« Ce n’est pas un dossier très simple, il y a des choses à faire et besoin de prendre du temps pour ce dossier », a estimé le Président de la 24e chambre correctionnelle de Paris, justifiant le report du procès de Pierre Ménès en raison, également, d’un trop grand nombre d’audiences prévues ce jour. Le journaliste a eu chaud (pour l’instant).
Il devait répondre ce matin des faits d’agressions sexuelles qui lui sont reprochés. « Malade » et « très fatigué », selon son avocat, Maître Arash Derambarsh, il ne s’était pas présenté pour l’ouverture de son procès ce matin. Il dispose désormais d’un « répit » supplémentaire avant d’être fixé sur son sort.
Le point sur les faits qui lui sont reprochés
Les faits les plus récents remontent au 20 novembre dernier. Pierre Ménès assiste, depuis les loges VIP du Parc des Princes, à un match de Ligue 1 qui oppose le PSG et Nantes. Lors de la mi-temps, il aurait agressé sexuellement une hôtesse en lui touchant les seins. Cette dernière ne porte pas plainte, mais alerte néanmoins la police. Dans la foulée, le parquet de Paris décide d’ouvrir une enquête préliminaire du chef d’agression sexuelle, considérant être en possession de suffisamment d’éléments.
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Le 9 décembre, l’ex-chroniqueur de Canal + est placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête mais remis en liberté le soir même, niant fermement les faits qui lui sont reprochés et déposant plainte pour dénonciation calomnieuse. Pour prouver la bonne foi de son client, son avocat disposerait même de six témoignages dédouanant Pierre Ménès, de personnes pouvant attester avoir passé la totalité de la soirée à ses côtés, du cocktail à l’après-match.
L’affaire « Nike »
Mais ces accusations ne sont pas les seules auxquelles le journaliste devra faire face, puisqu’il sera aussi jugé dans le cadre de l’affaire dite « Nike ». Les faits remontent au mois d’octobre 2018. Pierre Ménès aurait agressé une employée présente ce jour-là dans la boutique de la marque sur les Champs-Élysées. En mars 2021, Mediapart avait révélé qu’une plainte avait été déposée pour ces faits, finalement classée sans suite le 17 janvier 2019 par le Procureur de la République. Ménès avait écopé d’un simple rappel à la loi, laissant néanmoins à la justice la possibilité de réviser cette décision en cas de faits nouveaux.
S’il dispose d’un répit supplémentaire, ce report au 8 mars 2023 est une moins bonne nouvelle pour le journaliste. Désormais prévu à une date hautement symbolique pour les droits des femmes, son procès risque d’attirer toute la lumière médiatique… dont l’ex journaliste star de Canal+ se serait bien passé.
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