Figurez-vous que notre ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, un garçon connu worldwide pour son amour de l’ordre et de la morale “en appelle au sens des responsabilités des dirigeants de radios, de chaînes de télévision et de sites internet”.
Tiens donc.
Sa cible : un x-ième rappeur en mal de notoriété dont le dernier clip est particulièrement violent à l’égard des policiers municipaux.
Le ministre exhorte les médias à ne pas diffuser ce clip, arguant que « “la liberté d’expression ne doit pas être le prétexte à des dérives incitant à la haine ou à la violence”.
C’est une telle évidence pour nous qu’à aucun moment, après visionnage de la chose il y a quelque jours, nous n’avons envisagé d’en parler sur madmoiZelle.
Mais grâce à « Frédo », plus personne n’ignore désormais le nom du rappeur en question. Il est doué pour la pub « Frédo ».
Rappelons que notre homme avait jugé cet été « tout à fait ridicule » la polémique provoquée par le rappeur Orelsan et sa chanson « sale pute » pourfendue par de nombreuses associations de lutte contre la violence faite aux femmes. Notre ministre déclarait alors : « Orelsan exprime le dépit amoureux, avec des termes qui ne sont pas les miens, moi je ne parle pas exactement la même langue, mais il a tout à fait le droit de l’exprimer« .
Deux poids deux mesures ?
Les Commentaires
Si on suit ce raisonnement, il n'aurais pas dû publier un bouquin évoquant son tourisme sexuelle en utilisant le prétexte de la liberté d'expression.