Baisey ! Baisey ! Baisey ! Oui ! Oui ! Oui ! Han ! Han ! Han !
Et autres joies auditives.
Bienvenue dans un article qui célèbre toutes les culbutes, toutes les brouettes retournées, tous les poings dans les fesses et les parties à plusieurs.
Bienvenue dans un article qui célèbre les hommes avec les hommes, les femmes avec les hommes, les femmes avec les femmes, les femmes avec les poneys.
Bienvenue dans le cul-lantah du cinéma.
Ici, je vais recenser quelques films qui disent oui à la diversité des envies, oui à la liberté des corps, oui à la liberté dé la séxoualité.
Attention, tu vas flaquer !
Shortbus, sens dessus-dessous
En 2006, John Cameron Mitchell signait un film couillu, qui donnait un bon coup de fouet au qu’en dira-ton !
L’histoire de plusieurs new-yorkais qui fréquentent tous le très underground Shortbus, club où se mêlent toutes les sexualités lors d’orgies brûlantes.
Parmi eux, il y a un couple gay qui essaye tant bien que mal de s’ouvrir à un troisième partenaire, une sexologue qui n’a jamais goûté à l’orgasme et rencontre une maîtresse dominatrice, et bien d’autres encore.
Bref, au Shortbus, on peut tout essayer. On peut être qui on veut et surtout pratiquer la sexualité qu’on veut.
Osé et passionnant, Shortbus a su marquer son époque. Si tu as aimé ce film, sache que son réalisateur John Cameron Mitchell sort cette année un nouveau long-métrage intitulé How to Talk to Girls at Parties !
Personnellement, c’est l’un des films que j’attends le plus en 2018. Rendez-vous dans les salles obscures le 27 juin !
Bang Gang, de jeunes orgies
https://www.youtube.com/watch?v=YOuFJkwIczU
— Oh Michel, pour parler de jeunes qui niquent ensemble, on a qu’à écrire Gang Bang mais à l’envers ! — Allez, vendu Jean-Pierre.
Voilà à peu près comment je me représente le brainstorming concernant le titre du film d’Eva Husson.
Une idée simple mais efficace, puisqu’elle m’a immédiatement fait courir en salles. La bave au coin de la bouche, comme une adolescente à la libido contrariée, j’ai embarqué la mère Eloïse (ma bff, tmtc) au cinéma.
Et ben je vais te dire, on a pas été déçues. Des jambes en l’air, des poitrines nues et des étreintes approximatives, on en a vues !
Mais Bang Gang ne présente pas du sexe pour du sexe. Derrière ce récit a priori banal d’une jeune femme amoureuse qui cherche à attirer l’attention d’un garçon en faisant « n’imp’» se dissimule une vraie réflexion sur la sexualité des jeunes.
À quel point peut-on repousser les limites de notre propre sexualité ? C’est la question posée par Eva Husson.
Je t’encourage à jeter un coup d’oeil à Bang Gang, qui ne « célèbre » pas la liberté sexuelle mais interroge plutôt nos limites, notre rapport à elle.
L’Empire des sens, oser les œufs…
Dans un quartier bourgeois du Tokyo des années 30, Sada Abe est une jeune domestique qui aime regarder ses employeurs s’ébattre. Parfois, elle soulage des vieillards vicieux rencontrés au coin d’une rue.
Malgré son statut d’homme marié, son patron, Kichizo, va s’éprendre du corps de la jeune femme. Les deux amants vont alors s’entrainer dans une aventure érotique qui ne connaît pas de limites…
Nagisa Ôshima était l’enfant terrible de « la Nouvelle Vague japonaise ». Provocateur talentueux, il a réalisé ce film considéré aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre mais qui a secoué le Japon au moment de sa sortie, en 1976.
L’Empire des sens est aujourd’hui considéré comme une oeuvre charnière, un monument révolutionnaire du cinéma asiatique.
Et pour cause…
Tout comme une bonne majorité des films pornographiques actuels, le « Pinku Eiga », cinéma traditionnel érotique japonais, est basé sur l’humiliation de la femme et s’adresse à un public essentiellement masculin.
