Ce que j’ai retenu des jouets de mon enfance ? Des cheveux très soyeux que je m’amusais à découper, une taille de guêpe et des jambes à en faire pleurer Blake Lively. Je ne vous apprendrais rien en vous disant que ces poupées ne reflètent pas la réalité et ne participent qu’à entretenir des mythes autour du soi-disant corps idéal des femmes.
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Mais au-delà de l’image du poids ou de la morphologie, ces jouets renvoient aussi une idée de ce qu’est la perfection physique : aucun des jouets ne représente une personne handicapée. De ce constat est née la campagne Toy Like Me qui appelle à la représentation des handicaps dans les jouets pour enfants. En appelant les grandes marques de jouets à diversifier les physiques de leurs jouets, ils permettent de souligner le fait que 150 millions d’enfants à travers le monde souffrent de handicap.
Toy Like Me s’est par exemple adressée à Playmobil avec un exemple en photo de ce que pourraient donner des figurines handicapées. Le constructeur a répondu positivement et proposé de monter un projet avec Toy Like Me.
Toy Like Me commence à prendre de l’ampleur, son message ayant éveillé les consciences de certains constructeurs de jouet. Makies s’est inspirée de la campagne pour lancer une gamme de poupées handicapées : après la personnalisation de la couleur de peau ou de coupe de cheveux, les poupées peuvent maintenant porter des lunettes ou un appareil auditif, avoir une canne ou une tache de naissance. Les poupées sourdes ou malentendantes ont même des doigts maléables pour leur permettre de parler le langue des signes.
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