Le Saviez-Vous ? #9

On y est : voici la neuvième édition de la rubrique qui t’aide à briller en société. Ni une ni deux, c’est parti.

Bon, comme d’habitude, remerciements à SeCoucherMoinsBête, mais aussi à mon ami Wiki(pedia) et mon entourage qui ne manque jamais d’anecdotes à vous faire partager.

1. La scène culte du film Le mépris n’aurait pas dû voir le jour

La déclaration d’amour de Paul Laval (Michel Piccoli) à la plastique de son épouse Camille (Brigitte Bardot) n’apparaissait pas dans la première version du film. En effet, les producteurs, trouvant le film trop pudibond et comptant sur le corps de Brigitte Bardot pour assurer un succès, ont demandé à ce que Jean-Luc Godard revoit sa copie. L’un d’eux aurait même dit au réalisateur qu’il voulait « voir le cul de Bardot ». Charmant.

Furieux, le réalisateur a donc dû tourner une nouvelle scène incluant une Brigitte Bardot nue comme un ver et faisant sa fausse modeste.

https://www.youtube.com/watch?v=wMPQcF22unY&feature=related

Rappelons qu’à l’époque, Photoshop n’existait pas encore.

2. On ne dit pas Autant pour moi, mais Au temps pour moi.

Je dis ça parce que pas plus tard qu’hier, un sombre inconnu à qui je venais d’écrire « Au temps pour moi » sur Twitter a cru de bon ton de me reprendre en m’écrivant PUBLIQUEMENT « Autant pour moi ;) ».

Tu penses bien que je me suis fait un plaisir de lui répondre que j’avais raison, ce qui a mis fin à jamais à cette conversation qui avait pourtant siiii bien commencé. Permets-moi, pour te prouver ma bonne foi, de citer le site de l’Académie Française :

« Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle ‘au temps !’ se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de ‘C’est à reprendre’, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit ‘Au temps pour moi’ pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début. L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie ‘Autant pour moi’ est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. »

3. En Angleterre, les femmes enceintes ont le droit d’uriner dans le casque d’un agent de police.

Une femme peut légalement uriner dans le casque d’un agent de police si elle en émet le souhait. Je tourne ma phrase autrement pour que vous imprimiez bien cette information pour le moins insolite.

En tout cas, si un jour j’attends un enfant et que ça commence à se voir, j’irai exprès en Angleterre pour faire cette requête à un bobby et voir sa réaction.

En tout cas, voilà ce que cela m’évoque (à partir de 0.16) :

4. Au Danemark, il est interdit de démarrer une voiture si quelqu’un est en-dessous.

Bah oui parce que sinon, ça pourrit vos roues.

5. Willie Oleson et Laura Ingalls sont frère et soeur.

Alors non, je t’arrête tout de suite,

Harriett Oleson n’a pas trompé Nels avec Charles Ingalls le jour où Willie a été conçu ; Harriett est certes cruelle, mais elle n’en est pas infidèle pour autant. C’est simplement que dans la vraie vie, Melissa Gilbert (Laura Ingalls) et Jonathan Gilbert (Willie Oleson) ont été adoptés par le même couple.

Oui, j’ai honte : il aura fallu attendre le mois dernier pour que je me rende compte qu’ils avaient le même nom et que je me rue sur Google pour constater le lien de parenté. 2 de tension, comme on disait début 2000.

6. Les plaques d’égout sont rondes car seule cette forme leur permet de ne pas tomber dans le trou.

Je vais de ce pas sortir de chez moi pour vérifier cette information.

Quoique : je vais peut-être attendre l’été.

7. Charlie Chaplin ne ressemblait pas à lui même.

Dans sa biographie, il est révélé que Charlie Chaplin s’est présenté à un concours de sosie de lui-même, mais qu’il l’a perdu.

8. Tsutomu Yamaguchi est à la fois le mec le plus poisseux et le plus chanceux de la Terre.

Tsutomu Yamaguchi n’était pas vraiment au bon endroit au bon moment en août 1945. En effet, il est la seule personne connue pour avoir survécu aux deux bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki. Le 6 août, il s’est rendu à Hiroshima pour un voyage d’affaires ; il survit à l’explosion, comme environ 139 999 d’autres personnes.

C’est, on l’imagine, un peu sonné qu’il rentre trois jours plus tard chez lui, à Nagasaki. Et BIM, la ville est touchée par une deuxième bombe nucléaire.

Comme 70 000 personnes, il s’en sort.

9. Et Carl McCunn le plus tragiquement étourdi.

J’ai pris connaissance de cette anecdote en lisant Into the Wild, de Jon Krakauer. En mars 1981, Carl McCunn se fait déposer en avion aux alentours d’un lac perdu, en Alaska, après quoi il enchaîne les bévues.

Bévue n°1 : il n’a pas confirmé s’il avait besoin qu’on vienne le chercher et ne s’en rappelle que bien trop tard.

Bévue n°2 : il commence à s’en vouloir d’avoir jeté 5 boîtes de cartouche de fusil dans le lac. En effet, quelques semaines plus tôt, il avait trouvé ridicule d’en avoir emporté autant, et s’en était débarrassé définitivement. Voyant que ses ressources alimentaires commencent à manquer, il regrette son geste : ces cartouches lui auraient permis de chasser, et donc, d’éviter la faim.

Bévue n°3 : l’hiver arrive, et personne n’est venu le récupérer. A raison, Carl s’inquiète un peu. Mais un jour, c’est le soulagement. Un avion décrit des cercles au-dessus de son campement. Il secoue alors la main pour signifier qu’il a besoin d’aide. Pourtant, personne ne vient le chercher : il ne comprend que trop tard que lever un bras est un geste amical, et qu’il faut lever les deux pour appeler au secours.

Quelques semaines plus tard, il se suicide.

10. Le terme « Mayday » est une déformation de la phrase « Venez m’aider » qu’aurait été prononcé par un pilote français.

Ou bien, comme l’a dit un internaute dans les commentaires de SeCoucherMoinsBête, le pilote parlait à la Fanny Ardant.