Si les tournées de Taylor Swift et Beyoncé ont bien montré une chose, c’est que le grand spectacle coûte (très) cher. Et, que même à 1000 euros le billet, il y aura toujours des fans pour les acheter, malgré l’inflation.
Cette remarque est peut-être cynique, mais elle reflète en réalité un phénomène tout droit venu des États-Unis : la funflation. De quoi s’agit-il et peut-on y échapper ? On fait le point.
D’où vient le mot funflation ?
On doit la popularité de ce néologisme économique – contraction de « fun » et « d’inflation » – à Corie Barry, éminente PDG de la chaîne de magasins Best Buy, spécialiste de matériel électronique aux États-Unis. Celle-ci l’a employé mi-octobre dans une interview accordée au magazine états-unien Fortune.
Avant elle, une note de Bank of America, publiée un mois plus tôt, faisait état de ce nouveau comportement de consommation.
Que signifie funflation ?
Les analystes de Bank of America identifient là une tendance post-Covid. Suite aux multiples confinements, les consommateurs préfèreraient investir dans des choses qui leur font plaisir, étant prêt à payer le prix fort pour voir des stars comme Taylor Swift par exemple. Un comportement qui, de fait, augmente la cote du billet, et le tarif avec.
Leurs prédictions sont unanimes : il faut s’attendre à voir des dépenses de plus en plus fléchées vers les services et de moins en moins vers les produits.
Face à une baisse des ventes, Corie Barry déplorait donc que les clients potentiels préfèrent mettre un plus gros budget dans des billets de concert plutôt que d’investir dans un téléviseur.
Ce phénomène est-il près d’arriver en France ?
Ce phénomène resterait, semble-t-il, très américain. Selon Angelo Gopee, patron de l’organisateur d’événements Live Nation France, interrogé par nos consœurs de BFMTV, cela « n’est pas transposable » chez nous car « on n’est pas du tout dans les mêmes proportions » : les places de concert restent nettement moins chères de ce côté de l’Atlantique.
En effet, selon la publication spécialisée Pollstar le tarif moyen des billets pour les tournées nord-américaines a atteint 120,11 dollars cet été. Cela représente une augmentation de 7,4% par rapport à l’année précédente et de 27 % par rapport à 2019.
À l’inverse, « les prix des billets en France restent généralement plus bas par rapport aux autres pays lorsqu’on analyse les dates d’une même tournée internationale dans plusieurs pays » souligne une étude menée par le cabinet PMP Strategy pour le Prodiss – le syndicat national du spectacle musical et de variété – publiée en juin.
Dans une note publiée mardi 24 octobre, le cabinet Asterès va jusqu’à évoquer une « fundésinflation » dans l’Hexagone. Il pointe que « la hausse des prix est nettement plus faible (que l’inflation globale, ndlr.) dans les secteurs du divertissement et de la culture : 3,5% pour les services récréatifs et sportifs en septembre sur un an, 0,7% pour les cinémas, théâtres, concerts et même -22,6 % pour les redevances et abonnements audiovisuels ».
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Les Commentaires
C'est marrant hein comme l'argent ça fond vite ces derniers temps, avec la "conjoncture". Et ça va nous faire croire que c'est pas si grave, ailleurs ça monte plus. Eh bah c'est toujours pas une bonne nouvelle, hein ! ; ) ; )