Pas de droit automatique inscrit dans le Code du travail
Le Code du travail ne prévoit pas, en l’état, de congé spécifique pour accompagner son enfant à l’école le jour de la rentrée. Cela signifie qu’un salarié ne peut pas exiger de s’absenter sans l’accord de son employeur. Toutefois, certains accords collectifs et conventions de branche introduisent des aménagements.
Par exemple, la convention collective de la métallurgie autorise les salariés à bénéficier d’heures d’absence rémunérées pour accompagner leur enfant à la rentrée en maternelle. Dans la convention collective de la banque, certaines entreprises prévoient une demi-journée pour ce motif. D’autres, comme la convention Syntec, permettent une absence non rémunérée mais tolérée, qui peut être récupérée ultérieurement.
Ces dispositions ne sont pas uniformes : elles varient d’une branche à l’autre, parfois même d’une entreprise à l’autre. Pour savoir si un tel droit est prévu, il est indispensable de consulter sa propre convention collective. Celle-ci est mentionnée sur la fiche de paie et peut être consultée gratuitement en ligne sur Légifrance, qui met à disposition la version intégrale et à jour des textes conventionnels.
Des solutions selon son contrat et son entreprise
En dehors des cas expressément prévus par les conventions collectives, les parents doivent recourir aux dispositifs habituels : poser une journée de congé payé, une RTT, négocier un aménagement d’horaires ou demander à télétravailler exceptionnellement. Dans certaines grandes entreprises, des accords internes accordent même quelques heures spécifiquement dédiées à la rentrée. Dans les petites structures, tout repose généralement sur la flexibilité et le dialogue avec la direction.
Fonction publique : des autorisations encadrées
Côté agents publics, la situation est plus encadrée. De nombreuses administrations accordent des autorisations d’absence pour la rentrée scolaire, généralement limitées à une demi-journée, et surtout lorsque l’enfant entre en maternelle ou en primaire. Ces absences doivent être demandées officiellement en amont et validées par la hiérarchie.
Bonnes pratiques pour anticiper la rentrée
Pour éviter les tensions, mieux vaut préparer le terrain. Quelques conseils simples permettent d’aborder la rentrée sereinement :
- Prévenir en avance : informer son manager dès la fin de l’été de son souhait d’accompagner son enfant. Plus la demande est anticipée, plus il sera facile d’organiser l’activité de l’équipe.
- Vérifier sa convention collective : un rapide coup d’œil sur sa fiche de paie permet de repérer le texte applicable, qu’il suffit ensuite de rechercher sur legifrance.gouv.fr pour consulter les éventuelles dispositions relatives à la rentrée scolaire.
- Proposer une organisation adaptée : si l’absence ne peut être couverte par un droit conventionnel, proposer une solution de compensation (télétravail, horaires décalés, récupération des heures).
- Ne pas attendre le dernier moment : demander la veille ou le jour-même risque de tendre les relations avec l’employeur, surtout si l’activité est sensible à cette période.
Un enjeu familial reconnu mais pas formalisé
Même sans obligation légale, la rentrée des classes est généralement perçue par les employeurs comme un moment important. Beaucoup de managers acceptent des retards ou des départs anticipés ce jour-là, en particulier pour les parents d’enfants en maternelle. Mais ce n’est pas une garantie. D’où l’importance d’anticiper, d’argumenter et de connaître ses droits.
Après la rentrée, d’autres besoins à concilier
La rentrée scolaire n’est pas l’unique rendez-vous de l’année. Réunions parents-professeurs, rendez-vous médicaux ou imprévus liés aux enfants peuvent aussi nécessiter des aménagements.
Le droit prévoit des dispositifs spécifiques, comme le congé pour enfant malade, qui permet de s’absenter (avec ou sans maintien de salaire selon les cas), ou encore la possibilité d’utiliser ses jours de télétravail pour s’adapter aux contraintes familiales.
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