Une rentrée sous le signe de l’ambition réformiste
Le ministère a acté de nouveaux programmes de français et mathématiques au cycle 3 (CM1‑CM2‑6e), publiés au Journal officiel le 16 avril 2025 et applicables progressivement dès septembre 2025. L’objectif est d’y consolider lecture, écriture et calcul, avec des repères d’évaluation plus réguliers. Des ressources d’accompagnement sont mises à disposition via Éduscol.
Côté vie scolaire, la généralisation du dispositif « Portable en pause » dans les collèges publics commence à la rentrée 2025 (déploiement progressif d’ici fin d’année civile), pour rendre effective l’interdiction d’usage des smartphones dans l’enceinte scolaire. Les modalités (casier, pochette verrouillable, etc.) sont à l’appréciation des établissements.
L’expérimentation d’une tenue vestimentaire commune se poursuit en 2025‑2026 dans des écoles et collèges volontaires ; une évaluation pilotée par la DEPP éclaire la suite, en vue d’une décision nationale en 2026.
Enfin, les « groupes de besoins » (français, maths) sont maintenus en 6e‑5e en 2025, avec un cadrage national réaffirmé après une phase 2024 mouvementée.
Des programmes recentrés sur les fondamentaux
À partir de septembre, les élèves de CM1, CM2 et 6e suivent de nouveaux programmes en français et en mathématiques. L’objectif est clair : renforcer la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul, avec des repères d’évaluation plus réguliers. Pour les familles, cela se traduira par des manuels et des progressions repensés, mettant l’accent sur les automatismes et l’expression écrite.
Si le principe d’un retour aux fondamentaux est largement accepté, certains enseignants estiment que ces programmes sont trop denses et laissent peu de place aux démarches pédagogiques actives. Les inquiétudes portent sur le risque de surcharger élèves et professeurs, au détriment de la créativité et de l’expérimentation.
Collège : les groupes de niveaux sous surveillance
Les « groupes de besoins », déjà en place dans certaines classes depuis 2024, sont généralisés en 6e et 5e pour le français et les mathématiques. Ils doivent permettre un accompagnement plus ciblé des élèves selon leur niveau. En 4e et 3e, une heure hebdomadaire est prévue en alternance.
Dans les faits, les premiers retours sont contrastés. Là où le dispositif est bien encadré, il permet à des élèves en difficulté de progresser plus rapidement. Mais plusieurs inspections et syndicats soulignent que ces groupes ressemblent parfois à des « groupes de niveau » figés, qui creusent les écarts plutôt que de les réduire.
Certains établissements peinent aussi à assurer la mobilité entre groupes, faute d’effectifs suffisants. Pour les familles, demander comment l’établissement compte organiser le suivi et l’évolution des élèves est primordial.
« Portable en pause » : santé publique et climat scolaire vs. logistique
Le cadre ministériel insiste sur la réduction des distractions et du cyberharcèlement ; il s’inscrit dans un contexte de préconisations nationales pour limiter l’exposition des jeunes aux écrans.
Concrètement, les téléphones portables devront être laissés à la maison, rangés dans un casier ou placés dans une pochette sécurisée pendant toute la journée. L’objectif est de réduire les distractions, favoriser l’attention et prévenir les risques liés au cyberharcèlement.
Si les premières expérimentations montrent un climat scolaire plus apaisé, des questions demeurent sur les aspects pratiques : qui finance le matériel ? Comment gérer les cas de perte ou de vol ? Et comment maintenir le lien avec les familles en cas d’urgence ?
Tenue commune : une expérimentation qui divise
Enfin, l’expérimentation de la tenue commune à l’école se poursuit. Environ 90 établissements volontaires testent l’instauration d’un trousseau vestimentaire standardisé, partiellement financé par l’État et les collectivités locales. L’idée est de réduire les inégalités sociales visibles et de renforcer le sentiment d’appartenance.
Pour certains parents, l’initiative est positive et facilite le quotidien en évitant les comparaisons. Mais d’autres dénoncent une mesure symbolique, coûteuse et sans véritable impact sur la réussite scolaire. Les fédérations de parents les plus critiques plaident plutôt pour davantage de moyens humains et pédagogiques.
Examens (brevet/bac) : cap maintenu mais calendrier ajusté
Les ajustements du brevet (pondérations, mentions, matières distinctes) ont fait l’objet d’allers‑retours en 2024‑2025 ; le ministère a entretenu la trajectoire d’un « acte II » avec obligation du brevet à horizon plus lointain, là encore contestée par les syndicats.
Pour l’instant, aucun « couperet » immédiat n’est instauré pour 2025.
Parents d’élèves de 3e : fiez‑vous aux textes en vigueur communiqués par le collège et l’académie pour la session 2025, et demandez les modalités précises (épreuves, contrôle continu, mentions).
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.




































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