Cet article a été publié dans le cadre d’un partenariat avec KMBO. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait. Initialement publié le 12 avril 2017
MadmoiZelle est la fière partenaire de la sortie DVD de The Young Lady, un film en costumes d’époque pourtant très moderne, et vous présente une actrice sublime : Florence Pugh !
The Young Lady, une adaptation surprenante
Pour son premier long-métrage, William Oldroyd transpose — avec l’aide d’Alice Birch pour le scénario et des libertés d’adaptation — cette histoire de femme soumise de la campagne russe à l’Angleterre, tout en gardant la même époque.
L’œuvre de Leskov a profondément touché le réalisateur et il a été fasciné par son héroïne. Qui ne le serait pas ?
Effectivement, Katerina, qui devient Katherine dans The Young Lady, est une femme complexe qui vaut la peine d’être connue. madmoiZelle est la fière partenaire de ce drame en costumes qui offre une vision différente de son époque.
Mariée de force à un homme deux fois plus âgé qu’elle à la fin de son adolescence, Katherine rêve d’indépendance. Avec un mari qui l’interdit de sortir de leur demeure et qui refuse de la toucher, elle est complètement isolée.
C’est ainsi qu’elle commence une liaison avec le palefrenier… et qu’elle échafaude un meurtre ?
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The Young Lady et son héroïne complexe
L’interprète principale de The Young Lady est jeune, elle a à peine 21 ans. Pourtant Florence Pugh comprend les actes du personnage qu’elle campe.
Négligée, poussée par le manque d’affection, en besoin d’interaction humaine jusqu’à sa rencontre avec Sebastian, elle se jette corps et âme dans cette nouvelle relation.
L’actrice peut presque expliquer la violence de Katherine, qui commence le film comme une post-adolescente mariée bien trop tôt.
En assistant au déroulement de l’histoire en tant que spectatrice, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre Katherine en sympathie, voire même en pitié, alors que ses actions sont bien terribles.
Quel égoïsme de sa part ! Est-elle vraiment motivée par l’amour ? Et qui est véritablement la victime dans l’affaire ?
En voyant les paysages de The Young Lady, j’ai été complètement transportée sur la fameuse lande, « the moor » comme disent les Anglais•es, bien connue des aficionados des sœurs Brontë…
Le tournage s’est passé dans le nord-est de l’Angleterre et on y retrouve un aspect sauvage, un peu glauque de la campagne. Ça tombe bien : l’atmosphère colle parfaitement à la solitude et l’exclusion de l’héroïne.
Un décor proche du théâtre
Le petit budget a obligé la production à se limiter à certaines choses. Dans les décors, les costumes, les figurants… mais cette sobriété apporte le style final de The Young Lady.
Un autre point surprenant qui m’a un peu perturbée au début, je le reconnais, c’est le manque de musique.
En gros, il y a un mini-thème récurrent qu’on entend quelques fois (rarement), mais le reste des images se déroulent dans un silence total ponctué par les bruits de la vie de tous les jours.
Et même si je m’y suis habituée rapidement, ça m’a un peu désarçonnée ! Pourtant, cette absence de musique oblige à prêter plus d’attention aux détails, on n’est pas distrait•es par autre chose.
Le point central du long-métrage reste la psychologie des personnages.
Les rêves d’indépendance de Katherine se lisent partout : dans le plan où son regard erre au loin derrière la fenêtre ou encore lorsque ses cheveux battent au vent, durant ses rares instants de liberté sur la lande…
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William Oldroyd nous parle de The Young Lady
Avec The Young Lady, William Oldroyd signe son tout premier long-métrage. Il nous a fait l’honneur de quelques confidences sur son bébé cinématographique lors d’une Interview :
The Young Lady sort en salles ce 12 avril et va vous dépayser !
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