier, face à mon bol de soupe géant (il y a des soupes très riches), je zappais les chaînes de télé à la recherche d’un truc divertissant. C’est là que je suis tombée sur Zéro de conduite, sur M6.
Présentée par Jérôme Anthony et Sandrine Corman, l’émission invite 7 conducteurs au profil différent (agressif, stressé, trop sûr de lui, trop lent, distrait…) à reprendre des cours de conduite pour ne plus être un danger sur la route. Les épreuves un peu spéciales (se garer dans un camping avec une remorque, faire un créneau à gauche où à chaque erreur un de leurs proches doit faire un « tonneau » dans une autre voiture, un jeu de piste dans le centre-ville de Tours etc.) sont ensuite visionnées par un jury composé de :
- Jean-Pascal Assailly, psychologue & chercheur en sécurité routière (oui ça existe)
- Sarah Benzaqui, enseignante de la conduite et de la sécurité routière (prof d’auto-école quoi)
- Philippe Bartolo, commandant de Gendarmerie
- Dominique Chapatte, présentateur de l’émission télé Turbo (OUI !)
Vous l’aurez compris, le but de chaque candidat est d’améliorer sa conduite. Mais un élément diffère des autres programmes de télé-réalité : celui qui a les meilleurs résultats quitte l’émission.
Si innovant que quand Jeanine, la mamie de 77 ans qui conduisait comme une tortue, a entendu Jérôme Anthony dire qu’elle était la première à partir et qu’il a applaudi, un masque de déconfiture s’est affiché sur son visage.
Est-ce que la télé-réalité pourrait ressembler à ça ? Cela sous-entendrait qu’au lieu d’être heureux d’être enfermé avec des nazes (ce qui est contre-nature), on chercherait à remplir au mieux ses missions pour en sortir. Gagner ne signifierait plus « rester le plus longtemps possible à l’écran » mais « être assez malin pour se carapater au plus vite ». Le vainqueur serait ainsi le premier à s’extirper de la télévision.
Concrètement, l’ego ne serait plus placé sur le physique (« il faut que les gens retiennent mon visage ») mais sur l’intellect (« il faut que je montre que je peux réussir »). Comme à la bataille, où perdre ses cartes, c’est en réalité gagner.
Qui sait si à l’avenir la télé-réalité ne ressemblera pas plus à Zéro de Conduite, et moins à Loft Story ?
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