Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Lumen. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Le thème du livre Izana, la Voleuse de visage pose la question de l’usurpation d’identité. Pour rappel, c’est l’histoire d’une jeune fille au Japon qui a échappé (par quel mystère ?) à la tradition qui veut que l’on assassine toutes les petites filles laides qui naissent sous le signe du cheval de feu.
Tout ça à cause d’une sombre histoire d’hideuse sorcière qui aurait volé le visage d’une splendide prêtresse il y a des lustres, pour éviter que cela ne se reproduise. Malédiction, quand tu nous tiens.
À la rédaction, ça nous a questionnées : que pourrait-on faire de grand, de machiavélique, de beau, de drôle, d’utile, ou autre si l’on pouvait prendre l’apparence d’une autre personne ? Si l’on avait ce pouvoir là, qui deviendrions-nous et pour quoi faire ?
Celles qui veulent sauver le monde
Deux d’entre nous on eu une idée similaire, à la fois brillante et machiavélique. Après quelques mois de présidence de Donald Trump, Elise souhaiterait l’empêcher de nuire davantage :
« Je deviendrais Donald Trump et j’annulerais toutes les conneries qu’il a faites depuis qu’il est au pouvoir.
Je me teindrais les cheveux en rose, je me ferais tatouer un crapaud sur le menton (ou une grenouille ?) comme sur les montages qui ont été faits de lui et bien sûr, je me retirerais de la vie politique. »
Un savant mélange de drôleries et de génie. Julia aussi, voudrait agir dans ce style, mais avec une stratégie légèrement différente :
« Je prendrais l’apparence de Trump et je ferais plein de bêtises (enfin, encore plus quoi) jusqu’à être destitué. »
De quoi rendre (peut-être) le monde meilleur ?
La team #découverte
D’un autre côté, il y a celles qui veulent expérimenter. Dorothée aimerait bien voir ce que ça fait d’être un mec, « musclé mais surtout GRAND » :
« Je fais 1 mètre 60 et c’est souvent relou, pas mal d’objets dans ma propre chambre me sont hors de portée parce que c’est mon mec qui les range et qu’on n’a pas beaucoup de place.
J’ai pas vraiment conscience des inconvénients que ça implique d’être un grand mec musclé, et je pense que je kifferais énormément mais qu’en même temps, en apprenant les désavantages ça me calmerait un peu. »
Et quand elle dit musclé et grand, elle ne fait pas dans la demi-mesure puisqu’elle a donné cet exemple :
Ça rejoint un peu la deuxième idée d’Elise (en termes d’expérimentation, pas de physique, qu’on soit d’accord), qui si elle ne devenait pas Donald Trump pour sauver le monde, choisirait de « voler le visage de Fab afin de faire un implant capillaire, juste pour la science ».
Anne-Fleur aussi souhaiterait y aller de sa petite expérimentation :
« On me dit depuis que je suis toute petite que j’ai un air de Laetitia Casta, et j’aimerais bien vérifier si c’est vrai en l’incarnant dans la vie ! En mode, si je passais devant le miroir, est-ce que j’aurais l’impression de reconnaître vaguement mon visage ?
Laetitia Casta, c’est un peu l’évolution Pokémon de moi-même (plus bonnasse, plus célèbre, plus grande…). Juste pour une journée, j’aimerais bien être cette meuf plutôt que d’être une pâle copie d’elle ! [ndEsther : C’est quoi cette dévalorisation, tu vaux carrément Laetitia Casta, Anne-Fleur !] »
Quant à Marina, elle y voit l’opportunité de se voir sous un autre jour, et c’est en partie pour cela qu’elle choisirait Emily Ratajkowski.
« Je trouverais ça intriguant de voir ce que ça fait d’être dans la peau de quelqu’un qui a un profil diamétralement opposé au mien (par là j’entends : je suis blonde aux yeux bleus et à la peau pâle, et la meuf est brune aux yeux marron verts, avec une peau de méditerranéenne). »
La team #SexSymbol
Mais ce n’est pas l’unique raison pour laquelle elle a choisi Emily Ratajkowski…
« Quitte à ressembler à quelqu’un juste pour sa plastique, autant être un sex-symbol. Pour un jour, ça doit être un kif, rien que pour passer un coup de fil à Nekfeu et savoir s’il y a moyen. »
À lire aussi : Nekfeu, ou le crush que j’avais pas vu venir — Les Fantasmes de la Rédac
Elle n’est pas la seule à être intéressée par le physique de sa cible. Alison aussi :
« Je volerais le visage de Scarlett Johansson, en toute subjectivité c’est LE visage à voler. Au-delà de mon amour inconditionnel pour elle, je me dis qu’il y a pire dans la vie que d’être une muse qui joue aussi bien dans des blockbusters que dans des films indépendants ! »
J’avoue, il y a pire.