À l’inverse, le réalisateur de L’Empire des sens voulait, d’après Télérama, que son cinéma puisse également plaire aux femmes. En faisant d’Abe Sada une héroïne dominatrice à la libido assumée, il révolutionne les codes de l’érotisme au Japon.
Seule la Terre, l’amour moite envers et contre tous
Seule la Terre est un film initiatique. Une sorte de « première éducation sentimentale ». À l’instar d’autres grands films comme Les Initiés ou Moonlight, Seule la Terre esquisse les contours d’une masculinité différente.
Tout et surtout TOUS s’opposent à l’amour de Johnny et Georghe, qui vivent une romance contrariée dans les plaines désolées du Yorkshire.
Les parents de Johnny, les gens du village : leur rapprochement les irritent. La bas, dans ce monde rural, l’homosexualité demeure tabou.
Mais les deux amants s’en moquent et répliquent par toujours plus d’étreintes, toujours plus d’amour.
À sa manière, Francis Lee envoie valser les préjugés, et réalise un film d’amour sublime, qui célèbre la liberté d’aimer qui l’on veut, en dépit des convenances.
Eyes Wide Shut, l’orgie à la bouche
La base, j’ai envie de te dire.
Sorti en 1999, cet incontournable du cinéma a osé les questions sur le libertinage.
Réalisé par Stanley Kubrick et porté par un casting lumineux, j’ai nommé Tom Cruise, Nicole Kidman, et Madison Eginton, ce film audacieux a immédiatement convaincu les foules puis a gagné son statut de film culte (comme à peu près tous les longs-métrages du réalisateur).
Bon, on est pas sur un produit hyper feel-good ! Eyes Wide Shut est plutôt une réflexion le désir et ses limites. Peut-on partager ses fantasmes avec notre moitié, même si elle n’en fait pas partie ?
Une question que je me suis personnellement posée mille fois. À sa manière, Kubrick nous invite à penser notre propre rapport au désir, et interroge notre relation aux libertés sexuelles.
Les Valseuses, À trois on y va, Les Chansons d’amour : quand la France pense polyamour et triolisme
https://www.youtube.com/watch?v=PEhQYNlJXt4
De la Nouvelle Vague au cinéma de Christophe Honoré en passant par les propositions gracieuses de Jérôme Bonnell, la France aussi réfléchit la liberté sexuelle et amoureuse.
Dans ces trois oeuvres majeures du cinéma hexagonal, on ose le trouple, le ménage à trois.
Des films que j’ai vus et revus, et qui ont encouragé ma compréhension de la chose. Par ailleurs, quand j’étais gamine, mes parents avaient des potes qui vivaient à trois.
Ils avaient une maison coupée en deux.
En haut vivait une des deux femmes, en bas l’autre. Les deux étaient très amies et partageaient le même homme. Ma mère me demandait de ne pas en parler autour de moi, que c’était mal vu.
Pourtant, du haut de mes 8 ans, j’étais incapable de comprendre pourquoi. Tous s’aimaient dans le respect des autres, et il n’y avait aucune jalousie.
Rien ne me choquait car le cinéma (de la Nouvelle Vague en grande partie) m’avait déjà initiée à ce modèle, à la liberté d’aimer le nombre de partenaires de notre choix.
Je te conseille donc les 3 films précédemment cités, car ils envisagent ces amours libres et pluriels. Et ça fait du bien !
Voilà ma bonne dame, je te laisse découvrir ou redécouvrir ces bijoux de cinéma. N’hésite pas à m’en suggérer d’autres en commentaires !
À lire aussi : 5 films érotiques bien moins nauséabonds que 365 DNI
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Si le polyamour vous intrigue ou si vous voulez juste une bonne série je vous conseille la série You, Me, Her (saison 1 et 2 dispo sur Netflix et j'attends la 3eme avec impatience). Elle raconte les débuts d'un trouple : couple marié qui invite une jeune femme dans leur relation.