Les Américains voulaient du changement. Avec Barack Obama, ils sont servis et bien servis !
Le style d’abord : confronté au retrait surprise du Secrétaire à la santé qu’il avait désigné, un ancien sénateur en difficulté avec le fisc, le Président a assumé son erreur en lâchant un magistral « j’ai foiré » sur CNN. Avant d’enfoncer le clou : «J’ai fait campagne sur le thème du changement à Washington et promis de donner la voix à la base. Je ne veux pas envoyer le message de deux poids deux mesures au peuple américain, l’un pour les puissants, et l’autre pour les gens ordinaires qui travaillent tous les jours et qui payent leurs impôts».
Affaire classée.
L’éthique ensuite : Barack Obama s’est engagé à plafonner à 500 000 dollars par an la rémunération des dirigeants d’entreprises qui bénéficient d’aides publiques. Une misère au regard des sommes faramineuses qu’engrangent habituellement les grands fauves du capitalisme américain. Rappelons qu’en France, les autorités se contentent d’appeler les patrons « à la retenue » en matière salariale…
La détermination politique enfin : harcelé par l’opposition républicaine qui fait bloc contre son plan de relance de 900 milliards de dollars, le Président monte personnellement au créneau pour défendre son programme de dépenses et répond à ses adversaires qui ne jurent, comme d’habitude, que par la réduction d’impôt : « Ces deux derniers jours, j’ai entendu des critiques sur ce plan, qui font précisément écho aux théories qui nous ont menés tout droit à cette crise ».
Bref, si vous me cherchez, vous me trouverez.
Barack Obama sait que les Américains, confrontés à l’une des plus graves crises de leur histoire, ne tarderont pas à exiger de lui des résultats concrets.
Mais pour l’heure, l’état de grâce se poursuit. Un sondage Gallup/USA Today daté du 3 février révèle que 64 % des citoyens US approuvent sa conduite du pays.
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