La team #richesse&célébrité
Mais outre la plastique, prendre l’apparence de quelqu’un, c’est aussi potentiellement pouvoir bénéficier des avantages de sa vie… Aki assume elle-même un petit côté vénal :
« Je pense que j’aimerais bien être Bill Gates ou Mark Zuckerberg, un mec de la Silicon Valley dans le domaine du high-tech.
1/ j’aurais pas de mal à faire mes réservations au restau, 2/ j’aurais sûrement des gadgets gratuits (je suis très vénale dites donc), 3/ les gens croiront que je suis intelligente [ndEsther : mais enfin c’est pas à prouver !].
Et si je devais être une star, j’aimerais prendre l’apparence de Meryl Streep pour savoir ce que ça fait d’être elle. Ainsi que pour les mêmes raisons citées au-dessus. »
Lise y voit des intérêts similaires. Même si une vie de star doit avoir ses inconvénients, pour une journée, pourquoi pas :
« Je prendrais l’apparence d’une star de cinéma ! Une qui a pas mal de succès, genre Marion Cotillard par exemple. Ça ne me plairait pas d’en être une au quotidien parce que ça doit être pénible de ne pas pouvoir se balader tranquillement dans la rue.
Mais juste pour une journée, j’adorerais avoir des sous et plein de potes célèbres, aller me faire chouchouter chez un coiffeur de luxe et que tout le monde me parle avec respect et admiration…
L’idéal ce serait pendant le festival de Cannes, comme ça je ferais la montée des marches dans une robe magnifique et tout le monde voudrait me prendre en photo ! »
Le vol de visages, troller oui mais jusqu’où ?
De mon côté, j’en profiterais surtout pour tirer partie des attributs du pouvoir de ma cible.
Je m’explique : je choisirais de prendre l’apparence d’une personne qui me permette d’accéder à mes rôles modèles, pour pouvoir avoir de longues discussions empouvoirantes avec elles.
Il faudrait donc que ce soit quelqu’un de suffisamment influent afin de s’entretenir avec, entre autres, Emma Watson et Malala Yousafzai.
Tu vois, je m’imagine bien assise entre elles deux à les regarder disserter du monde.
Au départ, pour être honnête, j’avais songé à
prendre le visage de l’une d’elles.
Mais après j’ai pensé que ce serait chelou pour les rencontrer (j’imagine le même type de conséquences qui pourraient découler d’une mauvaise utilisation du retourneur de temps dans Harry Potter).
Alors je me dis peut-être António Guterres, le Secrétaire Général de l’ONU, où elles sont toutes deux des ambassadrices ?
Ce serait juste un prétexte, et en les rencontrant je leur avouerais la supercherie et je reprendrais mon apparence normale (en espérant très fort qu’elles comprennent et ne s’enfuient pas en courant) (peu de chances) (mais qui ne tente rien n’a rien).
Parce que je ne suis pas du genre à troller trop longtemps, au contraire de Mymy qui me traumatiserait à coup sûr :
« Je volerais le visage de Marilyn Monroe et j’apparaitrais près des gens, commandant une grande frite, les fixant dans les yeux et faisant « shhhhh » avec mon doigt sur les lèvres en disant « personne ne doit savoir ». »
La team #rationalité
Enfin, pour remettre un peu d’ordre dans nos affabulations, Anouk a choisi de nous exposer pourquoi selon elle, prendre l’apparence de quelqu’un est à peu près la pire chose à faire, pour deux raisons.
D’abord, pourquoi chercher à se transformer ?
« Je n’ai pas du tout envie de prendre l’apparence de quelqu’un d’autre.
J’aime bien mon corps, je le trouve trop cool et plutôt pratique : je suis endurante, je prends facilement des muscles et je me remets bien des coups et blessures. En plus de ça, j’aime bien mon apparence.
Quant à ressembler à une célébrité, c’est plus embêtant qu’autre chose ! Être constamment prise dans la rue pour quelqu’un que je ne suis pas, très peu pour moi. »
Mais surtout, AVEZ-VOUS PENSÉ AUX CONSÉQUENCES ENFIN ?
« C’est de l’usurpation d’identité ! Après tu te fais arrêter, tu as un procès, tu finis en prison et voilà, ça n’aura servi à rien et c’est plus triste qu’autre chose ! »
Et toi, si tu pouvais prendre l’apparence de quelqu’un, n’importe qui, ce serait qui ?
Izana, la Voleuse de visage, 15 €. Vous pouvez vous procurer le livre sur Amazon ou Place des Libraires
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