Les talents dont j’aurais besoin dans mon équipe de malfrats

Six of crows est un roman pour jeunes adultes de Leigh Bardugo paru aux éditions Milan, et dont les qualités ont été louées par le Publishers Weekly et le New York Times.

Six of crows est un récit dense, qui nous plonge dans un univers sombre, où la violence et la corruption règnent en maîtres.

Kaz Brekker, bandit reconnu et redouté, se voit confier une mission… impossible. Il rassemble alors une équipe de malfrats, qui ont tous une compétence bien spécifique.

Il y a Inej, qui se faufile partout avec une discrétion inégalable ; Matthias, un guerrier, musclé, bourru et qui a un grand sens de l’honneur ; Nina, une « grisha » qui possède des pouvoirs hors normes (contrôler le flux sanguin pour faire s’évanouir son ennemi par exemple ) ; Jesper, tireur d’élite hors pair ; et enfin, Wylan, le benjamin, mystérieusement pris en otage par Kaz.

Chaque individualité, en plus d’enrichir le groupe, a une personnalité forte, affirmée, complexe. Une vraie attention est portée à la psychologie des personnages dans ce roman, et à la finesse des liens tissés entre eux, qui permettent notamment de faire des retours en arrière sur leur passé.

L’intrigue repose donc à la fois sur la construction de personnages crédibles et attachants, et sur le divertissement, avec des scènes d’action palpitantes. On qualifie d’ailleurs ce roman de page turner, c’est-à-dire de livre tellement prenant qu’on passe les pages sans pouvoir s’arrêter !

Cette équipe est tellement efficace et éclectique qu’elle finit par faire réfléchir : de qui pourrait-on avoir besoin si on devait avoir son propre crew de malfrats ?

Bon, ces interrogations sont soulevées aussi quand on pratique les escape games (avec beaucoup de sérieux), en cherchant à avoir dans sa team des gens complémentaires, aux talents divers, qui pourraient mener vers une glorieuse victoire sur le chronomètre.

Voici les gens dont j’aurais besoin moi-même si je devais accepter une mission périlleuse.

Quelqu’un de fort en calcul mental

Mon cerveau n’a pas été modelé pour réussir à calculer rapidement et efficacement de tête. En sixième, mon plus grand cauchemar, c’est quand on avait des devoirs sur table de calcul mental. Je les ratais tellement systématiquement que la prof de maths précisait à chaque trimestre dans mon bulletin que j’étais particulièrement nulle pour ça.

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Alors que calculer, c’est quand même quelque chose de pratique dans la vie, et de plutôt important quand on est en mission secrète : le produit en croix devient ton meilleur ami quand tu dois payer cash tes fournisseurs d’équipements de malfrats (il vaut mieux tout bien compter pour pas filer trop de sous, j’ai entendu dire que ce n’était pas un milieu très honnête).

Il vaut mieux savoir aussi additionner correctement quand on se retrouve entourés d’ennemis et qu’il faut aviser du nombre de renfort dont on va avoir besoin.

Et puis, pour déjouer les sécurités ou ouvrir des coffres, il y a toujours des énigmes et des codes à trouver en soustrayant la date de naissance d’une arrière-grande-tante au nombre de mois passés en prison par un obscur voleur de pommes. Bref, des trucs qui prennent bien la tête quand on a un cerveau dysfonctionnel.

Quelqu’un qui soit bon imitateur

Mes compétences à imiter un accent sont spectaculairement inexistantes. Alors s’il faut s’infiltrer dans une réunion de hauts dirigeants russes pour leur faire cracher des informations ultra secrètes sur des gisements de pétrole dissimulant en fait un trafic de dents de bélouga qui rapporte un gros pactole, bah c’est pas avec mon imitation de Stitch que je vais réussir à passer pour une investisseuse de grande influence.

Quelqu’un en mesure d’imiter tous les accents peut se faire passer pour un autochtone partout où il se rend et étouffer les soupçons. Surtout, s’il a besoin d’usurper l’identité d’un individu, il pourra s’approprier sa manière d’être, tromper l’ennemi, et recueillir des données précieuses pour une bonne petite délation dotée.

Quelqu’un avec une bonne vue

En tant qu’astigmate et hypermétrope, je ne vois ni de près, ni de loin.

Alors, si je suis cheffe d’équipe, plisser les yeux au point de froncer tout mon front pour réussir à distinguer des trucs au loin nuirait gravement à mon charisme – ce qui m’empêcherait de fédérer convenablement mes coéquipiers.

Avec quelqu’un doté d’un oeil de faucon, il ou elle serait capable de voir des cachettes même dans l’obscurité afin d’échapper à nos poursuivants sanguinaires. En un bref coup d’oeil, le moindre doux dingue caché dans les buissons en train de nous espionner serait localisé, et la plus discrète pierre mobile sur un mur actionnant des mécanismes secrets serait identifiée.

Il ou elle serait aussi en mesure de lire le menu du Mc Do depuis la caisse et d’en faire part à ses collègues, et on arrêterait de perdre un temps précieux à chercher où est Charlie.

Quelqu’un qui n’a aucune honte

Dans une bonne équipe de malfrats, il faut quelqu’un qui n’ait absolument aucun amour propre. Vu que les bandits sont souvent amenés à devoir se grimer et se déguiser pour pouvoir infiltrer des endroits plus ou moins chic, il est nécessaire d’avoir dans sa team une personne enthousiaste, prête à revêtir les habits les plus absurdes pour s’introduire dans n’importe quel endroit.

Si cette personne est aussi d’accord pour réaliser des missions la compromettant, c’est encore mieux. Parce qu’il rend service et qu’en plus on peut se moquer de lui.

Quelqu’un qui garde son sang-froid en toutes circonstances

Un des talents les plus admirables dans une équipe de malfrats est de pouvoir garder son sérieux quoi qu’il se passe.

De mon côté je suis parfaitement incapable de rester concentrée quand il s’agit de faire des trucs interdits ou un peu débiles : je glousse.

Je ne sais accessoirement pas mentir, j’ai le regard fuyant, le sourire jusqu’aux oreilles, bref, je ferais pas long feu dans un épisode de Lie to Me. En plus je suis très bon public, donc à la moindre blague ou si un truc absurde se déroule sous mes yeux alors qu’avec mon équipe, on est cachés et qu’on ne doit faire aucun bruit, on se fait repérer direct.

Donc un élément de l’équipe au top au niveau du jeu d’acteur et qui parvient à rester stoïque devant son collègue déguisé en poulet géant est vraiment un atout ! Il faut qu’il puisse baratiner n’importe qui en étant convaincant, doté d’un aplomb impossible à remettre en question, et ainsi retourner le cerveau de tous ses interlocuteurs. Il faut qu’il soit extrêmement manipulateur en somme, autant qu’un candidat de Secret Story.

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Et toi, tu prendrais qui dans ta team de malfaiteurs ?