Bébé et moustiques : un cocktail à éviter
Avec les beaux jours, les moustiques réapparaissent… et s’invitent sans scrupules autour des berceaux. Pour les bébés de moins de 6 mois, les piqûres peuvent non seulement provoquer des réactions inflammatoires importantes, mais aussi être à l’origine de troubles du sommeil, d’irritabilité ou, plus rarement, de complications infectieuses.
Et contrairement aux idées reçues, tous les moyens de protection ne sont pas bons à utiliser.
Pas d’huiles essentielles, pas de répulsifs classiques
C’est l’erreur la plus courante : vouloir protéger son nourrisson avec les mêmes produits que les adultes. Pourtant, les répulsifs chimiques contenant du DEET ou de l’IR3535, très courants dans les sprays antimoustiques, ne sont pas adaptés aux enfants de moins de 6 mois, voire déconseillés avant 2 ans selon les concentrations.
Pire encore : certaines huiles essentielles, souvent utilisées en diffusion ou en application locale, sont toxiques pour les bébés. Inhalées ou absorbées par la peau, elles peuvent entraîner des troubles respiratoires ou neurologiques graves.
Les gestes barrières efficaces… et sans danger
Heureusement, des solutions simples et sûres existent pour tenir les moustiques à distance des tout-petits, sans prendre de risques inutiles.
Voici les recommandations principales validées par les experts :
- Installer une moustiquaire autour du lit, de la poussette ou du berceau, bien ajustée et sans trou. C’est la protection la plus fiable.
- Éviter de sortir bébé à la tombée du jour, période d’activité maximale des moustiques.
- Habiller l’enfant avec des vêtements couvrants, amples et clairs, qui limitent les zones de peau exposées.
- Utiliser un ventilateur ou une climatisation douce, car les moustiques fuient les courants d’air.
- Éloigner les points d’eau stagnante, qui attirent les moustiques (coupelles, seaux, bacs…).
- En cas de sortie, privilégier la poussette avec moustiquaire intégrée plutôt que le portage à bras nu.
- Pour les bébés de plus de 6 mois, des répulsifs spécifiques peuvent être utilisés, à condition de respecter les âges et dosages indiqués par les fabricants.
Que faire en cas de piqûre ?
Si malgré tout une piqûre survient, la première chose à faire est de nettoyer la zone à l’eau claire et au savon, puis d’appliquer un soin apaisant adapté aux bébés, comme une crème à base de calendula ou d’aloe vera. Il est déconseillé d’utiliser des antihistaminiques sans avis médical.
En cas de multiples piqûres, de fièvre, de gonflement important ou de réaction allergique (urticaire, œdème, difficulté respiratoire), une consultation rapide est indispensable.Image by jcomp on Freepik
Protéger sans surprotéger
L’enjeu n’est pas d’enfermer bébé dans une bulle, mais de mettre en place une protection cohérente avec son âge et ses besoins. En évitant les produits potentiellement toxiques et en adoptant des gestes de prévention simples, il est tout à fait possible de profiter de l’été… sans grattage ni inquiétude.
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