— Publié le 10 septembre 2014
Nepsie nous parle du revenu de base, dans une double note dessinée sur notre rapport au travail.
À lire aussi : Le revenu de base, qu’est-ce que c’est ?
En pleine crise, où avoir un emploi décemment rémunéré s’apparente à un luxe, l’illustratrice nous interroge : et si nous n’avions pas besoin de travailler pour vivre, que ferait-on de nos journées ?
S’interdire de se plaindre de son travail, au motif que par les temps qui courent, c’est une sacré chance d’en avoir un… Attendez, être contraint de faire un travail dans lequel on ne s’épanouit pas, c’est… une chance ? Pourquoi ?
Le revenu de base reviendrait à verser à chaque citoyen un salaire minimum, une garantie de pouvoir subvenir à ses besoins primaires (se nourrir — se loger — se soigner).
Que se passerait-il si on ne devait travailler que quelques heures par jour pour gagner suffisamment pour vivre ; l’oisiveté est-elle vraiment une menace ? Pourquoi ne pas accorder plus de place au développement personnel, en répartissant mieux la contrainte de production sur l’ensemble des actifs ?
Allez découvrir la double note de Nepsie sur le revenu de base !
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Les Commentaires
D'ailleurs j'avais lu que même si on met 900 euro de revenu de base en 3 ans les inégalités seront revenu et qu'en fait le cout de la vie s'annexerait sur ces 900 euro. Un peu comme le passage à l'euro pour la France, l'euro étant annexé sur le Mark, les salaires si on les prenaient en Franc ont fait des bonds surréalistes mais le cout de la vie aussi donc au final c'était un peu la même chose qu'auparavant avec plus de Franc. En plus, il faudrait que le monde entier soit concerné ET dans le même ordre de grandeur. Pour les pays développés et industrialisés ça doit pouvoir être possible mais pour les autres c'est trop leur en demander déjà s'il arrive à mettre l'entièreté de leur population au travail c'est déjà bien avant même de parler de réduire le temps de travail, à rajouter à ça la modernisation de leurs infrastructures. Dans les pays industrialisés, il y a un vieillissement de la population et il y a beaucoup de gens qualifiés alors que dans les pays pauvres il y a beaucoup de jeunes pas ou très peu qualifiés, ils ont besoin de gens qualifiés pour se moderniser. Tout ça pour dire il faudrait qu'on ait tous des économies similaires et les même ressources. En France, il suffit de regrouper les aides existantes, mais rien que dans les pays où il n'y a ni CAF ni Pole Emploi et pas assez de richesse produite (ou le peu qu'il y a disparait dans la nature), le revenu vient d'où ? A part forcer Total en Afrique sub-saharienne à reverser 75% de ses bénéfices sur le pétrole au large du Golfe de Guinée pour reverser aux millions d'Africain de l'ouest 40 000 Franc CFA de revenu de base, sachant que l'entreprise est la propriété d'actionnaire. Il y a un truc qui coince parce que ça revient un peu à faire Robin des Bois. Je ne vois pas du tout comment mécaniquement dans le monde actuel on pourrait procéder à l'échelle globale.
Bref, j'ai aussi l'impression qu'on oublie la fonction première de l'argent. On a besoin d'argent pour payer des services parce qu'on ne peut pas tout faire soi-même. Je suis incapable de coudre mes propres vêtements ni construire ma propre voiture. Est-ce qu'en dévaluant le concept du travail on dévalue pas aussi nos propres compétences ? Je prend l'exemple de la médecine qui dans le monde entier est considéré comme dure et qui toujours récompensé de manière particulière. En France, c'est parce que les études sont dures, que ça demande de la précision et de al rigueur tout les jours, les erreurs sont intolérables, la rémunération est à la hauteur des exigences et des compétences acquises. Est-ce qu'il y aurait plus de médecins s'il y avait le revenu de base ? Associé au fait que ce soit rigueur, c'est aussi le fait que tout le monde en soit pas médecin, d'avoir une place particulière dans la société, qui fait qu'ils sont payés autant et qui rend la profession si populaire. Aussi, même en étant au chômage, il y a quelque chose que personne ne peut nous enlever ce sont nos compétences, nos acquis.
Je crois que ce n'est pas juste une question de revenu mais de système social, politique et économique. J'ai l'impression que c'est un peu le communisme 2.0.