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Test salivaire dans les écoles : les profs ont peur de se coltiner les prélèvements

Des tests salivaires pour dépister les cas de Covid-19 ont été mis en place dans les écoles après les vacances scolaires, mais la polémique gonfle de plus en plus. Les enseignants vont-ils devoir jouer les laborantins ? On fait le point !

Mise à jour du 1er mars 2021 – Une note relayée sur Twitter le 24 février par Guislaine David, Co Secrétaire générale et porte-parole du syndicat enseignant SNUipp-FSU a suscité l’indignation des professeurs :

Cette note, rédigée par le ministère de l’Éducation nationale et adressée au directeur d’un établissement, mentionne que les enseignants seront formés à encadrer les prélèvements salivaires des élèves, en étant accompagnés par le personnel de laboratoire.

Suite à la polémique qui enfle, le ministère de l’Éducation nationale, contacté par BFMTV, s’est voulu rassurant en expliquant que les prélèvements seraient en fait pratiqués par un « personnel de santé scolaire » comme un médecin scolaire ou le personnel de l’infirmerie. Ils pourraient aussi être remplacés éventuellement, en cas d’absence, par un secouriste.

De plus, le ministère a précisé que les enseignants pourraient être sollicités sur la base du volontariat, et qu’ils ne pourront pas être forcés à pratiquer les tests de dépistages.

Pour Guislaine David, c’est une belle entourloupe, comme elle l’expliquait à BFMTV :

Les infirmières sont dans les collèges et les lycées. Il n’y en aura donc pas pour toutes les écoles et comme il n’y aura pas ce personnel, il n’y aura que l’enseignant pour le faire.

Concernant le déploiement de secouristes promis par le Gouvernement pour participer à la campagne de dépistage dans les écoles, la responsable syndicale est sceptique :

On m’en a bien parlé dans mes échanges avec le ministère, mais les secouristes n’ont pas été contactés dans la Loire pour la semaine prochaine.

Le département de la Loire organisera des tests dans deux écoles dès demain. Dans les deux établissements, les enseignants sont convoqués à 8h pour qu’on leur explique les gestes. On leur a dit que lundi toutes les écoles de Saint-Étienne seraient concernées. On ne pourra pas avoir des infirmières scolaires partout.

De nombreux volets n’auraient pas été suffisamment anticipés par le gouvernement. Guislaine David craint l’ajout d’une charge de travail loin de toute dimension éducative :

Ça veut dire aussi qu’on devra gérer les cartes vitales, et donc des données très personnelles, en même temps que la sécurité sanitaire. Car comment se passera le dépistage avec des petits auxquels on demandera de cracher ? Et puis les enseignants concernés ne pourront pas assurer la classe et il faudra bien occuper les élèves : on fait quoi, on les brasse tous dans une même salle ?

Certain·es des lecteurs et lectrices de Rockie travaillent dans des écoles, collèges et lycées. Pouvez-vous nous raconter comment ça se passe dans vos établissements en ce moment ?

Article publié initialement le 22 février 2021

 

C’est une bonne nouvelle : les plus petits n’auront plus besoin de voir approcher une grande tige de leurs fragiles narines pour être dépistés. Grâce au test salivaire, qui vont être testés dans certains établissements au retour des vacances, la manœuvre ne sera peut-être qu’un mauvais souvenir. 

Pour l’instant, seuls les établissements de la zone A (qui contient notamment les académies de Lyon, Bordeaux, Clermont-Ferrand et Limoges) sont concernés, mais cette mesure devrait être étendue aux autres zones dès la fin des vacances de février.

Test salivaire : la fin de la réticence au dépistage du Covid-19 chez les plus jeunes ?

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, l’avait annoncé sur BFM TV :

Il est vrai que le dépistage nasopharyngé, qui consiste à se faire insérer une longue tige dans les narines, n’est déjà pas des plus agréables pour les adultes, et peut se révéler franchement douloureux et traumatisant pour les plus jeunes. 

Le test salivaire fonctionne sur le même principe que le test PCR classique ou que l’antigénique, mais il est beaucoup moins intrusif puisqu’il suffit, comme son nom l’indique, de prélever de la salive. 

L’enfant n’aura qu’à cracher au moins un millilitre de salive dans un flacon qui sera ensuite récupéré et analysé en laboratoire, en moins de 24h.

Pour les plus petits qui ne savent pas encore cracher, il sera possible de prélever directement de la salive à l’aide d’une pipette, le tout sans douleur.

Concernant l’efficacité de ce test, il a été précisé par la Haute Autorité de Santé, qu’il était fiable à plus de 85%, ce qui est un pourcentage moindre qu’un test PCR ou antigénique, mais suffisant pour que la HAS approuve son utilisation. 

Test salivaire dans les écoles : comment ça va se passer ?

Voici comment se dérouleront théoriquement les tests dans les écoles qui participent à cette nouvelle mesure : tout d’abord, les parents donnent leur consentement écrit à l’établissement où est scolarisé leur enfant pour qu’il puisse être testé.

Ensuite, l’élève doit cracher dans un flacon sous la surveillance de personnels de laboratoire. Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire en moins de 24h.

Techniquement, si un élève se révèle être positif au test, ses parents en seront informés avant le lendemain matin 8h, pour qu’ils puissent isoler leur enfant et ne pas le remettre en milieu scolaire. 

De plus, en cas de positivité, un criblage sera effectué pour rechercher s’il s’agit d’un variant, anglais ou sud-africain.

Contrairement à ce qui a pu être annoncé dans divers médias, le service presse de l’Éducation nationale que nous avons contacté ce matin nous a confirmé que des « auto-prélèvements » réalisés directement par les parents à domicile ne seront pas une option.

Concernant le nombre de tests effectués dans les établissements scolaires, Jean-Michel Blanquer a annoncé sur BFM TV « qu’entre 50.000 et 80.000 tests seront réalisés à partir de cette semaine, pour atteindre 200.000 tests par semaine ». 

Cette opération massive de dépistage pourra donner des indications plus précises quant à la propagation du virus en milieu scolaire, dont la rapidité de diffusion restait pour l’instant plutôt floue sur le plan scientifique.


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