À l’heure où j’écris cet article, je suis dans le TER qui mène à la ville de mes parents. J’en ai pour deux heures de voyage et vu que le train est parti à 21h, autant vous dire que je viens de ruiner un vendredi soir avec mes potes et ma famille. Arriver à la gare à 21h, quand on est à 30 minutes de métro et qu’on finit à 18h, c’est tard.
J’oublie toujours des trucs, partout, tout le temps.
Oui mais voilà, je ne prévois jamais rien. Et quand je dis que je ne prévois rien, c’est que je ne sais pas anticiper du tout. La meuf hyper reloue de votre groupe de potes qui arrive au moins 40 minutes après l’heure prévue à un rendez-vous : c’est moi.
Celle qui paume des trucs un peu importants genre ses clés, c’est encore moi. Celle qui oublie une date importante ou qui se retrouve dans des situations complètement improbables pour plein de raisons différentes, c’est toujours moi.
« When you try your best but you don’t suceee-eed »
Être tête en l’air à ce point ? Mais comment est-ce possible ?
Je m’éparpille énormément.
Pourquoi ? Je suppose qu’il y aurait des centaines de justifications possibles, mais les principales sont là : je ne sais ni anticiper, ni m’organiser, ni faire les trucs au bon moment, et surtout, je m’éparpille énormément.
Oui, ça fait beaucoup pour une seule personne mais eh, y en a qui cumulent.
C’est important de préciser que je ne fais cependant JAMAIS preuve de mauvaise volonté. Non, je veux toujours faire les choses bien et au mieux, que ce soit pour moi ou pour les autres, mais c’est juste que parfois — souvent — ça ne fonctionne pas.
Même quand je veux tout faire bien pour que personne ne trouve rien à redire, je me débrouille pour foirer un truc. Je vous jure, c’est tellement rageant que ça me donne envie de pleurer.
Impossible pour moi de tenir un agenda à jour plus de deux semaines, de ne pas dépasser un budget que je me serais fixé ou de ne pas oublier des choses, même si je bombarde mes affaires de post-it.Là, par exemple, c’est sûr que j’ai oublié quelque chose dans mon appart, mais je ne sais pas encore quoi et d’ailleurs, ça ne m’inquiète pas le moins du monde : je vais me débrouiller (update : c’était mon chargeur de téléphone).
Dans ma vie de tous les jours, ça m’apporte une énorme de dose de YOLO. Je sais m’adapter hyper facilement à tout et trouver des plans B à la vitesse de l’éclair (quitte à être très, TRÈS schlag). Pour faire simple : je suis une ado pas du tout mature, autant dans ma tête que dans mes fringues.
Ma devise : rien n’est grave et au final, tout ira bien.
Je ne sais pas trop ce que c’est de stresser (et heureusement, parce que sinon, ma vie ne serait qu’une longue angoisse). Ma devise, c’est que rien n’est grave, et qu’au final, tout ira bien.
Ça me fournit tout plein d’anecdotes de ce genre :
« Une fois, j’étais perdue dans Paris vers 1h du matin, je savais pas où dormir et j’avais plus de batterie sur mon téléphone. J’ai demandé à une personne au hasard si elle savait où je pouvais trouver une auberge de jeunesse et en fait c’était Virginie Efira. »
Autre exemple : la première fois que j’ai vu Mymy, j’ai perdu ma carte d’identité. Par terre. Bon.
Voilà. Des histoires comme ça, j’en ai des tas, et elles commencent presque toutes par « J’étais perdue », parce que c’est ce qui arrive tout le temps, rapport que je ne définis jamais un itinéraire et que j’ai le sens de l’orientation d’une moule dans le désert.
J’aurais probablement paumé une caméra, même fixée à mon épaule
Quand ça coince au travail
Ça me pose carrément problème au boulot.
Pourtant, même si ça a des avantages et que ça m’a donné un goût certain pour le chill et la débrouille, il y a des domaines où ça pose problème : dans mes études, et dans le boulot.
De toute ma scolarité, je crois n’avoir jamais rendu un papier à temps, et même si le sujet m’intéressait follement, je me suis toujours retrouvée dans ce cas de figure :
– Faut l’envoyer pour quand le DM ? – Pour hier ! – Ah.
Mon travail n’est pas mauvais, juste lent.
Ajoutez à ça le fait que je suis incapable de ne faire qu’une seule chose à la fois, et ça vous donne un bon gros zbeul et un temps d’exécution des tâches terrible — dans le mauvais sens du terme.
Il ne s’écoule pas un jour sans que Fab et Mymy me fassent remarquer que le temps que je prends pour écrire un article est bien trop long, et ils ont raison : à côté, je parle sur Slack (notre outil de communication à la rédac, de type Skype), je commence un autre article, je cherche des sonars sur Twitter, j’envoie un SMS… et pendant ce temps-là, ma tâche principale n’avance pas.
Quand j’ai oublié un truc, mais que je sais pas ce que c’est
Si, dans mes études, ça ne me dérange pas d’avoir un zéro pour travail non rendu qui n’engage que moi, je sais bien qu’au boulot,
si mes patrons n’avaient que des gens comme moi, ça pourrait très vite faire couler une boîte. Et pour cause : je me précipite pour rendre mon travail rapidement, et il est juste… médiocre ou incomplet.
Bref, je mets les autres dans le caca, et j’ai horreur de ça.
Comment il faut faire alors ?
La touche F11 de mon PC est mon amie.
Pour le coup, je sais pas trop, mais je suis les conseils de celles et ceux qui savent. Par exemple, on m’a suggéré d’écrire avec les divers logiciels de traitement de texte à ma disposition (qui se mettent en plein écran) pour vraiment me couper de tout le reste.
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Je vais bien finir par y arriver.
Quand je dois faire un papier rapidement et donc me concentrer — ce qui n’est vraiment pas simple pour moi — je vais préférer un fond sonore instrumental ou changer de bureau pour m’isoler au maximum.
Et sinon, dans la vie, je continue les post-it en masse. Je me dis que je finirai bien par y arriver, parce que c’est pas faute de passer du temps à essayer de me faire violence. Je galèrerai sans doute moins à gérer les conséquences de mes actes quand ces derniers seront moins schlag.
Et toi, t’as des conseils pour avoir un peu plus la tête sur les épaules dans la vie de tous les jours ?
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